Les échéances électorales de 2012 en République du Mali, semblent diviser les acteurs politiques, le gouvernement et la société civile.
Alors que l’on s’achemine vers 2012, les acteurs politiques qui doivent se serrer les coudes pour nous donner un bon chronogramme en étroite collaboration avec le gouvernement, ne cessent d’offrir au monde le spectacle de division, de dissensions et d’incompréhensions politiques notoires. L’unité malienne voulue et promue par la révolution du 26 mars 1991 semble être dangereusement menacée.
En effet, ces derniers temps, le climat politique est tendu entre l’opposition agissant au nom du Sadi, Unpr, CD… la majorité présidentielle et le gouvernement représenté par le ministre en charge de l’administration territoriale. Les causes profondes de cette crise politique s’expliquent par la mise sur pied de la prochaine CENI. La dissension au sein de cette classe politique est envenimée par le verdict du ministre Kafougounan Koné quant à la composition des membres de cette commission électorale. L’opposition dénonce le diktat et la violation des textes électoraux ainsi que celle de la volonté populaire. Le ministre a attribué à chaque parti un poste, ce que les partis de l’opposition rejettent du revers de la main. C’est ce qui pousse l’opposant radical du moment Oumar Mariko à dire que le gouvernement joue à un double jeu. Plutôt que d’octroyer les sièges comme cela se doit, le ministre Kafougounan joue plutôt à un jeu dangereux, une manière pour lui de faire la part belle à la majorité présidentielle au vue de sa répartition. Ce problème de la CENI doit être vite réglé afin que nous regardions vers l’avenir.
Les jours à venir s’annoncent périlleux pour le pays, car le collectif ‘’Touche pas à ma constitution’’ veut entrer dans la danse avec une série de marches de protestation pour dénoncer le diktat du président ATT. La bataille s’annonce rude car chaque acteur tant de la mouvance que de l’opposition n’est pas prêt à lâcher prise, ce qui nous pousse à dire que nous aurons droit à une bataille diplomatique, politique, médiatique et judicaire. On a cru mettre un terme aux violations des droits de l’homme et entrer dans l’ère du respect des droits reconnus aux partis politiques et plus précisément à l’opposition. Malheureusement, au vu et au su de tout le monde, l’on a l’impression que nos leaders ont une mémoire courte et oublie qu’en ce moment sur le continent, les élections sont sources de tous les dangers, car source à conflits souvent armés. Il faudra que chacun dompte ses pulsions pour ne tomber dans l’irréalisme. Vous serez tous coupables et responsables de vos faits et gestes
Paul N’guessan