Aujourd’hui on se rend compte que la politique malienne manque de moral. Les politiciens n’ont rien d’autre en tête si ce n’est le pouvoir. Une fois ce pouvoir acquis, au lieu de servir la nation, ils se servent sur le dos des millions de citoyens. Ils sont prêts à faire tout voire l’impossible et même à pactiser avec le diable pour avoir le pouvoir. D’où la qualification de la plupart des politiciens par les maliens, de menteurs, de voleurs, d’opportunistes…
Ces mêmes politiciens s’insultent publiquement et à la veille des différentes élections vont former des coalitions inimaginables. Des partis dont les convictions, les visions et même les idéologies divergent vont se mettre ensemble pour ne serait-ce qu’avoir un élu. A cet effet, on peut souligner qu’au Mali la politique est devenue un trésor pour les amateurs. Une fonction pour les intellectuels chômeurs et paresseux.
Qui aurait cru le virage à 90 degrés du jeune Amadou Koïta, président du parti PS YELEN KOURA, en 2015 qui a fait deux ans a dénigré, qualifié de tous les noms le régime de l’actuel président de la République, Ibrahim Boubacar Keita. Lorsqu’il a viré, il a été automatiquement nommé ministre au portefeuille de la Jeunesse et de la construction citoyenne. Cet homme est aujourd’hui porte parole du Gouvernement de Soumeylou Boubèye Maiga, engagé et déterminé à faire descendre le diable pour convaincre les uns et les autres du bilan positif du premier quinquennat d’IBK.
Maouloud Ben Kattra, fameux Ben Kattra l’actuel ministre de l’Emplois et de la formation professionnelle. Un syndicaliste avéré, qui défendait les causes des travailleurs en tant que secrétaire adjoint de l’UNTM (Union nationale des travailleurs du Mali). Qui ne se souvient pas des différentes sorties de ce monsieur à la télé ou d’autres canaux de communications pour qualifier le régime d’IBK de n’avoir rien fait pour la création d’emplois. Nommé ministre dans le Gouvernement d’Abdoulaye Idrissa Maiga, à la surprise de tout le monde, ce monsieur est aujourd’hui l’un des griots du régime d’IBK pour avouer que plus de 200 000 emplois ont été créés par IBK dans son premier quinquennat. Et depuis, son rentrée dans le gouvernement on ne cesse de voir la création des clubs de soutiens à travers Bamako notamment en Commune I où il habite. Ces clubs de soutien semblent être devenus des champignons qui posse chaque jour un peu partout.
Racine Thiam, ancien président de la Convergence d’actions pour le peuple (CAP) un parti qui n’avait pas de base réelle, s’engageait pour soutenir le candidat au deuxième tour de l’élection présidentielle en 2013 contre son actuel mentor, Soumaila Cissé. Ce jeune a pu se positionner pour être nommédirecteur de la Cellule de communication de la présidence. Pendant un moment il montait sur les toits pour faire les éloges des efforts qu’IBK fit pour l’émergence du Mali. Il disait qu’IBK a trouvé le pays dans le gouffre et il a su changer la donne grâce à sa qualité d’homme d’État et républicain. Démissionné ou limogé, ce jeune qui savait ne pas avoir de parti politique, se joint à l’URD de Soumaila Cissé. Du coup, il est devenu le Vice-président dudit parti, lors de sa 8ème Conférence Nationale. Quel gain de cause. Aussi, force est de reconnaître que Racine Thiam ne s’est pas laissé entrainer dans la critique du régime, sachant ne pas être bien placé à le faire.
Me Mohamed Aly Bathily, cet avocat bavard, depuis qu’il n’a pas été reconduit dans le Gouvernement du premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga, se ridiculise chaque jour par ses propos déplacés contre le régime d’IBK dont il est bel et bien l’un des comptables. Qui ne souvient pas encore en 2013 quand cet avocat qui se cherchait, courrait entre le Quartier général du RPM et la résidence d’IBK à Sébénicoro pour qu’il puisse être nommé ministre. Là encore, on ne doit pas l’oublier ses différentes démarches chez les différentes familles maraboutiques. Ainsi, depuis le premier Gouvernement d’IBK, l’homme a fait son rentrée. D’abord, ministre de la justice, du domaine et des affaires foncières, de l’habitat et de l’urbanisme. Pendant 4 ans et quelques mois qui aurait cru que ce vieux qualifierait le bilan d’IBK de chaotique. Il a défendu le régime, qualifié parfois l’opposition comme apatride, et ce même homme en un laps de temps, se retrouve dans le camp de l’opposition pour critiquer le même régime. Quelle incohérence franchement!.
Si Bathily savait qu’il devrait se taire, il allait se taire. Mais peine perdue, il n’a pas de conseillers pour le faire raisonner dans ce sens. Ne pouvant consommer son départ du Gouvernement, il se permet de proférer des propos qui ne tiennent pas la route. Son intervention sur latélévisonAfricable à propos de la loi électorale en est la preuve. Même si les politiciens maliens n’ont pas le moral, Mohamed Aly Bathily ne devrait pas être à côtés des opposants du régime d’IBK. C’est la raison pour laquelle, lui et son fils ternissent l’image de l’opposition.
Son fils, Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath, un jeune qui a pu se positionner. Aujourd’hui il peut être un des jeunes les plus influents, mais pour quelle cause?. Ce chroniqueur a affiché sa haine contre IBK, d’où son slogan “tout sauf IBK en 2018″. Pendant trois ans il s’est montré musclé contre l’actuel régime, en défendant ”une alternance” mais quelle alternance ?. Avec son Collectif pour la défense de la République (CDR), ils semblent choisir la candidature de Soumaila Cissé âgé de 68 ans, comme une alternance. Une fois de plus quelle incohérence ! En toute vérité, leur soutien au candidat Cissé à l’élection présidentielle du 29 juillet va contribuer à le discréditer. Parce que les maliens savent que si on veut l’alternance, Soumaila ne serait jamais bien placé pour l’être. Donc, il faut un autre slogan.
M.L. KONE
Les T€rrori$tAtlantistes fêtent leur D-DA€$H en ce moment!
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