Phase d’enrôlement et de pérennisation du RAVEC : La société civile satisfaite malgré quelques réserves

0

ravecAinsi, le consortium note que le nombre de nouveaux majeurs prévu dans la région de Sikasso (86 728 personnes) est le plus élevé du pays. Une situation qui s’explique par plusieurs faits notamment l’agriculture avec l’afflux des jeunes ruraux en provenance du plateau Dogon.

Par contre, dans la région de Kayes qui est une zone de forte émigration, l’on note 63 253 nouveaux majeurs. Par ailleurs, pour les régions du nord toujours en proie à une crise sécuritaire et économique, le taux est beaucoup plus faible. Ainsi, à Tombouctou, on enregistre un plus grand nombre de nouveaux majeurs avec 57 790 alors qu’à Gao il est de 45 729. Le taux élevé des omis constaté (61,71%) pourrait donc s’expliquer par les multiples erreurs de l’enrôlement en 2009 dans certaines localités du pays. L’autre aspect qui pourrait également expliquer ces omissions sur l’ensemble du territoire national, c’est le fait que des valises ont été endommagées en certains endroits lors de la première phase du RAVEC en 2009. Pour une prévision de 3 026 776 nouveaux majeurs et omis, la phase d’enrôlement a enregistré 1 166 486 personnes soit un taux de 38,54. C’est la région de Koulikoro qui enregistre le plus fort taux de réalisation (33,63%). Une situation  qui s’explique par le fait que certains quartiers périphériques de Bamako relèvent administrativement de la région de Koulikoro (Kati en particulier). Outre Koulikoro, les zones qui enregistrent un taux élevé d’enrôlement sont le District de Bamako (66,98%), la région de Sikasso (44,51%) celles de Ségou (37,31%) et Kayes (36,15%). La présence des déplacés du nord et les opportunités d’emploi peuvent expliquer le fort taux enregistré à Bamako et Koulikoro.

Quant à l’observation de la révision des listes électorales, elle s’est déroulée du 14 au 28 février. Les observateurs du consortium ont été déployés dans toutes les régions excepté Kidal et le cercle de Ménaka.                                                                             

 Massiré DIOP

 

 

Commentaires via Facebook :