Perspectives politiques : Après de loyaux services à l’UEMOA, Soumaïla Cissé attendu au bercail

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C’est ce 30 mai 2011 qu’a pris fin officiellement le mandat de notre compatriote Soumaïla Cissé à la tête de la commission de l’UEMOA. En homme politique avisé, il entend désormais se mettre au service des Maliennes et des Maliens. Pour réaliser ce rêve, il retourne au bercail.

Le retour du challenger de Amadou Toumani Touré en 2002 est attendu par tous les acteurs et observateurs politiques. Parce qu’il permettra aux uns et aux autres d’affiner leurs stratégies pour la suite des événements, car il n’est point un secret qu’il est l’un des prétendants très sérieux pour la conquête de Koulouba en 2012.

Les Maliennes et les Maliens ont été honorés par le choix porté par ATT sur Soumaïla Cissé pour être le représentant de notre pays au sein de l’UEMOA. Ayant été élu sans anicroche comme Président de la Commission, Soumi champion vient de porter très haut la barre de l’existence de cette union. Avec le résultat très satisfaisant enregistré pendant ses deux mandats à la tête de l’institution sous régionale. Tout à l’honneur du président ATT. Lequel n’a pas tenu compte des adversités politiques des élections pour porter son choix sur son challenger. Mais tout simplement l’a fait en tenant compte des capacités et de la compétence de l’homme Soumaïla Cissé. Il faut le dire, il ne l’a pas regretté.

A quelques mois des élections générales notamment la présidentielle, tous les regards sont tournés vers le fichier électoral autour duquel les protagonistes ne s’entendent pas entre eux et avec l’Etat. Sur le sujet, le parti du champion a déjà fait son choix, le RAVEC. Donc son retour permettra de relever le niveau du débat. Puisque son parti est non seulement la 2ème force politique mais a des alliés très sûrs. Ensuite le porte-étendard incontesté de l’Union pour la République et la Démocratie (URD) a de l’estime, la carrure. Sa présence à Bamako va alimenter les débats, changer les données. Même si, en bon samaritain, il risque, à son retour, de se réserver afin de ne pas perturber les derniers instants de son frère et ami Amadou Toumani Touré à la tête de l’Etat. Celui qu’il a aidé sans réserve pour un second et dernier mandat en 2007.

Quoi qu’il en soit, la personne du candidat Soumaïla Cissé, sa personnalité, son caractère, la sympathie qu’il suscite, ses grandes qualités humaines, morales et spirituelles permettront de changer la situation politique, de l’animer et de pousser déjà certains à commettre des erreurs qui leurs seront fatales. Parce qu’en dehors du programme du parti, il est l’homme qui rassure. Il est conscient des problèmes du pays et prompt à comprendre les besoins des populations. A cet effet, une frange importante du peuple est pressée de l’envoyer à Koulouba afin d’avoir un Président capable d’aider tous et chacun.

Alors, l’enfant de Niafunké est attendu d’ici la fin de ce mois de juin pour certains, sinon en septembre aux dernières nouvelles. Après qu’il ait honoré tout un peuple à la suite de la confiance qui lui a été placée par ATT à l’union économique et monétaire ouest africaine et puis par ses pairs pendant 8 ans.

B. DABO

Soumaïla Cissé en 10 dates

– 20 décembre 1949 : naissance à Tombouctou, au Mali.

– 27 juillet 1978 : mariage avec Assitan Traoré. Le couple aura quatre enfants.

– 7 août 1990 : signataire, comme Alpha Konaré et d’autres démocrates d’une «lettre Ouverte au Président de la République», un appel à la démocratisation du pays et à l’instauration du multipartisme, publié dans le bimensuel indépendant Les Échos.

– 26 mai 1991 : membre fondateur de l’ADEMA

– Novembre 2000 : élu 3e vice-Président de l’Adema qui tient son 4e congrès en session extraordinaire après la démission un mois plus tôt d’Ibrahim B. Kéita de la présidence du parti.

– 28 avril 2002 : candidat sous les couleurs de l’Adema à l’élection présidentielle. Il arrive en seconde position, derrière Amadou Toumani Touré, avec 333.525 voix (21,32 % des suffrages)

– 1er juin 2003 : création de son parti, l’Union pour la république et la démocratie (URD), mais il n’en est pas le président, étant commissaire à l’UEMOA, représentant le Mali.

– 20 février 2004 : Président de la Commission de l’UEMOA, à Ouagadougou. Il avait été nommé à ce poste lors du sommet des chefs d’Etat de l’Union qui se tient traditionnellement chaque année en janvier.

– 1er juillet 2007 : élections législatives. Son parti, l’URD, devient la seconde force politique du pays, derrière l’Adema, avec 34 députés

– 30 mai 2011 : Au sommet des chefs d’Etat de l’UEMOA à Lomé, Soumaïla Cissé en fin de mandat depuis janvier, n’a toujours pas de remplaçant et reçoit tous les honneurs pour sa brillante et efficace contribution à donner de l’embonpoint à l’UEMOA. La conférence a félicité Soumaïla pour la dynamique qu’il a insufflée au processus d’intégration de l’Union et pour les résultats obtenus par la Commission, sous sa conduite, durant les huit dernières années”.

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