Les jours à venir risquent d’être fort difficiles pour l’Adema tant les contradictions internes sont en train d’être étalées au grand jour. Ce grand parti est en train de s’effilocher par la faute même de ses dirigeants dont les intérêts divergent. Depuis le 2ème tour des élections, à l’Adema, on a manqué de courage, courage de soutenir L’URD avec lequel ils avaient pourtant signé une alliance. Sentant souffler le vent du coté de IBK, certains ou du moins les ténors se sont ralliés vite à lui au grand mécontentement de beaucoup de militants silencieux. Au lieu de rejoindre l’opposition qui était tout avait indiquée pour ce parti qui se veut africain, ils se sont ralliés dans la majorité à la surprise générale alors même qu’ils n’étaient pas attendus là. Y avait-il à aller dans ce sens après tant d’années aux commandes de l’Etat. Bien sûr, à la formation des différents gouvernements, certains ont eu ce qu’ils voulaient : être nommés ministres. Que dire de l’actuel gouvernement de Abdoulaye Idrissa Maiga où quatre (4) Adémistes sont dans le gouvernement dont le président du Parti : le professeur Tiémoko Sangaré. D’une simple analyse, son maintien au gouvernement en tant que premier responsable est une erreur monumentale. Ne devait-il pas céder la place à un autre cadre autant valeureux et s’occuper de l’animation de sa formation politique. Voici ce qui a fait installer une grogne au sein de l’ADEMA parce qu’il a été compris que certains ne veulent rouler que pour eux seuls. Et pour ne pas arranger les choses, la formation de ce nouveau gouvernement et le nombre élevé d’adémistes fait croire que certains dans ce parti ne sont pas partants pour présenter un candidat à l’élection présidentielle de 2018. Si cela devrait être, ce serait un mauvais choix car il est inimaginable que l’ADEMA un si grand Parti soit en disette de candidat, c’est même un scandale. Doit-on oublier qu’un Parti politique, c’est la conquête du pouvoir ? Dans tous les cas, si ce parti ne présente pas de candidat, ce serait le chemin vers une nouvelle implosion. Déjà les remous sont nombreux et les manifestations internes jalonnent çà et là les propos des uns et des autres. Au Kenédougou, les militants ADEMA sont sur leurs gardes où on jure que leur maire sera candidat ou rien d’autre. Le mécontentement est très visible dans la ruche aujourd’hui et certains sont en train de s’organiser pour barrer le chemin aux négativistes qui veulent transformer les militants du parti en des pantins.
Si les militants Adema ne font pas preuve de vigilance, ce grand parti s’amaigrira encore et rappellera à notre souvenir le MIRIA, le RPM, L’URD, l’ASMA. Une autre saignée sera-t-il encore supportable ?
Décidément les élections présidentielles sont des cauchemars pour les abeilles.
M. Kansaye
C’est le moment qu’ils ouvrent les yeux
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