Perspectives électorales de 2012 : Le destin tourmenté de Soumaila Cissé

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Dans quelques mois, le Mali s’apprêtera à élire un nouveau locataire de Koulouba qui aura la destinée du Mali entre les mains pour les cinq prochaines années à venir. Pour ce faire, les candidats désireux de partager leurs projets de société pour booster le développement socio économique commencent à sortir, à se faire connaître et à faire connaître leur vision d’un  Mali  prospère.

Parmi, ces candidats figure Soumaila Cissé  candidat malheureux aux élections de 2002, qui, sans qu’on prenne le besoin de lire dans ses pensées, croit en ses chances en 2012 pour loger à Koulouba. Après sa défaite en 2002 et s’étant senti trahi par ses camarades de l’ADEMA, à qui il reproche de ne  l’avoir pas soutenu à souhait, fonda son parti l’union pour la république (URD) symbolisé  par la poignée de la main.

Comme pour dire à ses anciens camarades que c’est dans l’union et la cohésion qu’il parviendra à investir le palais de Koulouba. C’est ainsi qu’en 2003, il fut nommé président de la commission de l’UEMOA grâce au soutien et à la bénédiction du président Amadou Toumani Touré. En guise de récompense à ce poste, le parrain du parti de la poignée de  main ayant senti que son heure n’avait pas sonné et qu’il était difficile en ce moment  de rivaliser avec ATT, il  a décidé d’accompagner la candidature de ce dernier en 2007 pour un second et dernier mandat. Voilà que ATT s’apprête à rendre le pouvoir, mais Soumaila Cissé se trouve lié par l’UEMOA à cause du manque de consensus entre le Sénégal et le Niger par rapport à sa succession, quant on sait que c’est depuis le mois de décembre qu’il devait quitter l’institution, mais compte tenu du chaos politique qui prévalait en son temps en côte d’ivoire, son mandat a été prolongé en entendant une issue favorable à cette regrettable crise. Maintenant que ce pays frère tire vers la normalité, le problème de son successeur se pose avec acuité. Toute situation qui agace Soumaila Cissé, qui craint que son sort se décide derrière lui, vu son indisponibilité de l’heure. Et surtout que certaines rumeurs font état d’une probable candidature d’Abdoul Wahab Berthé et d’Oumar I Touré tous ténors de l’URD à la magistrature suprême de notre pays.  L’homme même étant éloigné de son Mali natal, possède des antennes pour contrôler les mouvements et gestes  de ses camarades afin qu’ils ne tentent un hold-up contre lui. Ce faisant, il multiple ses voyages sur Bamako, soit disant pour faire le bilan de son mandat à la tête de l’UEMOA. Or, pour qui connaît l’homme, sa présence se justifie par ses ambitions  politiques plutôt qu’à son amour pour l’organisation sous régionale. On est même tenté de dire que l’homme à la longue, si son successeur n’est pas désigné, est prêt à jeter l’éponge de façon unilatérale pour se rendre à Bamako. Car 2012, représente pour lui le  moment opportun pour franchir le seuil de Koulouba et occuper du coup le siège présidentiel. Pour rien au monde, l’homme ne renoncera à ses ambitions présidentielles, quand on sait que son parti enregistre l’adhésion des opportunistes de tous bords. Economiste de son état, il croit avoir les remèdes nécessaires pour soigner le Maliba et le placer au rang des pays émergents.
Saoul El Pachi

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