Si le temps de la précampagne et de la campagne électorale est le moment approprié de la mobilisation des militants et sympathisants des différents états-majors politiques, c’est aussi l’occasion des débats sur les axes majeurs des projets de société des candidats. Dans ce sens, le parti Convergence pour le développement du Mali (CODEM) met un accent particulier sur le volet Défense nationale et sur le respect de la personne de l’étranger vivant au Mali, ses droits et libertés et ses biens.
Pour un haut cadre du parti de la quenouille, qui a requis l’anonymat, le Mali est un pays dont l’étendue appelle à une politique de défense nationale assez participative.
Une politique qui appelle une implication dynamique de toutes les forces vives du pays. C’est en écho à cette analyse que le candidat de la CODEM et de l’alliance Partis Unis pour la République (PUR), l’honorable Housséini Amion Guindo déclarait lors de son investiture le dimanche dernier que ” la défense nationale ne doit pas être l’affaire des seuls militaires. Elle doit être l’œuvre conjuguée de tous les enfants du Mali”.
Pour le responsable politique précité, un célèbre avocat qui a une expertise des questions de sécurité surtout par rapport aux régions Nord du Mali, ” sans une armée forte, pas de nation forte, pas d’Etat puissant, pas de République stable. Toute nation qui se veut forte, libre et indépendante doit avoir une armée forte “.
Pour lui, si aujourd’hui, le Mali a quelques difficultés dans la gestion de la situation au nord, avec des attaques armées sporadiques, c’est parce que le pays n’a pas su mettre en place une politique de défense conséquente à même de contrer toutes les atteintes à l’intégrité du territoire. ” Si des pays voisins ne nous respectent pas, à l’exemple des récentes sorties du chef de l’Etat d’un pays voisin jetant l’opprobre sur nos autorités, c’est qu’ils sous-estiment nos capacités d’autodéfense. Cela doit nous donner à réfléchir “, a-t-il souligné. Analyse à laquelle un observateur averti travaillant à l’Assemblée nationale ajoute : “Longtemps auparavant, dans les années 1960, les officiers algériens venaient se faire former au Mali. Aujourd’hui, ce sont nos officiers vont là-bas pour recevoir des formations. Cela veut tout dire “.
La CODEM propose donc de rendre le service militaire obligatoire tout en augmentant les revenus des officiers, sous-officiers et soldats de troupe. Pour les responsables du parti que dirige l’honorable Housseini Amion Guindo, député élu à Sikasso, il faut garantir aux veuves et enfants des hommes en treillis ” des pensions conséquentes afin de leur assurer une meilleure prise en charge à l’école et à l’Université “. Housseini Amion Guindo dit Poulo annonçait récemment que le parti de la quenouille arrivait au pouvoir, il ” prendra des mesures adéquates pour faire des enfants orphelins de soldats morts pour la défense de la patrie des pupilles de la nation”.
Par ailleurs, concernant la question des étrangers vivant au Mali, le célèbre avocat susmentionné, annonce que la CODEM ambitionne promouvoir ” le respect de la personne des expatriés, de leurs droits et libertés et de leurs biens“. Le respect de l’autre dans sa dimension religieuse, sociale, culturelle et linguistique, explique-t-il, est un facteur immuable de compréhension mutuelle des peuples et des individus, d’entente, de métissage mais aussi de stabilité et d’équilibre de la société malienne.
Les premiers responsables du parti de la quenouille estiment que le Mali est une terre d’accueil (le «diatiguiya») mais aussi une terre de forte émigration. Aujourd’hui, les maliens sont partout dans le monde.
“Nous devons faire en sorte que l’hospitalité dont nous nous revendiquons soit une réalité protectrice et de justice. Qu’elle soit une valeur, un maillon essentiel de la construction d’une nation forte et ouverte sur l’Afrique et le reste du monde “, souligne-t-il. Et ce juriste de haut niveau d’envisager comme axe majeur du projet de société de la CODEM la possibilité d’accorder le droit de vote aux étrangers remplissant certaines conditions de résidence, d’origine et de bonnes mœurs sans distinction de religion. ” Le Mali c’est nous, c’est aussi l’autre qui vit parmi nous “, précise-t-il.
Les cadres de la CODEM mettent aussi un accent particulier sur la construction d’une société de mérit et et d’égalité des chances. Ils promettent de combattre toutes formes d’injustices et de favoritisme.
Bruno D SEGBEDJI