Pour rappel, lors de la première conférence de presse du président Ibrahim Boubacar Keïta, qu’il a tenue juste après son sacre électoral proclamé par la Cour constitutionnelle, dans l’euphorie, il a eu à tenir des propos rassurants tendant à rompre avec les vielles pratiques. L’attention de beaucoup de Maliens s’est cristallisée sur ceux-ci : «Mon pouvoir ne sera pas un gâteau à partager».
À seulement deux ans d’exercice du pouvoir, on observe un décalage flagrant entre ce discours et sa mise en œuvre, comme pour dire qu’une chose est de conquérir le pouvoir et sa gestion en est une autre. Après la réhabilitation et le recasement de sa famille politique, plus d’un ont été effarés de voir certaines têtes propulsées au plus haut sommet de l’Etat. Des personnes qui n’ont visiblement répondu à aucun critère objectif, sauf avoir trahi les siens dans l’entre-deux tours de la présidentielle pour rejoindre tranquillement le camp dont tout le monde pouvait parier sur la victoire. Et le candidat IBK a bénéficié ainsi des ralliements spectaculaires, souvent contre-nature ; certains l’ont même fait contre l’avis de leur parti. C’est pourquoi le président IBK ne manque pas d’occasion pour rappeler qu’il ne doit sa victoire à aucun groupuscule politique.
En effet, parmi les candidats qui se sont ralliés à IBK au second tour, tous ont eu une promotion. Si certains de ces arrivistes ont été bombardés ministres ou Premier ministre, d’autres ont eu des promotions inattendues. Et c’est justement en constatant le comportement de certains hommes politiques que le citoyen n’accorde pas de crédit à la chose politique. La politique est alors perçue pour certains comme un métier ou un ascenseur au détriment de la population.
Si certaines nominations n’ont aucune explication politique, d’autres, si elles sont opérées, peuvent avoir l’assentiment populaire. Celle d’Oumar Ibrahim Touré du parti APR, qui a un vieux contentieux politique avec Soumaïla Cissé considéré comme le dauphin du président de la République.
Le jeune Racine Thiam alias «Le Capable», qui n’a pas encore un grand vécu politique, est un sang neuf. Malgré sa position, il est beaucoup plus présent quand il s’agit de soutenir les actions du président IBK.
La Rédaction
Je pense qu’il est temps pour les politiciens en mal de popularité d’arrêter avec de telles pratiques qui ne les honorent pas! Chacun veut sa part de gateau et en vitesse! Combien Thiam et Touré vous ont donné? S’ils sont capables, ils peuvent servir le pays n’importe où, y compris en animant leurs partis!
C’est en voulant satisfaire tout le monde qu’IBK se trouve dans une telle situation où il oublie les vrais fils de ce capables de garantir le développement réel de ce pays. Nous nous trouvions face aux médiocres et aux incapables qui ne pourrons jamais construire ce pays. C’est vraiment dommage pour ce pays où l’incapacité a pris la place de la capacité. Nous sommes ainsi dans une abîme sans précédent.
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