Depuis quelques temps le bateau Mali semble ivre, tanguant dangereusement comme emporté par des flots contraires l’entrainant inexorablement vers l’abime. Cette turbulence est d’autant plus dangereuse qu’elle menace l’existence du Mali en tant que nation, cette descente aux enfers est la conséquence de deux graves crises : le nord en quasi sécession, le sud traversé par une crise politique aigue.
Le nord d’abord transformé en no man’s land, de sans droit sous la férule de groupes aux desseins contraires composés d’une part, d’indépendantistes ultra minoritaires (MNLA) voulant l’instauration d’un état ethnique à la viabilité douteuse ayant peu de prise sur le terrain; d’autre part un second groupe (HCUA, MAA) aux revendications floues et contradictoires. A côté de ce groupe sévit une myriade de mouvements islamistes (AQMI, MUJAO, MOURABITOUNE) qui veulent faire du septentrion un sanctuaire, une base de repli ou ils pourront mener leurs actions déstabilisatrices sur l’ensemble de la sous région sinon du monde. Enfin un troisième groupe composé de narcotrafiquants hostile à toute présence étatique. Piégée entre ces différents groupes, la population première victime semble n’avoir comme porte de sortie que l’exil ou la soumission aux nouveaux maîtres. Car étant abandonnée par ceux censés les défendre.
Comme un malheur n’arrive jamais seul, le reste du pays est confronté à une crise qui semble sans issues du fait du manque de responsabilité, de la faillite collective des « forces vives » de la nation (politiques, société civile, syndicats, armée, religieux).
L e pays ne se remet pas des événements de mars 2012 (coup d’état, avancée des groupes rebelles). Coup d’état qui a relevé la profonde fracture entre le peuple et les élites qui dirigent le pays. Cette crise perdure malgré la tenue des élections présidentielles, législatives en 2013. Elections qui devraient marquer le retour du Mali à la Normale. Mais force est de constater que rien ne semble enrayer l’effondrement du Pays. Car les mêmes causes produisent les mêmes effets.
L’incurie, l’amateurisme, le népotisme, la gabegie qui caractérisaient la gestion passée ne s’estompent pas au contraire elles s’amplifient dans la gouvernance actuelle.
Face aux multiples défis auxquels le Mali fait face, défense de l’intégrité territoriale, grogne sociale avec le renchérissement du coût de la vie (grève de L’UNTM) divisions politiques ; le pouvoir ne semble avoir comme réponse que le déni de réalité à travers une chasse aux sorcières, un rejet des difficultés sur le passé en oubliant fortuitement que l’état est une continuité.
Dans le contexte actuel de notre situation l’espoir se trouve dans le réveil, le sursaut des forces démocratiques, dans la jeunesse qui doit veiller sur son destin ; seules les forces internes parties du cœur de notre pays peuvent parer, neutraliser, contenir le fléau de la dislocation du pays. Il revient à la société civile aux intellectuels, aux artistes novateurs enracinés dans le terroir mais capable de transcender les pesanteurs ethnico sociologiques d’ouvrir les brèches d’éclaircir l’horizon. Dans cette mutation douloureusement vécue il est impératif de ressaisir le sens de l’histoire.
Ze Coulibaly
La crise du Mali est dû principalement à son faillite économique.
En effet,pourquoi la crise du nord n’a jamais pu être réglé depuis Modibo Keïta(dont la réponse a été de massacrer les éleveurs au lieu de résoudre économiquement la question) jusqu’à maintenant ? c’est dû principalement aux conditions économiques graves dans lesquelles vivent les éleveurs du nord.Et tant que cela n’est pas résolue ,il ne peut pas y avoir de paix.Au sud la même chose,les paysans vivent la pauvreté totale et pour les salariés on les voie maintenant avec leur grève générale.
La crise du Mali signifie que la bourgeoisie ou l’Etat capitaliste actuel qui nous dirige est incapable d’assurer notre développement rapide.Il faut la renverser par un gouvernement socialiste révolutionnaire qui représente la dictature des intérêts des salariés et des paysans pauvres.Autrement dit ce nouveau Mali sera l’enfer des capitalistes et le paradis pour les salariés et les paysans pauvres.
Serte le Mali traverse un des pires chapitres de son histoire mais cela ne veut pas dire que son existence est incertaine .Être au fin fond du tunnel ne veut pas dire qu’on peut pas voir le bout de ce tunnel .
Mali n’ait et ne sera jamais une nation en voie de disparaitre ; aujourd’hui s’est difficile mais cela ne veut pas dire que s’est foutu!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Merci Kassin pour tes analyses pertinentes le temps a deja commence a te donner raison.
Ce monsieur a menti pour obtenir le pouvoir et il pense que seul le mensonge paye donc il se croit tojours en campagne mais son reveil sera brutal.
Kassin c’est le pire chef d’Etat depuis 1960. Nepotisme corruption gabegie gout du luxe paresse insouciance le caracterisent mais inchAllah les maliens vont le reveiller et le faire redescendre sur terre. Ce peuple est tres patient mais s’il se reveille ca peut etre brutal.
Que voulait dire IBK aux travailleurs de l’UNTM quand il disait, je cite: “Le pays a été mal géré”?
C’est dommage que le président de la république n’a pas précisé depuis quand le pays a été mal géré.
Mais si c’est pendant les régimes précédents d’Alpha Oumar Konaré et d’ATT on lui rappelle ce qui suit.
En ces temps de l”Ice Bucket Challenge” cette petite piqûre de rappel lui rafraîchira certainement la mémoire quelque peu malmenée sûrement:
I. La constitution du Mali, en vigueur aujourd’hui, dispose:
1. Dans son article 53:
“Le Gouvernement détermine et conduit la politique de la nation et dispose de l’administration et de la force armée.”
2. Elle continue dans son article 54.
“Le Gouvernement est responsable devant l’Assemblée nationale dans les conditions et suivant les procédures prévues aux articles 78 et 79.”
3. Et poursuit dans son article 55
“Le premier ministre est le chef du Gouvernement : à ce titre, il dirige et coordonne l’action gouvernementale.
Il assure l’exécution des lois. Sous réserve des dispositions de l’article 46, il exerce le pouvoir réglementaire. Il est responsable de l’exécution de la politique de défense nationale.
Il peut déléguer certains de ses pouvoirs aux ministres.
Il supplée, le cas échéant, le président de la République à la présidence du Conseil et du Comité prévus à l’article 44.
Il le supplée pour la présidence du Conseil des ministres, en vertu d’une délégation expresse et pour un ordre du jour déterminé.”
Ces articles ci-dessus de notre loi fondamentale, nous apprennent que c’est le gouvernement qui mène la politique de la nation et est responsable devant l’assemblée nationale du Mali.
Mieux, que c’est le premier ministre qui est chef du gouvernement et c’est lui qui dirige et coordonne ses actions.
Il se trouve justement que sous Alpha Oumar Konaré, un certain IBK qui ressemble comme deux goutes d’eau avec l’actuel IBK à Koulouba, était premier ministre du Mali entre 1994 et 2000.
Donc pendant 6 ans il a dirigé et coordonné les actions du gouvernement du Mali et a engagé sa responsabilité devant l’assemblée nationale du Mali.
4. Continuons de voir ce dit notre constitution sur le gouvernement:
Article 56
“Les actes du premier ministre sont contresignés, le cas échéant, par les ministres chargés de leur exécution.”
Article 57
“Avant d’entrer en fonction le premier ministre et les ministres doivent remettre au président de la Cour suprême la déclaration écrite de leurs biens.
Cette déclaration fait l’objet d’une mise à jour annuelle.
Les dispositions de l’article 35 ci-dessus sont applicables aux membres du Gouvernement.”
Tiens, tiens, déclaration de biens, il serait intéressant que la cour suprême du Mali, nous publie la déclaration de biens qu’IBK lui a faite en 1994, quand il rentrait en fonction premier ministre pour qu’on puisse le comparer à ses biens d’aujourd’hui et analyser l’évolution et sa vraisemblance eu égard aux revenus légaux de sa famille.
Cela nous édifierait tous sur l’honnêteté et la probité de celui qui pointe du doigt aujourd’hui la mauvaise gestion de l’état au Mali.
5. De 2002 à 2007, le même IBK était président de l’assemblée nationale du Mali et de 2007 à 2012, député dans cette même assemblée.
Donc à cette période, les gouvernements du Mali étaient responsables devant lui et il pouvait à tout moment leurs interpeller sur la gestion du pays.
Mais IBK a-t-il été à l’initiative de combien de Motion de censure contre les gouvernements du Mali de 2002 à 2012?
La réponse est claire et nette: zéro, nada, que dalle!
Alors, j’ai une autre série de questions:
IBK ne savait-il pas que l’Etat était mal géré quand il fut premier ministre, président de l’assemblée nationale ou simple député élu à l’assemblée nationale du Mali?
S’il ne le savait pas étant aux affaires dans les hautes sphères de l’État, alors par quelle étrange magie il l’a su maintenant?
S’il le savait, pourquoi n’a t-il jamais rien fait de connu pour palier à cette mauvaise gestion du pays de part les pouvoirs constitutionnels qui lui étaient conférés?
II. Au cas où la mauvaise gestion évoquée par le chef de l’État date d’aujourd’hui, on lui rappelle, quand même, qu’il est président de la république du Mali investi dans ces fonctions depuis le 4 septembre 2013.
Mais de cette date à maintenant on lui a vu nommer (de son propre chef) puis donner sa “totale confiance” à deux premiers ministres qui ont eu en charge de diriger sa politique de la nation conformément à la constitution du Mali.
Donc je suis perplexe mes amis, comment peut-on donner une entière confiance à des premiers ministres dont la gestion publique serait mauvaise?
À moins que la mauvaise gestion dont parle IBK ne concerne pas son propre régime et date des régimes passés, ce qui nous renvoie aux questions déjà posées plus haut.
Qu’IBK nous donne donc plus de précisions sur comment le pays a été mal géré et comment son gouvernement actuel est incapable de satisfaire aux doléances des travailleurs de l’UNTM.
Nous attendons avec impatience les communiqués d’éclaircissement de Koulouba à l’endroit des maliens car nous n’avons pas compris.
Wa salam
de grâce ,le mali sera jamais en eau rouble. parlons de bon à ce pays. soyez des patriotes, c’est ce qui manque aujourd’hui à beaucoup de maliens.
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