La feuille de route proposée par le président par intérim, Dioncounda Traoré, aux forces vives de la nation pour une sortie de crise n’est pas restée sans impact. Elle semble être, quelques jours après au regard des évènements, une source de fissure entre des mouvements crées avec les évènements du 22 mars et les camps qu’ils soutiennent.
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Comme annoncé officiellement, le président de la République, Dioncounda Traoré a fini les consultations, samedi 29 juillet dernier, avec les forces vives de la nation autour de l’architecture institutionnelle qu’il propose pour une sortie de crise. Ces propositions qui ont enregistré l’adhésion de la majorité des forces vives, les putschistes et des groupements semblent être une source de fissure quelque part. Précisément entre les acteurs qui ont actuellement la destinée du Mali (Dioncounda, Cheick Modibo Diarra et le chef des putschistes) et certains de leurs soutiens.
A commencer par le président par intérim, Dioncounda Traoré et les groupements FDR-ADPS. Ces groupements, avant le retour de leur mentor de Paris, sont montés au créneau pour demander la démission du PM, Cheick Modibo Diarra. Ils jugeaient ses(CMD) propositions de sortie de crise comme un plan d’actions et non une feuille de route. Dioncounda lors de la présentation de ses propositions de l’architecture institutionnelle à la nation toute entière n’en a pas fait cas. Et pour leur validation (propositions), il engage des consultations sans exception avec toutes les forces vives. Une cacophonie qui consolide d’ailleurs la communion, Dioncounda-CMD. Un CMD toujours à la tâche, qui préside le conseil des ministres au cas où Dioncounda est empêché. Celui du mercredi passé en témoigne. Et CMD aussi pour ouvrir les yeux des arrivistes qui veulent l’induire en erreur, il a été clair, lors de sa sortie, samedi dernier sur l’ORTM. « Il n’y a rien entre Dioncounda et moi… »
Pour ce qui est le cas des pro-putschistes et les mutins (MP22, Yèrè-Wolo-Ton, COPAM), l’alliance semble être rompue. Eux (pro-putschistes) qui continuent à braver la non légitimité et la non légalité de Dioncounda à la tête de la première institution de la République et s’agrippent à la tenue de la convention nationale, se sentent seuls maintenant dans le combat.
L’honorable Oumar Mariko de MP22 qui se pourfend de ne reconnaitre Dioncounda qu’en tant que président de l’Assemblée. A son retour du Nord où il a rencontré les islamistes d’Ansar-Eddine, il a fait le compte rendu aux acteurs qui à son entendement sont légitimes. En l’occurrence le PM, Cheick Modibo Diarra et le chef des putschistes, Amadou Haya Sanogo. Après cela, il a animé jeudi 2 Août dernier une conférence de presse au cours de laquelle il porte plainte contre la CEDEAO pour immixtion dans les affaires du Mali et Dioncounda qu’il accuse de haute trahison. Et pour quel prix, aucun écho de la part de CMD et Haya.
Sur cette droite ligne, Yèrè-Wolo-Ton de Boubacar Boré, qui se leurre d’avoir le soutien de CMD et Haya, a organisé une marche, lundi 06 Août dernier pour demander la démission de Dioncounda. Mais les forces armées ne se sont pas laissé faire. Elles ont maté les manifestants et ont même arrêté quelques uns. Quant à la COPAM, sa voix est presqu’aphone depuis la convention nationale du 21 mai qui s’est soldée par l’agression de Dioncounda dans ses bureaux à Koulouba. Même si elle tente de forcer pour cacher sa sortie sur la scène théâtrale.
Au delà de tout ça, des têtes de ces groupements pro-putschistes et pro-CMD présumés coupables de l’agression de Dioncounda ont été entendus par la justice, mardi dernier et risquent d’écoper de 6 mois d’emprisonnement.
A la marge de ce constat, les populations aussi se disent fatiguées des protestations de ces cabales anarchistes. Nombre d’entre elles aujourd’hui sont pour les propositions de Dioncounda. Et sont impatientes de sa mise en œuvre.
Comme on aime bien le dire « le chien aboit, la caravane passe. » Dioncounda-CMD-Haya un trio indispensable pour sortir le Mali de cette crise.
Boubacar Yalkoué
Voilà une si bonne analyse,qui peut être a fait qu’il y a eu peu de réaction. Et pourtant, c’est ce genre d’analyse qu’il nous faut à l’heure.
C’es beaucoup mieux comme cela. Passons à la priorité : Kidal, Gao, Tombouctou, etc.
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