Point de presse Hebdomadaire : Le ministre de la sécurité et son homologue de l’aménagement du territoire s’expliquent

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bientôt une Loi de Programmation de la Sécurité intérieure
Les ministres Abdel Kader Konaté et le Gl Salif Traoré lors du point de presse

Le projet de Loi de programmation sur la sécurité intérieure et le décret portant recensement de la population et de l’habitat, sont les deux points sur lesquels portait le point de presse hebdomadaire d’après Conseil des ministres du mercredi 26 Avril, c’était au secrétariat général du gouvernement à la primature.
Le Ministre du Commerce, Porte-parole du gouvernement, Abdel Karim Konaté et ses collègues de la Sécurité et de la Protection civile, le général Salif Traoré et celui de l’Aménagement du territoire et de la Population, Adama Tiémoko Diarra étaient face à la presse au secrétariat général du gouvernement pour expliquer les contours de ces deux  points
Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile a expliqué les contours du projet de Loi de programmation sur la sécurité intérieure.
Cette loi qui s’étend sur la période 2017-2021 est une première  dans notre pays en ce sens qu’elle est essentiellement basée sur la police, la protection civile, la gendarmerie et la garde nationale. Selon Salif Traoré, l’élaboration de cette loi est partie du constat que les forces de sécurité n’étaient pas assez outillées pour faire leur travail. « Le manque d’effectifs et de moyens est décrié par tous. Pendant ce temps, le terrorisme, la criminalité transfrontalière, le grand banditisme et les conflits communautaires sont légion », a-t-il déploré.
Il s’agit, selon le général Traoré, de mettre en place un nouveau type de forces de sécurité qui peut faire face à toutes ces formes de menaces. Pour ce faire, ont été dégagées un certain nombre de pistes prioritaires au nombre desquelles, le renforcement des ressources humaines par le recrutement qui doit se faire de façon sélective ; la formation avec un accent particulier sur les spécificités du moment et des notions sur les droits de l’Homme, l’éthique et la déontologie.
Il est aussi évidemment question de l’amélioration des conditions de vie et de travail de ces forces. Cela va de la construction de casernes, à l’équipement, en passant par la réalisation de logements et bureaux répondant aux normes requises. Pour tout cela, le gouvernement envisage d’investir 446 milliards de FCFA sur les cinq ans à venir.
Les questions des journalistes ont permis au ministre de revenir sur les efforts déjà fourni par le gouvernement, notamment avec la création des forces spéciales qui ont besoin d’être renforcées.

Le général Salif Traoré est également revenu sur les efforts faits par le pays dans le cadre des initiatives sous régionales comme le G5 Sahel afin de lutter contre la porosité des frontières, étant entendu que le terrorisme est un phénomène transfrontalier.
Le ministre de l’Aménagement du territoire et de la Population a expliqué qu’il s’agit de mettre à la disposition des décideurs, des indicateurs précis de développement. L’opération, qui se déroulera sur tout le territoire national, permettra entre autres de savoir le taux d’accès aux services sociaux de base (eau potable, santé, scolarisation). Les données issues de ce recensement permettent aussi de faire des projections et des planifications économiques.
Adama Tiémoko Diarra précisera que cette mesure répond à une exigence légale de périodicité décennale qui vise à adapter le contenu aux nouvelles mutations institutionnelles et au nouveau découpage administratif. Etant donné que le dernier recensement remonte à 2009, la prochaine doit se tenir en 2019. L’opération coûtera 20 milliards FCFA.
Après ces interventions, le ministre Porte-parole du gouvernement s’est prononcé sur d’autres sujets  relatifs à la vie de la nation à propos desquels le président de la République a donné des instructions fermes lors de ce Conseil des ministres. Il s’agit des résultats de son récent voyage en Arabie Saoudite dont les retombées de ce voyage historique : la construction de la route Sévaré Gao, de l’aéroport de Kidal, d’un quatrième pont à Bamako, et d’un hôpital ultra-moderne dans la capitale.

Badiala Keita

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