Plainte du BIPREM contre le Président : ‘’fantaisiste, infondé et ignorant’’, selon le réseau alternative pour un Mali debout et le Mali autrement

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Suite à la plainte déposée par le Bloc d’Intervention Populaire et Pacifique pour la Réunification Entière du Mali «BIPREM » contre le Président de la République Ibrahim Boubacar Keita pour ”haute trahison”, les membres du Réseau Alternative pour un Mali debout et le Mali autrement trouvent cet acte  fantaisiste, infondé et ignorant. Ils l’ont fait savoir au cours d’une conférence de presse le lundi 7 mars 2016, à la maison de la presse.

 

Cette conférence de presse était animée par les sieurs Issa Mariko et Mamadou Berthe, respectivement vice-président et membre du Réseau alternative pour un Mali debout et le Mali autrement. Dans leur exposé liminaire ils soutiennent  que le Bloc d’intervention populaire et pacifique pour la réunification entière du Mali (BIPREM) mal informé et mal intentionné a cru bon de porter plainte devant la haute cour de justice contre le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keita pour haute trahison et mauvaise gouvernance. Pour eux, cette plainte fantaisiste mal fondée et sans objet montre à suffisance l’ignorance de ses initiateurs quant à la saisine de cette juridiction prévue par le titre X de notre constitution du 25 février 1992 dans ses articles 95 et 96.

Les conférenciers diront également qu’il est vrai que la haute cour de justice est compétente pour juger le Président de la République et les ministres mis en accusation devant elle par l’Assemblée Nationale pour haute trahison ou en raison des faits qualifiés de crimes ou délits commis dans l’exercice de leurs fonctions, ainsi que leurs complices en cas de complot contre la sûreté de l’État. Selon eux, ces éclaircissements prouvent qu’il n’en demeure pas moins que n’importe qui ne peut saisir la haute cour de justice. A leurs dires, l’article 15 de la constitution stipule que « Lorsque le Président de la République est susceptible d’être inculpé à raison des faits qualifiés de haute trahison, l’Assemblée Nationale en est saisie par son président ». Pour les membres du Réseau, cette plainte vise plutôt à distraire  le peuple malien.

Par contre, les conférenciers indiquent que cette association doit faire l’objet de plainte pour diffamation. Ils demandent au Biprem d’aider le président élu démocratiquement pour relever le défi de développement de paix et de sécurité pour sauver la république en danger.

S.K. KONÉ

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