Politique et justice Dr Oumar : Mariko sous haute assistance du RPM

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Oumar Mariko

Les observateurs de la scène politique nationale auront été surpris par une passivité peu habituelle chez le Dr Oumar Mariko, à l’occasion des débats sur la Dpg du Premier ministre Moussa Mara. Elu à Kolondiéba pour un deuxième mandat consécutif, l’ancien animateur de l’opposition, désormais apparenté à la majorité présidentielle, en a sans doute profité pour se murer derrière un profil bas au détriment du sens commun et d’un sens aigu de l’intérêt national que lui reconnaissent ses plus coriaces adversaires.

En tout cas, c’est mal apprécier la posture inhabituelle du Secrétaire général de SADI que de la mettre au seul compte de son appartenance, tant il s’est toujours illustré comme un libre-penseur  et n’a du reste jamais été lié par un quelconque partenariat politique. Et l’on se rappelle un passé encore récent, lorsque la présence du président Cheick Oumar Sissoko au gouvernement ne l’empêchait point de dégainer et de tirer à boulets rouges sur l’exécutif. Pourquoi donc le plus tribun des putschistes, polémiste et agitateur hors du commun, s’est subitement enveloppé dans le pelage d’agneau à une occasion qui lui aurait servi naguère encore de faire-valoir ? La réponse à cette question, selon toute vraisemblance, réside dans la situation peu confortable où s’est retrouvé le propriétaire de la Radio Kayira, depuis que l’appareil d’Etat leur a filé entre les doigts à lui et à ses amis de la junte.
Oumar Mariko aurait pu s’en sortir à meilleur compte, mais il semble malheureusement rattrapé par une gênante implication présumée dans la scandaleuse affaire d’assassinat d’un étudiant pendant la transition. Après avoir été l’objet d’une levée d’immunité parlementaire à la fin de précédente législature, il a quand même à décrocher un autre mandat dé député, qui devrait logiquement le mettre à l’abri de nouveaux ennuis judiciaires. Mais c’était sans compter avec la ténacité d’un certain Garde des Sceau Sidi Mohamed Bathily, lequel exécute à la lettre et avec zèle la fin de l’impunité proclamée par le chef de l’Etat.

Le Dr. Oumar Mariko est ainsi redevenu la cible de tracasseries judiciaires avec des interpellations périodiques devant les juges chargés de tirer au clair les circonstances d’un drame survenu courant la transition et d’élucider son degré d’implication dans l’affaire. Visiblement agacé par ce qu’il considère comme un harcèlement, il se serait finalement rabattu sur son parti pour protester auprès du président de l’Assemblée nationale par voie de missive.
Pour le Sadi, en effet, il est inadmissible qu’un élu parlementaire, surtout de la trempe du Dr. Oumar Mariko, soit trainer ainsi dans la boue de la justice au mépris des dispositions constitutionnelles sur l’immunité parlementaire. Pour les camarades de l’élu, en clair, les convocations récurrentes de leur secrétaire général constitue une violation flagrante de la loi fondamentale qui les députés à l’abri de toute poursuite judiciaire pendant l’exercice de leur mandat, saut en cas de leur mise à disposition de la justice par une levée de leur immunité. Et Oumar Mariko en a écopé certes, mais pour le mandat écoulée et non pour celui en cours.

Ce n’est pas ce qu’en pense le Ministre de la Justice dont les services, par voie de missive, ont également officiellement sollicité que l’Assemblée nationale autorise les auditions judiciaires du Secrétaire général du parti SADI.

Pour en avoir le cœur net, le président de l’Assemblée nationale, Issaka Sidibé, a soumis la question à l »appréciation de la puissante majorité parlementaire à laquelle le groupe du Dr Oumar Mariko est apparenté. Il s’agit notamment du groupe parlementaire du Rassemblement Pour le Mali, qui n’a pas hésité à voler au secours du partenaire. Pas question de livrer le partenaire de circonstance à la justice, a-t-on décidé, tandis qu’il serait peut-être mieux indiquer de déclarer l’Assemblée incompétente pour connaitre de la question. Et pour cause, l’audition d’un député étant différente de sa poursuite, il est loisible à l’intéressé d’accepter ou non de se mettre à la disposition de la justice pour les besoins d’une enquête. Tout comme il est loisible au ministère public d’engager une procédure de levée de son immunité parlementaire s’il la juge indispensable à l’évolution du dossier, à la manifestation de la vérité.

Manifestement affligé par le cas Oumar Mariko, le Ministre Bathily va-t-il finalement opter pour cette ultime solution ? Quoi qu’il en soit, la démarche aurait peu de chance de prospérer car le RPM a déjà montré sa détermination à offrir assistance et protection à un partenaire capable de s’illustrer par des sorties vicieuses les plus inattendus et contre toute loyauté politique. En échange de quoi, le bouillant Secrétaire général du parti de Cheick Oumar Sissoko, au grand dam de son audience, renonce jusqu’à son habituel esprit critique, en plus de ses rencontres nocturnes et déclarations tonitruantes sur la radio Kayira.

Le deal tacite entre Oumar Mariko et le parti majoritaire pourrait avoir inclus également la survie de Sadi en tant qu’entité parlementaire, un parti menacé de disparition à l’hémicycle depuis l’annonce d’une fusion des députés Fare dans le groupe Rpm.

A. KEITA

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7 COMMENTAIRES

  1. Mariko n’a jamais été un brave. On se rappelle quand il se cachait à Bamako soi-disant pour échapper aux hommes de mains de Soro guillaume qui voulait l’assassiner. Amuser des badauds par des discours haineux et populistes et être brave font deux.

  2. Il faut se méfier des discours des salons de bamako. Ce sont des suggestions destinées à endormir le peuple et à détruire des ennemis politiques par personnes interposées dont les journalistes. On fait semblant de vous révéler des choses mais en fait ce sont des missiles emballées. On sent dans cet article ce discours de salon laché par des hauts gradés de la politique, de l’armée….

  3. Si c’est ça le journalisme! M. Keita, est à la limite entre l’inculte et la malveillance, la haine.
    Voilà, des genres de plumitif qui ne savent même pas ce qu’ils disent ni ce qu’ils veulent. Mais les maliens sont édifiés et ont tout compris.
    où étais au moment de l’assassinat de l’étudiant dont tu te fais échos? Au même moment Dr Mariko et certains de ses proches furent victimes d’agression et leurs biens saccagés. Nulle suite aux multiples plaintes qu’ils ont déposées.
    “impunité”? Mais pas une justice à double vitesse! Et bas les journaleux!

  4. La misère journalistique quand tu nous tiens. Au lieu d’informer sur ce qui se passe sur Mariko, on raconte ses propres humeurs, sa haine contre un homme politique loyal.

    Vous êtes pitoyable Monsieur. Mais l’intérêt de votre article c’est qu’il ne fait que renforcer Mariko dans ses convictions. Cela j’en suis convaincu.

    Vous n’avez pas de choix à lui dicter. Soignez-vous intellectuellement et moralement d’abord. En suite Mariko pourra peut être vous accorder un peu d’attention.

  5. A.keita tu fais la honte des descendants Keita. Vraiment si tu t’es vendu, prière de profiter de ce fruit qui ne t’honore guère. Mariko joue pleinement son rôle. Si vous n’êtes pas content sur sa manière pour faire avancer notre démocratie Allez vous faire foutre. Sale vendu de journalistes.

  6. mr le journaliste Mariko n’est plus de l’opposition donc il ne peut pas se mettre a la place de celle ci ou de l’accompagner dans sa tache. Il sait ce qu’il fait et ce qu’il doit faire mais personne ne peut lui dicter ses pensées. Laisser l’honorable Oumar Mariko s’affirmer comme il veut et quand il veut. Mariko tu es notre fierté !

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