La vague de démission continue au parti Sadi. Hier, on a reçu la lettre de démission d’un autre cadre de la formation politique de l’honorable Oumar Mariko. Il s’agit de Seinabou TRAORE qui quitte après Ibrahima Kébé, commissaire principal de la direction nationale de la jeunesse SADI, Etienne Fakaba Sissoko, commissaire politique chargé des relations extérieur de la direction nationale de la jeunesse SADI. Sidiki Diabaté Président de la Coordination Régionale de SADI de Sikasso, Secrétaire politique de la coordination de Koutiala et membre du Comité centrale du Parti SADI [exclu] ;
Aichata Coulibaly dite « Chata la noire » membre des coordinations du cercle de koutiala et de la régionale de Sikasso et membre du Comité centrale du Parti SADI ; Soumaila Gakou premier responsable de la Jeunesse SADI du Cercle de Banamba et membre du Comité Directeur de la Jeunesse SADI ; Cheickna Konaté président de la Coordination SADI de Yélimani et membre du Comité Central SADI et Mantala Camara chargé à la mobilisation de la jeunesse SADI
NOM : TRAORE
Prénom : Seinabou
Membre du Comité Central Commune III du District Bamako et
Commissaire chargé des Questions Féminines (J-SADI)
Téléphone : (+223) 66-71- 48-50
E-mail : seinabout@yahoo.fr
Objet : démission
Je me suis engagée dans le Parti SADI, convaincue que les injustices et les inégalités qui frappent notre pays n’étaient pas la faute à «pas de chance» mais le résultat d’une volonté politique condamnable.
Je sais que notre pays, le Mali, est traversé par des intérêts contradictoires, sociaux, culturels et économiques. Pour cela le Parti SADI avait déterminé une ligne idéologique, qui le situait du coté des opprimés pour être leur porte voix et leur défenseur.
Hélas, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Aujourd’hui au lieu de continuer sur le chemin choisi par l’ensemble des militants du parti SADI conformément à la ligne idéologique, certains dirigeants ont remis tous ces principes en cause.
A l’initiative d’un clan, souvent sur un coup de tête d’une seule personne, le Parti SADI prend des décisions très importantes et malheureusement inopportunes en bloquant tout débat intérieur à leur sujet.
Actuellement partout au Mali des rassemblements, des marches, des settings … sont organisés pour manifester le désaccord par rapport à l’Accord d’Alger 2015. Le peuple clame son attachement à l’unité du pays, dénonce la corruption du gouvernement et surtout demande plus de justice sociale. Au lieu de renforcer ces mouvements sociaux, le Parti SADI à choisi de les ignorer et continue son soutien au gouvernement libéral et corrompu qui a paraphé cet accord.
Au Parti SADI nous avions dit que le changement était possible. Nous avions l’ambition de changer notre pays, de changer la vie du citoyen lambda. Nous aurions pu gagner ce pari, imposer ce changement au Mali et non nous sommes dans le suivisme.
Puisque j’attache une importance particulière aux principes, c’est pourquoi je ne suis pas d’accord avec la position actuelle du Parti.
On peut ne pas rester dans un parti comme des bénis -oui-oui. Or actuellement la triste réalité est qu’il n’y a «qu’un seul penseur» au Parti SADI, et il règne comme un monarque.Toute tentative de débat de principe dégénère en conflit personnel, en affrontement physique avec celui qui se croit le propriétaire du Parti.
Je reproche au parti de ne plus répondre aux exigences de ses militants et j’en pars, parce que le constat est que le Parti SADI n’est plus ce parti prêt à la transformation de la société. Je dis non à une gestion clanique qui est contraire à nos principes
Je démissionne du Parti SADI pour rester fidèle à mes valeurs, je quitte pour aller construire ailleurs et participer comme je veux à préparer une alternative au chemin politique que je voudrais emprunter.
J’espère que les chemins de toutes et tous les militants de gauche finiront par se croiser pour construire ensemble un projet politique qui répond à l’espoir de notre peuple.
Je quitte le Parti SADI sans aucun regret et tout en me réjouissant d’y avoir rencontré de nombreux camarades sincères, passionnés, intéressants pour lesquels, j’éprouve de vrais sentiments d’amitié. Je suis certains que nous nous retrouverons tôt ou tard, avec quelques uns d’entre eux pour construire ce dont le Mali à besoin.
Les vrais vainqueurs sont ceux qui se battent et n’abandonnent jamais.
Vive le Mali un et Indivisible
Bamako, le 08 Avril 2015
Seinabou TRAORE
Je crois qu’il est temps que Mariko aussi se remette en cause après que tout le monde soit parti.
Allez dire à qui veut l’entendre que ces deux personnes couchaient ensemble dans une villa derrière le fleuve.
Un parti qui se reclame PUSHCHISTE?
SEYNABOU I MA KE Y FA YE!
Toi suivre ces délinquants? Il n’est jamais tard de se corriger.
Que dieu t’aide dans la bonne direction
Je compris l’Honorable MARIKO à bien d’égard, il n’est pas facile d’être toujours à l’opposition, sinon dans contexte malien on perd des militants aussi. Etant donné que l’opposition est toujours mal menée par le pouvoir, tout le monde préfère être sous la jupe de la partie détenant le pouvoir. De toutes les façons, il faut que les militants sachent que le parti est actuellement dans la mouvance présidentielle, dans de tel cas il est difficile de tenir le langage de l’opposition. Il faut toujours avoir le langage du parti au pouvoir sinon, on te coupe les petites broutilles que le parti peut glaner çà et là. La bataille s’avère difficile sinon impossible, surtout avec des gens qui croient qu’on peut mentir et développer le pays.
En fin elle arrive cette démission qui était attendue depuis 4 ans maintenant. J’aurai vraiment voulu que Seinabou donne les vraies raisons. C’est tout simplement deux choses :
1- la divergence entre Oumar Mariko et le père de Séinabou en la personne de Amadou Djicoroni qui a tout tenté pour avoir Mariko à son service mais en vain ;
2- le départ du “Fils adoptif de Amadou Djicoroni” Ibrahima Kébé qui ne pense et n’agit qu’avec le cerveau de son mentor.
Quoi que les gens disent, le parti SADI est un parti au sein duquel existe les contradictions. De la création du parti à ce jour nous avons toujours connu le poids de Mariko sur les autres mais cela ne nous a pas poussé à la sortie. “Quand on veut tuer son chien, on l’accuse de rage.” Bon vent Camarade.
Très Chère Séinabou,
“Ni bè tara faso ntéssé kadiô “si tout le monde s’en va le pays ne va se construire ou le parti.
je comprends votre désarroi et votre combat, et je pense que c’est au sein du parti maintenant qu’il faut le mener. Oui si c’est la pensée unique qui domine c’est effectivement à l’intérieur qu’il se battre, car comme on dit chez nous “môkô kélén tilé te dounia ban”. Forcement un jour il va partir, ou même ses idéaux seront mis en branle par ceux là qui les défendaient. c’est ainsi avec la patience et la labeur on arrivera à la réalisation de nos fins.
Le combat pour l’épanouissement et le développement d’un pays, la vie d’une personne n’est rien, il faut le mettre dans les paramètres de siècles. Alors ce qui nous incombe c’est de s’attaquer aux chantiers pour les générations futures, aussi consolider les acquis de nos prédécesseurs. Dans cet combat, partout où on va on a impression de ne servir à rien ou de ne rien faire.
il ne faut croire, aller ailleurs, ou même créer son propre parti il y aura toujours de la contradictions, des déceptions, autant rester là où on est! les contradictions et les déceptions nourrissent le parti et même le pays.
Alors revenez au bercail Ma Grande!
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