Le vendredi dernier, le Mouvement Djamana-Kanu (MDK), avec à sa tête son porte-parole, Ismaïla Fané, a initié une causerie-débat avec les jeunes filles élèves du Centre d’orientation professionnelle de coupe et de couture (CPCC), à Yirimadio. Le but était de sensibiliser contre la mobilisation des enfants lors des meetings par certaines personnes à des buts politiques.
Il est très récurrent au Mali de voir des enfants lors des meetings et autres rassemblements politiques. La dernière, lors des vagues de mobilisation qui a eu lieu partout au Mali contre le discours prononcé lors du dernier meeting organisé par l’ex-Premier ministre Dr. Choguel Kokalla Maïga. Des enfants qui criaient par-ci et par-là, ‘’Choguel démissionne’’, la plupart sans savoir pourquoi. Des enfants la plupart des élèves. Le Mouvement Djamana-Kanu se dresse désormais en sentinelle contre cette pratique au Mali.
« Nous n’avons pas envoyé nos enfants à l’école pour qu’ils aillent soutenir des objectifs politiques. Un enfant n’a rien à faire sur le terrain politique », regrette le porte-parole du MDK, Ismaïla Fané. « Les enfants ont été dans les rues dans beaucoup de régions au Mali pour demander la démission du Premier ministre. Ce n’était pas la seule fois. Je pense qu’on doit arrêter cela », a-t-il demandé et de prévenir qu’il y aurait des plaintes si jamais les responsables politiques, ou l’autorité politique ou scolaire qui s’adonnerait à des actes pareils sans motif réel et national.
Lors de la causerie-débat entre le porte-parole de MDK, M. Fané et la panafricaniste Souadou Diabaté et Haby Fofana, femme leader et les élèves du CPCC, il a été question de patriotisme, et des droits de l’enfant. Kady Diallo et Arafa Traoré, toutes élèves au CPCC et participantes, ont affirmé avoir compris beaucoup de choses. Elles ont promis de dresser contre des cas pareils si jamais ça arrivait devant elles. « Le mouvement Djamana-Kuna doit continuer cette sensibilisation », estime Kady Diallo.
La panafricaniste Souadou Diabaté dite ‘’Djeli et fière’’, estime que les enfants ne doivent pas être utilisés à des fins politiques. Surtout ne pas mettre les enfants dans les querelles politiques. « Arrêtons les guéguerres inutiles et n’impliquons pas les enfants » ! Pour elle, les enfants doivent seulement œuvrer pour la paix et la réconciliation et non des clivages. « Impliquons les enfants mais dans seulement dans l’objectif de la paix et la réconciliation. Faisons des enfants des médiateurs et seulement des médiateurs », a-t-elle martelé.
Koureichy Cissé