L’ancien ministre de l’Artisanat et du Tourisme semble avoir passé l’un des jours les plus inquiétants et les plus tristes de sa vie le mercredi dernier. Depuis quelques temps N’Diaye Bah avait repris ses habitudes au sein de sa nouvelle formation politique le Pdes. Et pourtant Jeamille Bittar lui avait signifié à travers une missive que, ce que ce monsieur avait fait dans un passé récent au sein d’une formation politique le CNID- FYT ne marchera pas au sein du Pdes.
Les pratiques de N’Diaye Bah lui ont valu toutes les critiques et injures par certains premiers militants du mouvement citoyen. Depuis quelques temps ceux-ci voient d’un mauvais œil le comportement de l’ancien ministre. Qualifié de traitre et de voleur par certains, de diviseur et de menteur par d’autres, N’Diaye Bah s’était rendu en commune IV du district de Bamako pour une rencontre de la coordination Pdes de cette commune. Le but de la visite de l’ancien ministre serait de sensibiliser les militants sur le choix d’un candidat du Pdes à l’élection présidentielle de 2012. C’est ainsi que des partisans de Jeamille Bittar exaspérés par le comportement d’un intrus ont voulu lui faire la peau. Hué, insulté l’ancien ministre de l’Artisanat et du Tourisme ne doit la délivrance qu’à l’ingéniosité de son chauffeur qui a roulé comme un fusée entre les ruelles pour mettre N’Diaye à l’abri d’une foule déchaînée profondément irritée par les conduites malsaines de l’homme. Cette scène digne d’un fait divers donne à réfléchir à plus d’un. Notamment aux ministres de la république qui profitent de leur situation du jour pour se construire une vie politique par le chantage et les moyens de l’Etat. Voilà que celui qui muni de moyens impressionnants, il y a seulement quelques mois organisait une campagne de débauchage dans des partis politiques est aujourd’hui chassé, pourchassé jusque dans son dernier retranchement. L’homme n’avait peut-être pas encore compris son départ du gouvernement. Certainement si N’Diaye était encore ministre ses bourreaux l’auraient toléré pour son statut de grand responsable de l’Etat. Pauvre N’Diaye Bah.
Bandiougou DANTE