Composée de 21 partis politiques dont 11 démissionnaires de la majorité présidentielle, la plateforme «Ensemble pour le Renouveau» soutient la candidature du président d’honneur de l’ADP-Maliba, non moins Président directeur général de Wassoul’or, Aliou Diallo, à l’élection du président de la République. La signature de la convention a au lieu le dimanche dernier au siège du parti au quartier du fleuve de Bamako. L’objectif de cette Alliance est non seulement de créer les conditions pour l’élection d’Aliou Diallo à la magistrature suprême du pays, mais aussi de consolider les acquis de la démocratie au Mali.
L’homme d’affaires malien Aliou Diallo continue de surprendre ses détracteurs dans la course à Koulouba. Considéré comme l’un des candidats de second plan, Aliou Diallo est devenu l’un des prétendants sérieux pour succéder à l’actuel homme fort de Koulouba Ibrahim Boubacar Keita.
Après l’annonce du secrétariat général du parti, un mois après la 1ère conférence nationale de Nioro du Sahel, faisant état de près de 700 conseillers communaux, 2000 associations et mouvements de soutien à Aliou Diallo ; l’homme d’affaires malien vient à nouveau de semer la panique dans le camp présidentiel. En effet, c’est une liste de 21 partis politiques, dont 11 sont venus de la majorité présidentielle, qui est venue renforcer l’Adp-Maliba pour l’élection de son candidat à la tête du pays, le 29 juillet prochain.
Il s’agit entre autres du Mouvement Mali Emergent, parti populaire pour le changement, parti démocratique pour l’alternance et le renouveau, la coordination des associations de soutien, l’union «Faso Jo ton», le parti de la différence au Mali, parti Africain pour le renouveau et l’intégration, le Rassemblement pour la justice sociale, les démocrates pour le progrès au Mali, le Rassemblement pour le changement, le parti humaniste, L’action démocratique pour le changement et l’alternance au Mali, l’association politique Maliden Kura, l’association politique Mali Faba, la coordination de Kidal, le Rassemblement pour l’unité et le progrès, l’association des femmes unies du Mali, les associations de Kidal et l’Adp-Maliba.
Selon la présidente des femmes de l’Adp-Maliba, Mme Touré Mariam Maïga, ce jour de signature est historique car elle constitue un tournant décisif pour un veritable changement au Mali. À l’en croire, Aliou Diallo incarne les valeurs de ce changement tant attendu par le peuple du Mali.
Pour le porte-parole de la plateforme «Ensemble pour le Renouveau du Mali», Ahamed Cissé, l’espoir que portait en 2013 Ibrahim Boubacar Keita s’est effondré. Il s’agit donc de redonner un nouvel espoir au peuple malien. Selon lui, Aliou Diallo a le meilleur profil car il est non seulement un démocrate convaincu, mais aussi, l’homme qui ambitionne de changer la gouvernance actuelle en se basant sur la jeunesse du Mali.
De son côté, le porte-parole des associations féminines du Mali, Awa Sissoko, dira qu’elles soutiennent Aliou Diallo parce qu’il a fait ses preuves en donnant des milliers d’emplois aux jeunes, en soutenant les plus défavorisés du pays et en investissant plus de 250 milliards de FCFA. Pour M. Sissoko, il faut faire partir l’actuel régime de façon démocratique pour le non-respect des engagements pris vis-à-vis du peuple malien, pour son incapacité à résoudre la crise sécuritaire du pays, la corruption ainsi que le népotisme dans la gestion des affaires publiques.
Cheick Oumar Diallo, Directeur de cabinet du candidat Aliou Diallo, juge historique la décision de M. Diallo de confier la direction de son parti Adp-Maliba aux jeunes. Il a aussi réaffirmé le soutien total et sans condition de l’Adp-Maliba à Aliou Diallo, pour son élection à la tête du pays, dès le premier tour !
L’honorable Amadou Thiam, président de l’Adp-Maliba, pense que soutenir Aliou Diallo c’est soutenir le renouveau du Mali. Il a remercié les partis politiques et associations signataires qui ont abandonné les privilèges du régime pour apporter leur pierre à la construction du Mali émergeant. Selon l’honorable Thiam, le candidat Diallo ira au moins au second tour de l’élection du président de la République.
Un investissement de 15 000 milliards sur 5 ans
Quant au candidat Aliou Diallo, il se dit fier et heureux que les membres de la plateforme «Ensemble pour le renouveau du Mali» aient porté leur confiance sur sa personne. Au-delà de cet honneur, ce choix, dit-il, l’engage surtout à redoubler d’efforts pour être à la hauteur des attentes. Il se dit aussi conscient de la lourde responsabilité qui lui incombe en tant que porte-étendard de cette plateforme. Et M. Diallo de rassurer ses soutiens qu’il ne les trahira jamais.
Aliou Diallo se dit prêt à être le candidat du renouveau et celui du rétablissement de la confiance entre les Maliens et leurs gouvernants. Il s’engage auprès des Maliens à ne pas faire de la politique politicienne mais plutôt à travailler sans relâche pour un changement qualitatif dans la gouvernance du pays.
Selon l’homme d’affaires malien, le pays est incroyablement riche en potentialité, alors que sa population reste toujours étonnamment l’une des plus pauvres du monde. «Les Maliens ont trop souffert et il est temps qu’une nouvelle gouvernance soit mise en place», affirme-t-il. Il se dit déterminé à mettre son expérience d’entrepreneur au service du développement du Mali. Lors de ses différentes tournées effectuées dans le Mali profond, il a pu recueillir les attentes du peuple malien et elles sont au cœur de son projet de société pour le Mali.
Diallo résume ces attentes, entre autres, au retour de la paix, à l’accès à l’eau potable, l’électricité, la santé, l’éducation et au chômage des jeunes. Pour y répondre, il envisage d’agir sur trois fronts : travailler au retour de la paix ; faire émerger une classe moyenne à travers une politique économique volontariste de développement économique décentralisé et enfin, lancer une vraie politique de grands travaux à l’échelle nationale. Pour travailler efficacement sur ces trois fronts, selon lui, il faudra investir au moins 15.000 milliards de FCFA sur une période de cinq ans.
À propos du retour de la paix, le défi sécuritaire a lentement glissé du Nord au Centre du pays, analyse-t-il. «Cette recrudescence de la violence dans les régions du Centre est un frein à la paix. Il faut y trouver une solution rapidement pour éviter que la crise ne déstabilise l’ensemble du pays», préconise-t-il. Pour ce faire, Aliou Diallo estime qu’il faut impliquer toutes les énergies positives pour rassurer les populations qui ont perdu confiance en l’Etat central. «Jusque-là la vieille garde politique n’en a pas été capable. Depuis l’avènement de la démocratie, les Maliens ont entendu toutes sortes de promesses grandiloquentes mais qui n’ont jamais été réalisées», constate-t-il.
Pour sa part, le candidat Aliou Diallo prévoit d’œuvrer à la mise en place d’une équipe technique composée de leaders religieux modérés, d’experts sécuritaires et d’acteurs sociopolitiques pour endiguer la crise au Centre du pays. «Simultanément, nous devrons accélérer la réforme du secteur de la sécurité pour que la montée en puissance de nos forces armées contribue à la sécurisation des initiatives de l’Etat. Et 1000 milliards de FCFA seront consacrés au chantier de la stabilisation du centre du Mali», diagnostique-t-il.
20 000 entreprises seront créées sur 5 ans
À l’horizon 2023, il faut faire en sorte qu’au lieu de chercher des emplois, les Maliens créent eux-mêmes de l’emploi. Selon lui, il faut arriver à un rythme de création d’emploi par l’Etat qui soit rattrapé par la vitesse de création d’entreprises du secteur privé, particulièrement par les jeunes et les femmes. Et de poursuivre : «Cela permettra de créer beaucoup plus d’emplois pour rentrer définitivement dans le cercle vertueux d’une croissance économique durable tendant vers le plein-emploi pour la population active. L’Etat facilitera et accompagnera la création de 20.000 nouvelles entreprises par les jeunes, les femmes et les opérateurs économiques sur toute l’étendue du territoire national. Ce financement sera assuré par la mise en place d’un plus grand fonds de garantie pour accompagner le développement du secteur privé, aussi bien en milieu rural qu’urbain, dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de l’industrie, des télécommunications et des nouvelles technologies. Et une enveloppe de 500 milliards de FCFA sera consacrée à la création de ces entreprises.
La création d’entreprise et l’amélioration du climat des affaires passeront également par le renforcement de l’Etat de Droit et la lutte contre la corruption. Aucun secteur privé ne peut se développer dans la corruption, le népotisme et le clientélisme. Nous ne pouvons plus continuer avec un système qui ferme les yeux sur les rapports accablants du Vérificateur Général. 357 milliards de FCFA de détournement en cinq ans. C’est pourquoi il dit STOP ! Trop c’est trop.»
Aliou Diallo se dit conscient qu’on ne peut pas avoir un plan aussi ambitieux, en exigeant le meilleur de l’administration sans mettre les fonctionnaires dans les conditions de travail optimales. C’est pourquoi, estime-t-il, il faut travailler sans relâche à la modernisation de notre administration et à l’augmentation des salaires de la fonction publique. Et pour cause : «On ne peut pas demander à quelqu’un de bien travailler alors qu’il n’arrive pas à loger, nourrir et soigner sa famille convenablement». M. Diallo promet donc de consacrer 200 milliards supplémentaires à l’amélioration des conditions de travail des fonctionnaires de l’Etat.
En ce qui concerne le développement des infrastructures de base, le constat est amer. Le Mali est un pays enclavé qui n’a ni route, ni école, ni centre de santé en nombre suffisant. Et M. Diallo de s’interroger : «Comment peut-on réussir à développer un pays dans ces conditions ?» Il promet de travailler à développer un programme d’investissement dans les grands travaux à hauteur de 2000 milliards de FCFA à l’horizon 2023.
Aliou Diallo dit avoir une idée très claire pour le Mali et ses ambitions ne peuvent se réaliser sans la large implication de sa plateforme. C’est pourquoi, il faut un programme spécial pour le retour des bras valides qui souhaitent «nous accompagner dans cette exaltante mission. Il est temps de mettre un terme à l’hécatombe en méditerranée et à la fuite des cerveaux en Occident».
Il souhaite capitaliser le savoir-faire acquis à l’étranger pour le mettre au service de son pays, le Mali. Il invite ses soutiens à s’impliquer à tous les niveaux : législatif, exécutif et dans le secteur privé. Aliou Diallo rassure les Maliens en ces termes : «J’en suis convaincu. Mon expérience d’entrepreneur est le socle de cette certitude. J’ai l’habitude des grands défis et je n’ai jamais échoué à les relever. Le temps du véritable changement est arrivé. L’alternance est à portée de main.»
Enfin, l’homme d’affaires malien Aliou Diallo se dit confiant quant à sa capacité de mobiliser cette énorme somme. Car, il en est certain, tous les grands hommes d’affaires du monde entier seront prêts à venir investir au Mali une fois qu’il accèdera à la magistrature suprême du Mali.
André TRAORE