À peine la période des fêtes de fin d’année passée que les activités ordinaires reprennent leur droit, surtout au sein de la classe politique. Ainsi, le président des Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (AFRE AN KA MULI), l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé était le samedi dernier l’hôte du «Grin» Ousmane Traoré de Sokorodji, en commune 6 du District de Bamako. Comme à l’accoutumée, le président des Fare s’est soumis volontiers aux questions et autres appréhensions de ses interlocuteurs du jour en développant sa vision des choses dans un échange franc et direct au menu duquel tous les sujets et autres préoccupations des populations à la base étaient abordables.
En effet, il y a un mois jour pour jour que le parti Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Emergence (FARE AN KA WULI) tenait sa 2ème Convention nationale à la Maison des Aînés de Bamako, avec comme thème principal «le cadre juridique des élections au Mali». À cette occasion, les délégués venus des quatre coins du Mali ainsi que de l’extérieur avaient à la faveur de débats houleux et souvent passionnés mis un accent particulier sur la formation politique des citoyens (au-delà des seuls militants et sympathisants du parti) et sur la nécessité de crédibiliser par tous les moyens légaux le vote des citoyens.
Le parti dirigé par l’ancien Premier ministre d’Amadou Toumani Touré (ATT) faisait ainsi sienne l’une des principales préoccupations de la majorité de nos compatriotes et qui constitue indéniablement un des défis majeurs auxquels la démocratie dans notre pays est véritablement confrontée, malgré les nombreuses initiatives que les uns et les autres, notamment l’Etat et les acteurs politiques, tentent d’y apporter tant bien que mal. C’est pour répondre à ce défi en sa manière que le président du parti Fare AN KA WULI a initié depuis presqu’un an une démarche inédite qui consiste à sillonner les rues, les quartiers du District de Bamako et d’autres villes de l’intérieur pour aller à la rencontre des Maliennes et des Maliens afin de poursuivre l’œuvre déjà entreprise depuis sa démission de la Primature en mars 2011, en vue d’échanger avec eux, de s’enquérir de leurs préoccupations et aspirations quant à l’actualité du pays ainsi que son avenir en tant qu’Etat et en tant que Nation.
À ce jour, ce sont ainsi une quarantaine de rencontres dénommées «Grin» que Modibo Sidibé et ses camarades ont animées un peu partout sur le territoire national et dont le dernier en date s’est tenu le samedi 14 janvier 2017 à 16 heures au «Grin» de Ousmane Traoré, sis à Sokorodji en Commune VI du District de Bamako. Ils étaient donc venus nombreux (membres dudit Grin, militants et sympathisants de tous les bords politiques, citoyens apolitiques et autres simples curieux, etc.) pour les uns pour écouter et échanger avec l’hôte du jour, mais aussi et surtout pour satisfaire leur simple curiosité de voir et de vivre un événement considéré par beaucoup comme «inédit» ou «peu ordinaire» notamment dans ce quartier que très peu de leaders politiques fréquentent hormis les périodes de campagne électorale. C’est pourquoi le nombreux public présent pour la circonstance n’a pas boudé son plaisir de se retrouver face à un homme politique d’envergure nationale tel que Modibo Sidibé, mais également ils en ont profité pour évoquer avec leur hôte du jour tous les sujets politiques, socio-économiques, culturels et surtout de gouvernance qui se posent à notre pays depuis toujours et particulièrement depuis le déclenchement de la crise multidimensionnelle qui le secoue depuis 2012.
Au regard des séries de questions, de témoignages et de satisfécits qu’ont clamés la quinzaine d’intervenants au cours des échanges, il est aisé d’en déduire que les préoccupations essentielles chez la majorité de nos compatriotes sont quasiment les mêmes partout. En effet, la quasi-totalité des intervenants, du chef de Grin, M. Ousmane Traoré lui-même, au jeune Youssouf Mariko en passant par le doyen Souleymane Dembélé, Mamadou Nantoumè, Moussa Ballo, Massa Samaké, Cheick Oumar N’Diaye dit Paracétamol, Bréma Ouologuem et Yacouba Dembélé, entre autres, chacun a respectivement évoqué dans des termes souvent crus et dénués de toute langue de bois des sujets relatifs à la gouvernance actuelle ; à l’emploi des jeunes ; à la situation de l’école ; à la crise sécuritaire et l’insécurité galopante ; à la profonde crise de confiance entre les différents niveaux de la société, entre l’Etat et le citoyen, entre la justice et le justiciable, entre l’élite politique et l’électorat, entre l’administration publique et les usagers, entre les communautés qui composent la nation ; le Sommet Afrique-France, son opportunité et son impact éventuel pour le Mali, etc. Ainsi, au fil des «Grins» l’on se rend compte que de façon incontestable nos compatriotes se soucient intensément du devenir de leur pays et surtout de son avenir plombé à leur avis par de nombreuses incertitudes accentuées notamment par la situation de plus en plus inextricable dans le nord et le centre du pays ; l’absence de perspectives pour la jeunesse ; les multiples problèmes qui minent le système éducatif depuis plusieurs décennies ; la précarité des conditions de vie des populations ; le sentiment d’injustice et d’impunité, etc.
Dans ses réponses aux nombreuses questions et préoccupations soulevées par les intervenants, Modibo Sidibé, de par sa grande maîtrise des dossiers et sujets, a fini par convaincre ses interlocuteurs sur les capacités indéniables de notre nation à «saisir la main tendue de la communauté internationale, notamment les amis du Mali, afin de se relever définitivement de la difficile passe actuelle». Mais, prévient-il, «pour ce faire, il faut revenir à nos dambé (valeurs sociétales et culturelles d’antan) ; reprendre confiance en nous-mêmes et surtout accepter de se parler dans le cadre d’un dialogue franc et véritablement inclusif entre toutes les composantes de la nation afin de convenir ensemble des voies et moyens indispensables à la totale refondation de l’Etat, de nos Institutions et de notre démocratie». Selon lui, «le citoyen doit y être non seulement un acteur véritablement actif et conscient de son rôle clé et de sa responsabilité totale et entière, mais aussi et surtout constituer la sentinelle de veille et de contre-pouvoir permanent.
Pour ce faire, il a droit au respect et surtout de se respecter soi-même en s’abstenant et rejetant tout acte susceptible de lui spolier de son droit de citoyen, tel que la fraude et l’achat de conscience lors des élections. C’est pourquoi, Modibo Sidibé a convenu d’un «pacte» avec ses hôtes de Sokorodji. D’abord, il s’agit de toujours privilégier l’intérêt collectif et du pays au détriment de l’individu. Ensuite, «ne jamais baisser les bras en minimisant ses propres capacités à contribuer à l’amélioration des situations qui nous affectent tout en se convainquant que seul on ne peut également tout résoudre sans l’apport des autres».
«Dès lors que chacun, c’est-à-dire chaque citoyen, cultive ces valeurs à chaque instant, en tous lieux et circonstances, alors tout devient possible, notamment pour une nation aussi riche de ses ressources et de sa diversité telle que la nôtre», a conclu le président des Fare, Modibo Sidibé.
Bréhima SIDIBE
Modibo laisse ces grins et fais travailler ton parti a fond,car ces grins n apportent rien regardé les résultats obtenus par les fares au municipal presque humiliant.Du courage en Afrique l opposition n est pas facile,mais que tous les partis de l,opposition tiens bon ça reste pas longtemps encore.
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