Le mardi dernier, la salle de conférence de la maison de la presse a rejeté du monde. La raison, le point de presse du chef de file de l’opposition pour dénoncer de vive voix, les détournements à la pelle qui minent le régime du président IBK depuis son accession à la magistrature suprême. Toute la grande presse malienne était au rendez-vous pour prendre note sur les révélations de l’honorable SoumailaCisse.
Dans un discours à l’allure d’un réquisitoire, le natif de Niafounké n’est pas allé avec le dos de la gamelle pour dénoncer l’indifférence du régime, face aux scandales de corruption qui ont émaillé le régime. Il a d’abord évoqué le bilan macabre des victimes du terrorisme qui dépasse les 4000 morts. Avant de souligner qu’on aurait pu limiter les dégâts, si les hélicoptères de l’armée de l’air étaient en bon état. Pour ce qui est du cas des deux hélicoptères Puma cloués au sol, le chef de file de l’opposition a demandé la mise en accusation du président IBK pour haute trahison. À ses dires, l’argent qui a servi a payé ces cercueils volants provient de nos maigres ressources. Il a demandé des comptes aussi par rapport aux deux supertucanos qui ne sont jamais venus du Brésil. Il a aussi émis des doutes sur l’état des quatre réceptionnés. Ces dysfonctionnements ne doivent surprendre personne a fait savoir l’honorable SoumailaCisse, dans la mesure où à présent personne ne peut donner de chiffre exact par rapport à l’achat de l’avion présidentiel. Aux scandales des avions, le chef de file de l’opposition a ajouté le scandale des engrais frelatés, des tracteurs. Il n’a pas manqué d’aborder, la délicate question de la présence de l’Etat sur l’ensemble du territoire national. L’administration et les services de base étaient présents sur l’ensemble du territoire national au moment de l’arrivée du président IBK au pouvoir le 4 septembre 2013. Par ses maladresses répétées, le Mali a perdu Kidal a déploré le chef de file de l’opposition. Aussi a poursuivi,SoumailaCisse, face au manque de sérieux du régime les partenaires techniques etfinanciers ont simplement plié bagage. Enfin le député a posé 8 questions par rapport à l’achat des deux hélicoptères qui trouveront leurs réponses sans doute au palais de Bagadadji.
Badou S. Koba