Politique : Guerres de tranchées au Rpm à Ségou

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QG RPM
Le QG du RPM (photo L’Essor)

Au RPM à Ségou, pour le contrôle de l’appareil directionnel du parti une guerre sans merci oppose des ténors laissant planer une atmosphère de guerres de tranchées. Ces conflits affleurent chaque fois qu’il s’agit de renouveler des structures du parti. Le premier cas palpable nous est parvenu de Markala. Là-bas le renouvellement de la sous section s’est soldé par la défaite du secrétaire général sortant, l’infortuné au lieu d’affronter son adversaire a fuit les débats en se retirant à Bamako. La victoire sans bataille du député Yacouba TRAORE laissera certainement des stries. Pour cause, Markala était à sa deuxième tentative ce 14 février 2015, car la première fut infructueuse et la délégation de supervision du renouvellement a dû quitter la ville sous bonne escorte.

A Ségou on n’a été contraint de surseoir à l’opération du renouvellement de la sous section le samedi dernier suite aux positions antagoniques entre le secrétaire général et son adjoint tous sortants et candidats à la fois au premier poste. De sources proches du dossier, un consensus aurait été établi et le renouvellement devrait se faire au moyen d’une commission d’investiture et devrait aboutir à la reconduite de M. Léopold DIARRA secrétaire général sortant. Mais à la surprise affirme les mêmes sources, le secrétaire général adjoint M. Tambe Soumaïla un vieux briscard de la politique à Ségou aurait opéré un faut bond en proposant le vote direct en lieu et place de la commission d’investiture. Vote s’il était accepté verrait la   victoire écrasante du clan També sur celui de Léopold. L’équipe de supervision au nom de l’unité et de « l’intérêt supérieur du parti » a suspendu l’opération de renouvellement pour donner plus de chance au consensus de se réaliser.

Reste à savoir si les médiateurs arriveront à réconcilier les deux clans. Rendez-vous est pris pour ce dimanche.

Ces échauffourées au sein du RPM témoigne du dynamisme interne que le parti vit depuis la victoire d’IBK aux présidentielles. Dès lors le parti des tisserands fut la destination prisée de beaucoup d’hommes politiques. A tort ou à raison, chacun espère quelque chose en retour avant de mettre à rude épreuve les capacités d’absorption et managériale des structures squelettiques dont disposait le parti avant la victoire. Il a fallu ainsi contenir ça et là les ambitions de certaines personnes tout en acceptant la suprématie d’autres avant de les amener à rejoindre de façon formelle le rang. Cet échafaudage qui n’a pas eu le temps d’être bien rivé doit affronter les secousses telluriques que vont occasionner les prochaines élections.

La Rédaction

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