L’Adema renoue avec ses pratiques habituelles. Depuis la fin des deux mandats de l’ancien président de la République Alpha Oumar Konaré, l’Adema a changé de stratégie en matière électorale. C’est, à cause de cette nouvelle approche appelée candidature à l’américaine que le parti a perdu le pouvoir. Aujourd’hui, au moment où le pays traverse une crise, sans précédent, aux plans politique, sécuritaire, économique et social, il est annoncé des élections présidentielles courant juillet prochain. Mais, en attendant, au sein de l’Adema, considéré toujours comme le parti majoritaire, c’est la cacophonie.
Le retour des vieux démons au sein de la ruche ? C’est, en tout cas, la question que beaucoup d’observateurs se pose. Depuis le départ de Alpha Oumar Konaré, après ses deux mandats passés à la tête du pays, l’Adema a du mal à se retrouver à l’occasion des élections présidentielles. Il faut dire que ce grand parti, a perdu son candidat naturel. Du coup, chacun, se présente en héritier légitime.
Cette situation place le parti majoritaire à l’Assemblée nationale, dans un jeu de cacophonie où chaque acteur croit avoir raison et agit pour ce faire. La conséquence de cet état de fait, est que le parti se présente toujours aux élections en rangs dispersés. Et c’est le cas cette fois-ci. Car, depuis l’annonce des élections présidentielles, les candidatures fusent de toutes parts pour le compte de l’ADEMA- PASJ. Une pluralité de candidatures qui risque, selon l’avis de quelques observateurs, d’entamer l’unité et la cohésion du parti. S’agit-il de l’expression des différentes sensibilités du parti ? Même si c’était le cas, le risque est trop grand pour le parti qui doit éviter de trop « démocratiser » le débat. Car, ce qui se présente comme une force peut se révéler être une faiblesse dont profiteront les détracteurs du parti.
Les cadres et militants de l’Adema sont-ils prêts à rééditer la situation désastreuse des élections présidentielles de 2002 où certains, ont dû ramer à contre courant du candidat officiel du parti ? Ce n’est pas par hasard que Soumaïla Cissé (alors candidat investi du parti) a échoué au second tour de ces élections. Et pourtant, des jeunes de l’Adema continent à dire que le nombre élevé de candidatures aux élections présidentielles de 2013, témoignent du dynamisme et de la démocratie au sein du parti. Ont-ils raison de penser ainsi ? Ou, ont-ils tort, dans la mesure où leur parti (ADEMA) est parmi les partis politiques à abattre après la chute du régime de ATT.
C’est, en fin de compte, le pragmatisme, sinon, l’opportunisme qui va être déterminant non pas pour le parti, mais pour ces cadres du parti qui nourrissent l’ambition de ne pas se voir exclure du futur attelage gouvernemental. Ce qui compte pour beaucoup d’entre eux, c’est ce qu’ils peuvent tirer, personnellement, des élections qui se profilent à l’horizon.
Youma
Il faut laisser la compétition ouverte et démocratique. A quoi servent les militants? Il faut arrêter ces cuisines d’arrière-cour et la volonté de l’argent au profit de l’expression démocratique au sein des partis.
Le Mali y gagne quand il y a une vraie démocratie à l’intérieur des partis et cela aura sans doute des répercutions positives au niveau de la démocratie nationale.
je ne sais pas si la menace est pour la cohesion du parti ,mais pour le Mali surement
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