Le Bloc pour le redressement et le développement du Mali (Brdm) a lancé officiellement ses activités, le dimanche 13 mai dernier, à la Maison des Ainés. Lenouveau-né dans l’arène politique du Mali affiche ses ambitions : endiguer toute crise touchant à l’intégrité territoriale ou à la souveraineté du Mali ; faire une appropriation nationale de tout processus de sortie de crise ou de développement ; reconstruire les forces armées et de sécurité…
Des présidents des partis politiques, représentants des mouvements, associations et de la société civile, ainsi que de nombreux militants et sympathisants ont assisté à la cérémonie de lancement des activités du Brdm.
Pour le président de cette nouvelle formation politique, Oumar MC Koné, la situation actuelle préoccupante de notre pays doit nous amener à réfléchir sur certaines questions alarmantes, et nous pousser à prendre une position claire et honnête.« L’insécurité généralisée et persistante au Mali devrait nous inciter à formuler une nouvelle stratégie militaire et sécuritaire pour notre pays, et à envisager la redéfinition de la mission de Barkane et le mandat de la Minusma. En outre, elle confirme l’incapacité congénitale de l’Accord d’Alger, y compris la formule mal inspirée de soi-disant « patrouilles mixtes », à permettre à l’Etat malien d’assumer la plénitude de sa souveraineté sur l’ensemble du territoire national », déclare-t-il.
Le Brdm insiste sur l’impérieuse nécessité pour notre pays d’assumer le contrôle politique de toute opération militaire et sécuritaire et d’un désarmement complet et sans condition de tout groupe armé mettant en cause l’intégrité territoriale ou le caractère républicain, démocratique et laïc de l’Etat.« Le Brdm demande à tous ceux qui sont attachés à notre pays pour quelque raison que soit, et à tous ceux qui œuvrent publiquement ou dans la discrétion pour sortir le Mali de l’impasse où il est confiné depuis 2012 de vous joindre à lui pour reprendre le flambeau de la lutte pour notre souveraineté nationale », affirme M. Koné.
Le pays est à la croisée des chemins
Selon Oumar MC Koné, aujourd’hui encore, notre pays fait face aux tensions sociales, éthiques, régionales, aux menaces de l’insécurité généralisée, à la partition territoriale, à la pauvreté grandissante, à la faim, au terrorisme, aux accaparements des terres agricoles et urbaines, à la dilapidation de ses maigres ressources financières, aux incertitudes du lendemain. « L’origine de ces maux, couplée avec la faiblesse de l’Etat, qui frappent le Mali est à rechercher essentiellement hors de nos frontières.
C’est à nous maliens de chercher la réponse à ces questions en résistant stoïquement jusqu’à débusquer les ennemis et les vaincre définitivement. C’est à nous de trouver la solution pour mettre fin à cette crise qui n’a que trop durée et qui assombrit notre futur, remet en cause notre existence et l’avenir de la nouvelle génération », déclare le président du parti.
Il poursuit : « le Brdm souhaite que le pays retrouve sa stabilité et que tous les enfants du Mali se retrouvent pour dessiner les contours de la voie de sortie de crise, par la voix du peuple, dans une Conférence nationale du peuple malien qui n’aura rien à voir avec les conférences mortes nées prescrites dans l’accord de paix issu du processus d’Alger… ».
Dans le même ordre d’idées, le Brdm partage la douleur des familles de nos compatriotes disparus dans la méditerranée et le Sahara à la recherche d’un bonheur que notre pays(hélas) a été incapable de leurs offrir.« Waati sera, le moment est venu, nous avons un devoir générationnel qui s’impose à nous tous, à l’image des pères fondateurs du Mali, pour faire face aux multiples défis, menaces, mauvaise gouvernance qui tirent inexorablement le pays vers le chaos. Nous devons nous regrouper en bloc pour défendre le Mali, sa dignité, sa population, sa mémoire, sa souveraineté et son intégrité territoriale (…) En occurrence le Brdm condamne tout accord signé en catimini sur le dos de nos compatriotes de l’intérieur et de la diaspora… », a affirmé le président Oumar MC Koné.
Mohamed Sylla