Plaidoyer du Dr. Choguel lors du 6ème Congrès du MPR : La CEDEAO réunie, en sommet, le lendemain, ajourne ses sanctions contre le Mali

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Le Parti du Tigre, le Mouvement Patriotique pour le Renouveau, a tenu, samedi dernier, son VIè congrès ordinaire, au centre islamique de Hamdallaye. Une tribune que le président du MPR et non moins Premier ministre de la transition, Choguel Kokalla Maiga, a subtilement utilisée pour tenter, encore une fois, d’envoyer aux Chefs d’Etat de la CEDEAO un message de la bonne fois des autorités de la transition. 

-maliweb.net- L’occasion était donc toute trouvée pour que le Premier ministre et non moins président du parti,  jette un regard dans le rétroviseur pour évoquer la crise poste électorale de 2018, une crise qui a conduit, le 18 aout 2020 au renversement du président IBK porté au pouvoir pour un second mandat à l’issu d’élections très fortement contestées.

Dans son discours d’ouverture des travaux, Dr Choguel Kokalla Maiga a informé les militantes et militants que la transition prendra fin avec l’organisation des prochaines élections générales. Pour éviter le scénario de 2018, l’ex-président du comité stratégique du M5-RFP entend, en intelligence avec les plus hautes autorités de la transition, mettre les bouchées doubles pour réussir des élections les moins contestables possibles. «Rappelons-nous que c’est l’organisation d’élections bâclées qui ont ébranlé la démocratie malienne», a laissé entendre le président du MPR attirant l’attention des Maliens sur le risque que l’histoire se répète. «Nous voilà devoir choisir entre prendre le temps d’organiser des élections crédibles ou organiser à date, même si elles sont mauvaises», a alerté Dr Choguel qui fait aujourd’hui l’objet de tirs groupés de la part de partis politiques du cadre d’échange, regroupement qui rejette toute idée de prolongation de la durée de la transition. Ils refusent de prendre part aux ANR considéré comme un projet dont la finalité est de nous sortir un chronogramme différent de celui prévu dans la charte. Du haut de cette tribune le président du MPR s’est fait l’avocat de la junte que certains soupçonnent, à tort ou à raison, d’être dans des calculs en vue de s’éterniser au pouvoir. «Les jeunes officiers qui ont pris leur responsabilité le 18 aout 2020 ne sont pas des assoiffés de pouvoir ; Ils ont agi en patriotes, en freinant la descente vertigineuse de leur pays dans le précipice», a rappelé Dr CKM. Selon lui, entrés par effraction dans l’arène politique, ces officiers veulent tout simplement en sortir en rentrant dans l’histoire par la grande porte. Le président du MPR profite de ce moment solennel pour inviter les Maliens de l’intérieur et de l’extérieur, ainsi que nos partenaires, à croire à la bonne foi de ces jeunes officiers qui, tirant les leçons du passé, ne veulent plus d’élections bâclées pour qu’on revienne à la case de départ, sachant que les mêmes causes produisent les mêmes effets. Pour coller à l’actualité, Dr Choguel Kokalla Maiga, dira que le plus grand souci de la transition c’est de bien préparer les élections à venir, en organisant mieux le droit du suffrage et en sécurisant mieux l’attribution du suffrage, notamment par l’installation de l’organe unique indépendant de gestion des élections, une administration pérenne de gestion des élections. En tenant ces propos, le président du MPR était-il en train de vouloir envoyer un message à la CEDEAO qui se réunissait le demain en sommet à Abuja. Rien n’est moins sûr. Car, la pression de l’organisation sous régionale devient aujourd’hui comme une pierre dans la chaussure de la transition, qui ne voudrait pas avoir à gérer des remous sociaux auxquels pourraient conduire certains types de sanctions annoncées par la CEDEAO. Qui n’a finalement pas été totalement indifférente au discours tenu par le Premier ministre la veille du sommet d’Abuja. En exigeant la publication du chronogramme des élections au plus tard le 31 décembre prochain, la CEDEAO a-t-elle choisi d’accorder une dernière chance à la transition malienne ?

Papa Sow/maliweb.net

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1 commentaire

  1. On dirait que nos hommes politiciens sont amnésiques, le Mali ne souffre pas de textes de qualités pour la gestion de sa cité, mais le Mali souffre plutôt du manque d’hommes et de femmes conscients et sincères pour la gestion de sa cité. En mettant ces bons textes, si nous mettions aux commandes de ces institutions des personnes comme celles de l’époque IBK tout serait raté d’avance. Il suffit que les maliens comprennent qu’on ne peut pas mettre des racailles aux commandes et avoir les résultats escomptés, cela est sans aucune équivoque. Le pays est doté de bons cadres, mais totalement marginalisés, avec ça comment mettre en route des bonnes orientations de nos textes? Il faut que nos dirigeants et politiciens conscients ouvrent rapidement les yeux afin que le pays puisse prendre la voie de son émergence. Il faut seulement accepter de donner à César ce qui appartient à César et au peuple ce qui appartient au peuple et l’avancée de ce pays ira sur les roulettes.
    Un grand homme français disait ceci “N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence.” Fin de citation Napoléon 1ier

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