Nous sommes le 10 avril 2018, donc à moins de 90 jours de l’ouverture de la campagne électorale du 1er tour de l’élection du président de la République (7 juillet) et à 130 jours du scrutin (29 juillet). Le paysage politique malien bouillonne. Les candidatures sont suscitées, demandées ou déclarées. En Indépendant, au nom d’un parti ou mouvement ou candidat d’un regroupement, des noms sont connus d’une part et des portraits-robots dessinés d’autre part. Bref, au dernier virage du 1er tour de la présidentielle, tous les détails sont minutieusement examinés et toutes les stratégies sont explorées ou peaufinées par les candidats indépendants, des partis et des regroupements politiques qui se retrouvent souvent en coalition dans le but d’engager une vraie alternance au Mali à partir du 4 septembre prochain. Et comme tous les sérieux prétendants au fauteuil présidentiel, l’ancien président de l’UIT, Dr Hamadoun I. Touré, qui s’est fait remarqué, en si peu de temps sur la scène politique malienne, n’échappe pas à de telles sollicitations. Il a un carnet d’adresses bien fourni qui force l’estime et le respect des hommes politiques maliens et étrangers. Aux dernières nouvelles, au sein de la Plateforme politique en gestation, il semble rassembler le consensus autour de sa personne pour être le porte étendard lors de la présidentielle de 29 juillet 2018. En tout cas, il est le meilleur candidat du groupe incarnant le mieux le changement tant réclamé par les Maliens.
La Plateforme politique pour l’élection présidentielle de 2018 regroupait à ses débuts, entre autres grandes figures du landerneau politique malien, Dr Hamadoun Touré, l’ancien Premier ministre Moussa Mara (qui vient de déclarer sa candidature), Jeamille Bittar, Moussa Sinko Coulibaly, Modibo Koné, Kalfa Sanogo, Moussa Diawara « Baty » et Aliou Boubacar Diallo (investi candidat le mois dernier).
« Sans doute, si le groupe arrive à se mettre d’accord sur un candidat, il est clair que la victoire est certaine. De par les grandes figures qui le composent, je peux dire avec certitude que c’est le groupe gagnant à l’élection présidentielle à venir », commente déjà un analyste politique étranger.
Mais, ajoute-t-il, un choix objectif s’impose aux membres de la plateforme en gestation, car les Maliens ne seront plus tolérants et veulent prendre un nouveau départ avec un nouveau type de dirigeant. C’est donc dire qu’une seule erreur dans le choix du candidat de la Plateforme politique sera fatale à tous les membres du regroupement.
Chaque prétendant à ce titre doit d’abord s’assurer qu’il ne traîne pas derrière lui une vieille casserole qui pourrait faire voler en éclat le rêve de tout le groupe.
Et pour donner plus de chance à ce projet salutaire à plus d’un titre, la recherche du meilleur candidat doit être le souci constant de tous les membres du regroupement politique à travers des critères de sélection très rigoureux.
L’intérêt du groupe doit prévaloir aux ambitions politiques de tous les membres de la Plateforme pour garantir la victoire finale au soir 29 juillet ou 12 août 2018.
A en croire nos sources, c’est cette démarche honorable qui serait, aujourd’hui, privilégiée par les leaders de la Plateforme politique qui semblent, de plus en plus, faire le consensus autour de l’ancien président de l’Union internationale des Télécommunications et non moins Conseiller spécial du président Kagamé, Dr Hamadoun I. Touré. Car, l’alternance au Mali passe obligatoirement aussi par un changement de comportement dans le milieu politique.
Ainsi, comme stratégie de choix de leur candidat, les membres de la Plateforme procèderaient actuellement à une sélection élimination sur la base de critères bien définis. Principal critère d’élimination : ceux qui n’incarnent pas le changement. Deuxième critère : ceux qui trainent derrière eux des scandales politico-financiers.
Dès lors, le nombre de présidentiables s’est d’office réduit et, naturellement, toutes les analyses mènent vers le choix final de Dr Hamadoun Touré.
Ce serait un choix avisé d’autant plus que nous pensons que le candidat déclaré de l’Alliance KAYIRA 2018 a les meilleures chances de faire honneur à la Plateforme. Il dispose d’atouts nécessaires pour rivaliser avec les grands ténors de la politique malienne, à savoir le futur candidat de la Majorité et les candidats de l’Opposition, parce que les Maliens n’ont plus confiance en ces hommes politiques qui sont là depuis plus d’un quart de siècle.
Les Maliens revendiquent le changement intégral, avec un nouvel homme, pour un nouvel ordre économique malien. En plus, sa collaboration avec le président Rwandais, Paul Kagamé, cité parmi les meilleurs présidents du continent africain, et plusieurs autres chefs d’Etat, lui donne plus de crédit auprès des électeurs maliens.
En plus, et ce serait la cerise sur le gâteau : il se murmure que Dr Hamadoun I. Touré est le candidat de la France, parce que sa politique malienne de la France n’est pas du tout négative.
En attendant la confirmation officielle du choix du Dr Touré pour porter la candidature de la Plateforme politique, d’autres options moins rassurantes restent sur la table de ses leaders.
Selon nos sources, des concertations régulières continuent à se tenir entre les membres de la Plateforme et des rencontres se font fréquentes avec d’autres regroupements politiques afin d’aplanir définitivement toutes les petites divergences d’intérêts personnels autour de la question d’une candidature unique du regroupement politique dès le 1er tour de l’élection présidentielle (le dimanche 29 juillet) ou à défaut, fédérer les énergies afin de soutenir le candidat qui arrivera au 2è tour.
Sékou TAMBOURA
Youssouf Z KEITA