On peut dire aujourd’hui que l’ancien parti majoritaire au pouvoir, l’ADEMA vient de loin. Après la décennie de gestion du pouvoir, au cours de laquelle le parti a subi deux scissions, avec la création du MIRIA et du RPM par des cadres mécontents de la gestion du parti, la troisième scission a donné, naissance à l’URD.
rn
Même avec cette saignée, le parti n’était pas au bout de ses peines, puisque les élections présidentielles de 2007 ont, elles aussi, entraîné des mécontents qui se sont désolidarisés des décisions du Comité Exécutif.
rn
Si certains ont été sanctionnés, ce ne fut pas le cas pour d’autres. Qu’à cela ne tienne, les inconditionnels de l’ADEMA ont continué à marcher en avant, suivant les décisions de la direction. Ce faisant, ils ont agi méthodiquement et sont parvenus à des résultats électoraux impressionnants.
rn
rnMalgré les difficultés qu’il a connues, le PASJ demeure le plus grand parti de l’échiquier politique national. En témoigne le nombre de ses députés, après son soutien à ATT à l’élection présidentielle. Aussi, faut-il le souligner, l’ADEMA avance à présent à grands pas ; certainement vers Koulouba.
rn
rnEn effet, le parti de l’Abeille s’est fixé des objectifs précis dont la reconquête du pouvoir en 2012, et s’est doté d’un plan stratégique triennal conséquent. Pour ce faire, les responsables du parti avaient programmé une stratégie comportant plusieurs étapes dont la conquête du perchoir et un meilleur positionnement à des postes de responsabilités. Ces deux objectifs sont atteints, puisque le président du parti Dioncounda Traoré est aujourd’hui le président de l’Assemblée Nationale à la faveur du fait majoritaire aux élections législatives passées.
rn
rnEn plus, les cadres du parti ont eu suffisamment de promotion avec trois ministres qui sont à des départements stratégiques pour le président de la République, comme les Ministères du Développement Social de la Solidarité et des Personnes Agées, de l’Agriculture et celui de l’Emploi et de la Formation Professionnelle. Ainsi, l’ADEMA est dans une très bonne posture pour préparer avec succès, son retour au pouvoir en 2012, avec comme candidats probables Modibo Sidibé ou Alpha Konaré.
rn
rnD’autres facteurs favorisant la reconquête du pouvoir en 2012 par l’ADEMA sont, le retour prochain (déjà annoncé) de l’ancien président Alpha Oumar Konaré au Mali, qui, selon toutes les probabilités, ne sera pas en marge de la scène politique. Cette nouvelle donne sera sans doute un facteur important de renforcement des acquis de l’ADEMA dans la perspective des prochaines consultations électorales.
rn
Au-delà de toutes ces considérations, plusieurs autres cadres du parti de l’Abeille occupent des postes importants soit au Mali ou à l’étranger. A tout cela, il faut ajouter la tendance actuelle de la plupart de ceux qui avaient déserté la Ruche à y retourner.
rn
rnEn effet, ces temps-ci, il est beaucoup question de la réconciliation entre l’ADEMA, notamment le Comité Exécutif et les dissidents du parti.
rnSi tous ceux-ci signaient leur retour, ce serait un renforcement substantiel de la marge de manœuvre du parti. Par ailleurs, l’ADEMA qui demeure le parti le mieux implanté sur l’échiquier politique national, a su conserver de bonnes relations avec plusieurs partenaires traditionnels qui, sans doute l’accompagneront dans l’atteinte de ce grand objectif qu’est la reconquête du pouvoir.
rn
rnEn effet, les responsables du parti ont prévenu qu’ils inscrivent leurs actions de façon globale dans le cadre de la reconquête du pouvoir en 2012. Ce qui est irréfutable, c’est que l’ADEMA est en train d’aller lentement mais sûrement vers l’atteinte de et objectif. Les autres grandes formations politiques telles que le RPM, l’URD, le PARENA analysent-elles la situation ascendante des Abeilles de la sorte? Attendons pour voir.
rn
rnTiémoko TRAORE
rn
16 novembre 2007
rn
“