Point de presse sur les 100 jours du gouvernement: Quand Cheick Modibo Diarra s’autoproclame Premier ministre de la transition

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Contesté par les leaders du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la république (FDR), le Premier ministre Cheick Modibo Diarra a saisi l’occasion d’un point de presse organisé le samedi 28 juillet par ses services pour crier haut et fort qu’il est et restera le Premier ministre de la transition. Ainsi donc, il vient de s’autoproclamer pour la période de transition comme étant celui qui aura à conduire les actions gouvernementales. Un point, un trait !

Ne supportant plus les menaces des responsables du FDR, le Premier ministre a néanmoins profité de cette rencontre de presse pour faire son mea culpa. Ainsi, il dira qu’il n’a point l’intention de démissionner et que c’est à lui que revient la formation du gouvernement pour enfin le soumettre au Président de la République pour approbation. Mais il oublie de dire aux Maliens que c’est le Président de la République qui choisit son Premier ministre. En voulant fustiger les responsables du FDR dont fait partie le parti du Président de la République (l’ADEMA), Cheick Modibo Diarra a raté sa cible et fera plutôt mieux de se poser des questions sur son avenir. Certes, lors de l’Accord-cadre signé entre la CEEAO et le CNRDRE, il fallait un homme proposé par les militaires (de la junte) pour conduire le gouvernement de transition avec deux objectifs capitaux : la libération des régions Nord du Mali et l’organisation d’élections crédibles.

Mais une fois aux commandes, le nommé (Cheick Modibo Diarra) a oublié sa feuille de route et commencé à faire par sa propre promotion. Toute chose qui n’a pas du tout été apprécié par les partenaires techniques et financiers du pays. C’est pourquoi de Premier ministre « plein pouvoir », il s’en est retrouvé avec un pouvoir restreint. Le retour au bercail du Président Dioncounda Traoré fait peur au Premier ministre. C’est pourquoi il veut semer l’amalgame et la confusion au sein des populations car si jamais le Président de la République le limogeait, il criera sur tous les toits que c’est un complot de la classe politique, et que ce sont des ex-dignitaires du régime qui l’ont poussé vers la porte de sortie du gouvernement. Une façon pour lui de semer le trouble dans le pays. Certes, il se dit prêt à former un gouvernement d’union nationale si cela peut emmener le pays vers une sortie de crise. Comme s’il ignorait que pour sortir l pays de cette crise qu’il traverse, l’apport de tous les Maliens est très utile, voire vital.

« Liquidation programmée de la démocratie »

Tout en dénonçant un complot  contre sa personne,  Cheick Modibo Diarra appelle les Maliens à mener un combat contre la « liquidation programmée de la démocratie ». Pourra-t-il assumer si jamais le chaos venait à s’installer dans le pays ? Il dit qu’il est en mission pour le pays. Mais de quelle mission parle-t-il exactement ? Que le Premier ministre sache que la question de son maintien ou non à son poste ne dépend pas de lui, mais du Président Dioncounda Traoré. Alors, il est temps qu’il mette un peu, sinon beaucoup  d’eau dans son vin. En tout cas, « c’est une belle harmonie quand le dire et le faire vont ensemble», disait si bien Montaigne ?

Paul N’guessan

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1 commentaire

  1. Toi tu n’es même pas un malien au regard de ton nom. Fais donc attention ne met pas de l’huile sur le feu. Pense-tu que Dionkiss est plus légitime que CMD? A l’heure actuelle ils doivent tous les 2 leur poste à l’accord cadre! Dionkiss a intérêt à laisser les choses coe telles avant qu’il ne suscite la colère de ses frappeurs qui cette fois ci risq de faire usage d’arme plus dangereuse contre lui!!!

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