Pôle Politique du Consensus (PPC) : Ibrahim N’Diaye lance des flèches à Bocar Tréta !

0

La maison des aînés a servi de cadre à la cérémonie de lancement des activités du pôle politique du consensus, sous la présidence de Jeamille Bittard, président de MC ATT, en présence du président PPC, Amadou Coulibaly,  du Colonel Youssouf Traoré (personne ressource), du président ADP Maliba, Aliou Badra Diallo, du président RPM, Bocary Tréta,  du représentant du chef de file de l’opposition, Ibrahim N’Diaye, du président d’honneur  du CDR, Boubou Lah et des représentants de plusieurs partis politiques.

La charte du PPC a été lue par son président, Amadou Coulibaly. Ses objectifs sont les suivants: développer et entretenir les profonds liens qui nous rattachent à nos racines et à nos valeurs traditionnelles essentiellement basées sur une gestion essentielle des affaires publiques et politiques de la cité ou du pays; renforcer la citoyenneté, le travail, l’alternance et la transparence ; instaurer un esprit et une culture du pardon, consolider la paix et la réconciliation nationale; œuvrer à la bonne tenue des consultations électorales régulières, libres,  crédibles et transparentes; soutenir toute action de nature à préserver l’unité nationale et l’intégrité territoriale; promouvoir l’éducation et la formation professionnelle et œuvrer au rassemblement des forces politiques et sociétales qui partagent notre vision et les valeurs exprimées dans la présente charte.

Selon lui, le PPC est fondé autour des principes d’opposition à la prise de pouvoir par la force, le retrait de l’armée du champ politique et la subordination de l’autorité militaire ; le respect de la souveraineté du peuple et de la constitution; la défense de l’intégrité du territoire national, de la laïcité, de la force Républicaine; la lutte contre l’exclusion ; la lutte contre la fraude et la corruption ; contribuer à l’élévation du débat démocratique entre les membres ; œuvrer à l’élaboration d’un programme appelant le consensus ,le compromis, après l’expression des urnes en tenant compte des enseignements que nos racines (culture et traditions) nous ont prodigués et qui peuvent tirer profit de l’universel…

Dans son interview, Jeamille Bittard a déclaré avoir foi à l’avenir et que ce jour-là, plus que jamais, ils sont convaincus que les Maliens peuvent se retrouver pour eux, oublier certainement leurs différends dans un consensus. Avant d’ajouter que dans ce consensus, il y aura la liberté d’expression des uns et des autres. Il poursuit que le consensus ne veut pas dire forcément l’unanimité parce qu’aujourd’hui, le pays va mal,  pas par la faute d’un individu. Dans la même dynamique, il ajoutera que nous sommes tous coupables, coupables à des niveaux différents et  cette culpabilité aujourd’hui  nous ramène à la case de départ. pour lui, il faudrait qu’il y ait un sursaut d’orgueil, de remise en cause de l’ensemble du peuple Malien afin que nous donnions un élan qui va nous permettre certainement d’engranger beaucoup de victoires. Aujourd’hui plus que jamais, majorité, opposition et centristes ainsi que  ceux qui ne sont d’aucun bord également se retrouvent pour parler du Mali, a-t-il ajouté. D’après lui, il faut laisser nos différends et avancer ensemble sur un projet minimum commun qui pourra certainement régler le problème de notre pays. Il estime qu’aujourd’hui la parole, les démarches, le bon sens, les religions et surtout nos valeurs culturelles peuvent être des locomotives pour leur permettre certainement de faire ces rapprochements (la présence effective de tous les blocs politiques). Avant d’ajouter que tous ces clivages politiques reconnaissent que c’est ensemble que nous pourrons trouver les solutions. Selon lui,  le nouveau pôle qu’ils sont en train de porter sur fonts baptismaux, devrait être le moyen le plus sûr parce que n’étant ni de la majorité, ni de l’opposition. Le  PPC servira de trait d’union pour rassembler tous les Maliens pas pour des fins électives, mais sauver le pays, a conclu Jeamille Bittar.

Selon le Colonel Youssouf Traoré, le Mali sortira de la crise et pour le sommet de l’histoire. « Nous sommes des poissons dans l’eau, si l’eau tari, il n’y a plus de poissons. Ce qui sous entend que sans paix, le Mali n’existera pas ».

Le président du RPM,  Bocary Tréta se reconnaît dans la charte et s’est dit  prêt à participer aux autres travaux, car il existe des similitudes entre le PPC et le RPM.

Quant à Ibrahim N’Diaye, chef de cabinet du chef de file de l’opposition, il a lancé des flèches à Bocary Tréta à l’intention de la majorité présidentielle. Il a demandé à la majorité présidentielle d’accepter qu’il y a eu du gaspillage. Il a dénoncé le régime actuel d’avoir détruit les ressources et d’avoir une main mise sur toutes les ressources du pays au profit du parti et à leur compte personnel. Et d’ajouter qu’ils ont toujours demandé un débat démocratique pour situer les responsabilités,  mais que la majorité n’a jamais accepté.

Youssouf GOITA

Commentaires via Facebook :