Le président de la convention sociale démocrate (CDS), Mamadou Sangaré dit Blaise a tenu un point de presse au siège du parti le dimanche 15 avril. L’objectif était d’informer l’opinion sur les motifs qui ont amené le parti à soutenir le coup de force du 22 mars. Le premier responsable de cette formation politique, après analyse de la situation, a déclaré que la priorité est à l’unification du pays et à la recherche d’une paix durable dans le septentrion. Il a fustigé le comportement de certains hommes de la classe politique plutôt préoccupés à sauvegarder leurs intérêts.
La situation politique et sécuritaire très confuse dans notre pays préoccupe l’ensemble de la population et les formations politiques.
C’est dans ce cadre que le président de la CDS Mamadou Sangaré dit Blaise a organisé une conference de presse dimanche dernier au siège du parti. Il a déclaré : “Ce coup d’Etat est un point de départ du renouveau démocratique. Il est le résultat de l’absence de débats démocratiques pris en otage par certaines formations politiques de la majorité parlementaire. Il est le fruit d’une démocratie biaisée et tronquée. C’est pourquoi la formation politique que je préside a pris l’engagement d’accompagner la junte dans la recherche des solutions notamment, la restauration de la démocratie et la paix dans notre pays“.
La restauration de la démocratie et la paix dans le pays passent par la mise en place d’une armée confiante et performante, dira le président. Toute chose que le candidat à l’élection présidentielle d’avril 2007 avait dans le projet de société que son parti lui a proposé à l’époque. Pour reconstruire la démocratie, selon le conférencier, une transition articulée, qui va restaurer l’Etat, l’unification du pays et des élections crédibles dans lesquelles se retrouveront l’ensemble des Maliens est la seule condition pour retrouver la stabilité et éviter un coup de force dans l’avenir. C’est pourquoi, il a demandé aux Maliens de faire attention à ce que la légalité constitutionnelle réclamée par la communauté internationale ne tende vers une légitimité du pouvoir en place. Pour cela, la CDS se battra pour défendre les vertus cardinales de la démocratie.
Le président de la CDS s’est dit préoccupé par la situation qui prévaut dans le septentrion du pays. Il a fustigé le comportement de certains hommes de la classe politique qui ont tendance à oublier cette crise et qui se battent pour conserver leurs privilèges.
En réponse à la question de savoir quelles sont les propositions du parti pour récupérer les régions occupées par les bandits armés, le conseiller national s’est dit favorable au dialogue s’il nous permet de résoudre le problème. Dans le cas contraire, il ne s’opposera pas au recours à la force pour recouvrir l’intégrité du territoire.
Moussa Sidibé
