Le siège du Cigma a abrité, samedi 12 janvier, le traditionnel point de presse du gouvernement au cours duquel les principales décisions issues du conseil des ministres du mercredi dernier ont été commentées par le ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne, porte-parole du gouvernement, Amadou Koïta.
Le mercredi 9 janvier, le conseil des ministres s’est réuni sous la haute présidence du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta. Il a examiné et approuvé plusieurs projets de textes.
Selon le porte-parole du gouvernement, Amadou Koïta, le premier projet de texte a été présenté par le ministre de la Défense et des Anciens combattants, relatif à la création, à l’organisation et aux attributions de l’armée de terre.
Dans le souci de la modernisation de notre armée, le gouvernement a adopté la loi d’orientation et de programmation militaire 2015-2019. La mise en œuvre de cette loi, commente le porte-parole du gouvernement, exige certaines structurations de notre armée dont celle de l’armée de terre. Cette restructuration de l’armée de terre, dit-t-il, porte sur la création d’une sous-chefferie finance, d’une sous-chefferie inspection et d’une sous-chefferie ressource humaine.
Cette structuration, aux dires de M. Koïta, vise également à assujettir le chef d’état-major de l’armée de terre au grade d’officier supérieur de l’armée de terre, et permet aussi à l’armée de terre d’être dotée de structures fonctionnelles et performantes à travers la création de commandement d’organismes de formation, d’entraînement et surtout la création d’un commandement de soutien à l’armée de terre.
M Goïta a aussi expliqué que 5 projets de textes ont été présentés par le ministre de l’Economie et des Finances. Le premier projet porte sur l’abrogation du marché relatif aux sièges de la recette générale du District de Bamako et de la paierie générale du District de Bamako. Ce marché, selon Amadou Koïta, vise à doter ces deux structures d’un bâtiment de 6 niveaux sur une superficie de 6300 m2. Les deux tours de ce bâtiment seront reliés par une passerelle. Le coût du marché est évalué à 3 milliards 798 millions de Fcfa. Le délai d’exécution est de 26 mois.
Le second projet concerne l’abrogation des marchés de drainage et de voiries dans les commune II et V du District de Bamako. Il s’agit de bitumer de pavés certaines rues de Niaré, de Bamako Coura et de Bagadadji en commune I et en commune 5 à Sabalibougou, à Daoudabougou, Badalabougou et Baco-Djicoroni.
Ce marché est entièrement financé par l’agence française de développement à hauteur de 9 milliards 346 millions de Fcfa. Le délai d’exécution est de 10 mois. Le porte-parole du gouvernement a indiqué qu’à travers ce marché, il s’agit d’améliorer les conditions de vie des Maliens et le réseau routier.
Le 3ème dossier présenté par le ministre de l’Economie et des Finances porte sur l’abrogation du marché relatif à la construction de la route Kouala-Mourdiala. Ce marché est entièrement financé par la banque islamique de développement.
Le 4ème dossier, qui a aussi été approuvé par le conseil des ministres, est relatif au service de contrôle et de surveillance de ces dits marchés, et est évalué à 1 milliard 400 millions de Fcfa. Le 5ème dossier présenté concerne la suppression pendant deux ans de la TVA pour permettre aux usines d’huilerie alimentaire et d’aliment bétail de faciliter l’importation des graines de coton. «Nous avons plus de 90 usines d’huilerie alimentaire et d’aliment bétail qui vont s’approvisionner à moindre coût sur le marché», a déclaré M. Koïta.
En outre, le porte-parole du gouvernement a indiqué que, pour renforcer sa protection juridique, le ministère de la Culture a proposé au gouvernement de classer le site de Koulouba sur le patrimoine culturel national. Ce projet de texte a été également approuvé par le conseil des ministres.
Diango COULIBALY