Plénière de l’Assemblée nationale ce lundi au CICB : La démission du Gouvernement attendue ce week-end

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Après l’élection du président de l’Assemblée nationale le lundi 11 mai, une Commission ad-hoc, chargée de la relecture du Règlement intérieur de l’Institution, a été mise en place. Elle est composée de 15 membres, présidée par l’honorable Assarid Ag Imbarcawane, élu à Gao, membre de l’ADEMA-PASJ. Toutes les tendances politiques y sont représentées.

Considéré comme une loi organique, le Règlement intérieur a été revisité article par article. Les amendements de la Commission seront exposés ce lundi 18 mai devant l’ensemble des députés, en séance plénière. Après adoption, le texte sera envoyé dès le mardi devant la Cour constitutionnelle pour un arrêt de conformité par rapport à la Loi fondamentale.

Normalement, le mercredi 20 mai, avant 16h, les neuf sages auront terminé pour retourner le texte à l’hémicycle. Dans l’optique où tout est bon, le président de l’Assemblée nationale convoquera une autre plénière pour vendredi, la veille étant chômée ( Laïlatoul Kadri), pour les déclarations des Groupes parlementaires, la mise en place du bureau de l’Assemblée nationale, la constitution des Commissions de travail.

Pour former un groupe parlementaire, il faut au moins 10 députés, selon le Règlement intérieur. Pour l’instant, le RPM, l’ADEMA, l’URD et le MPM répondent à ce critère. Les autres formations politiques vont tenter de se mettre ensemble pour former des groupes parlementaires. Ceux qui n’y parviennent pas seront considérés comme des non inscrits. Le SADI du Dr Oumar Mariko et Yelema de Moussa Mara pourraient se retrouver dans ce canevas. Ils sont tous deux opposés au régime.  Ils se regardent en chiens de faïence et refusent de rejoindre l’URD, véritable locomotive de l’opposition.

Quant au bureau de l’Assemblée nationale, il est composé de 10 vice-présidents, 10 secrétaires parlementaires, deux questeurs, le tout présidé par le président Moussa Timbiné. Le parlement doit s’efforcer à ce que toutes les sensibilités politiques soient représentées au sein du bureau, au prorata de leurs députés. Il est généralement élu de façon consensuelle, sur une liste bloquée. Préalablement, des négociations sont engagées pour mettre en place un bureau conforme au Règlement intérieur, parce qu’aucune majorité ne doit et ne peut écraser les groupes parlementaires minoritaires, lesquels ont bel et bien leurs places dans le bureau de l’hémicycle.

S’agissant des Commissions de travail, au nombre de onze, elles sont mises en place après l’élection du bureau. Chaque député est tenu de s’inscrire dans deux commissions (une principale et l’autre secondaire). Aucune Commission ne doit dépasser 12 personnes, sauf celle des Finances  qui compte 27 membres. Il faut préciser qu’il y a une douzième Commission dite de contrôle qui est présidée par l’opposition.

Ce travail parlementaire pourrait être effectué dans la journée du vendredi. Donc, le Gouvernement, dans la pratique républicaine doit avoir l’élégance de démissionner dès le vendredi soir. Sinon, durant le week-end, celui de la fête de Ramadan, qui sera renforcée le lundi 25 mai par la Journée de l’Afrique, chômée et payée en République du Mali.

La situation politique doit vite évoluer avec la mise en place d’un nouveau Gouvernement resserré autour de 25 ministres, d’ici le début du mois prochain. Les défis sont énormes et les Maliens attendent des résultats ici et maintenant.

Wa Salam !

Elhadj Chahana Takiou   

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1 commentaire

  1. Certainement un autre gouvernement taillé à la dimension du grand manitou IBK, quel président bizarre? Après avoir mis en place une Assemblée Nationale selon son goût, il s’apprête à mettre en place un gouvernement selon sa guise, voici une bonne démocratie qui prouve à suffisance cette assertion du président Jacques Chirac qui disait en ces termes “la démocratie est un luxe pour les pays africains à cause de leur immaturation pour adopter cette posture politique”, nous restons certains qu’il avait raison depuis trente ans, en tout cas l’histoire le prouve suffisamment aujourd’hui, cela est sans équivoque. Merci Jacques Chirac, mais il faut qu’il sache que nous ne retournerons plus en arrière, ce qui reste certain même étant bancale cette démocratie malienne se corrigera sans nul doute au fur et à mesure que nous avancerons, le pays a des hommes et des femmes qui se forgerons pour la circonstance dans temps et dans l’espace, cela est sans équivoque.

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