En état de déconfiture très avancé, la Convention de la majorité présidentielle (CMP) est sur le point de l’implosion. Ce n’est qu’une question de jour pour qu’elle parte en éclat. Et cela malgré les 50 millions F CFA offerts par Koulouba pour aider quelque 60 partis qui la composent.
Plus rien ne va au sein de la majorité présidentielle. Après la série de démission avec fracas de grandes formations politiques telles que le Cnid, l’Adp-Maliba, Yelema, et beaucoup d’autres, 14 autres formations sont sur le point de quitter le navire avant le grand chavirement en perspective. Selon des sources internes au sein de la CMP, ces partis sont en train de se concerter pour faire un départ collectif et parmi-eux, il y en a qui ont un véritable poids politique.
Mais comment en est-on arriver là ?
Zoumana Mory Coulibaly et Tréta, les responsables de la cassure
Le grand malaise au sein de la CMP n’est qu’un secret de polichinelle.
En effet, depuis sa formation, la sérénité n’a jamais régné au sein de ce regroupement fourre-tout. Car, à sa signature des gens ont été mis ensemble dont les chemins ne devaient jamais se croiser dans la vie. Ainsi, on a mis ensemble les uns incolores et les autres inodores. Pendant, plus de 4 ans, ses alliés de circonstances ont attendu la main tendue d’un allié qui s’est enfermé dans son tour d’ivoire. Ce dernier a durant tout le temps, joué au chat et à la souris avec eux. Excepté quelques uns à qui, il a donné quelques strapontins. D’autres attendent toujours leur tour qui n’arrive jamais. C’est dans cette atmosphère très tendue que le président de la Fédération du RPM de Ségou et non moins ministre d’un département sans contenu, Zoumana Mory Coulibaly, s’est permis de réunir les responsables des partis de la CMP de la région de Ségou pour faire une déclaration. Selon nos informations, c’est sur un ton menaçant et intimidant qu’il leur aurait demandé d’informer leur hiérarchie respective que tous ceux qui ne sont pas avec eux ou qui auraient des ambitions présidentielles n’ont qu’à quitter le navire. Aussi, il nous revient qu’il aurait annoncé un remaniement ministériel pour le mois d’avril pour débarquer les responsables de ces partis.
Notre source estime que ce discours ne serait pas nouveau, car le président de la CMP, Bocary Tréta, avait plusieurs fois tenu ce discours lors des rencontres de la CMP. Ainsi, 14 partis alliés et non des moindres auraient trouvé à ces propos le comble de l’ironie. Et, après des longues concertations, ils auraient décidé de commun accord de quitter ce copinage qui ne profite qu’à leur allié et son entourage. Les semaines à venir s’annoncent décisives.
50 millions pour acheter 60 partis
Comme si cela ne suffisait pas, vient se greffer à la mélancolie des uns et des autres un don de 50 millions de nos francs. Un cadeau du président de la République pour renforcer sa majorité déjà émiettée par 5 ans de frustrations et de médisances. Alors, la tension est montée d’un cran au sein de ce regroupement « aphone et inactif ». Les uns et les autres auraient vu en ce geste de Koulouba une moquerie de la part de leur allié. Mieux, il nous est revenu que le partage de ces 50 millions a été fait selon les règles établies par le RPM. Ainsi, il a été décidé de garder 25 millions dans les caisses vides de la CMP avec Mahamane Baby comme secrétaire exécutif et de se partager les autres 25 millions. Partager sur cette base, chaque parti politique se retrouve à la modique somme de 420 000 F CFA. De quoi acheter des unités téléphoniques pour les présidents de ces formations.
Devant cette comédie de mauvais gout, les partis qui se respectent, ont préféré tout simplement décliner l’offre.
La Rédaction
Familles recomposées de ces civilisations recomposées…
De toutes les façons c’est normal qu’à un certain moment qu’on clarifie les choses dans une association humaine à mon avis.IL EST AUSSI légitime à mon avis que les composants de la CMP aient des ambitions politiques pour la bonne marche de la démocratie.Un regroupement ne doit et ne peut en aucun cas être un carcan au cou d’un des membres auquel il ne peut se défaire. Seulement il faut jouer franc jeu et avoir du courage pour redéfinir sa position surtout en vue d’une élection majeure.L’objectif d’un parti étant la conquête et l’exercice du pouvoir , alors chaque camp de la CMP est dans son droit et devoir de quitter ou de demander à l’autre de préciser sa position.
Comment le président IBK appelait déjà cette majorité? Une majorité frileuse. Alors IBK savait quel genre d’homme composait cette majorité. Comme on le dit il faut mieux être seul que mal accompagné. C’était prévisible ces départs vu que ces hommes étaient pour jouir des délices du pouvoir. Mais le gâteau n’a pas été partagé en leur faveur. Il faut donc aller voir ailleurs pour certains. Et pour d’autres il faut jouer au dilatoire car encore ministre. C’est simple tu es avec moi ou tu n’es pas avec moi. Le président IBK n’a jamais compté sur cette majorité et ne compte pas sur elle pour être réélu. Alors que chacun ait le courage de s’affirmer pro ou anti IBK afin que la bataille soit électorale nous montre que c’est autour de la personne du président IBK que cette majorité c’est formée et non le contraire. C’est donc IBK qui est l’épicentre de cette majorité.
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