Dans un communiqué rendu public lundi dernier, les partis de l’Opposition (Bara, UNPR, CD, RDR, MPLO, RJP, CNU- Faso Jo Ton, APCAM et SADI), ont saisi par requête la section administrative de la Cour Suprême aux fins d’annulation du décret n°2011/569-PRM du 12/09/2011 portant nomination des membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Cette action judiciaire après celle politique (tractations, négociations sans succès), précise le communiqué « a été imposée à l’Opposition par la Ministère de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales et sa Majorité qui ont pris la responsabilité politique et morale de constituer la CENI en excluant de manière délibérée les partis de l’Opposition en violation flagrante des dispositions de la loi électorale de notre pays ».
Les partis de l’Opposition ne comprennent pas que le Chef de l’Etat en personne ait promis el 15 août dernier de garantir le « fonctionnement démocratique de la CENI qui préserve els droits de l’Opposition, un contrepouvoirs indispensable dans l’exercice du jeu démocratique ».
C’est connaissant ce qui précède que les partis de l’Opposition appellent leurs militants à la mobilisation pour « défendre le système démocratique afin de mettre en échec les manœuvres du pouvoir en cours qui veut créer la confusion et violer les droits élémentaires des partis de l’Opposition et de tous les contrepouvoirs ».
Pour le Président de la CDS Mogotigiya de Mamadou Blaise Sangaré, « la répartition du quota de représentativité des partis au sein de la CENI doit être équitable. Car la représentation de l’Opposition est nécessaire et renforce la démocratie. Il revient à la Cour Suprême de dire le droit ».
Bokari Dicko, AFP Bamako