Les élections générales de 2012, prévues au mois d’avril prochain, seront, sans doute, marquées par la participation et la détermination affichée de toute la classe politique malienne. Cependant, aux côtés de véritables prétendants engagés dans la course pour le fauteuil présidentiel, d’autres partis de la place considérés comme moins solides, si non figurants, veulent aussi, à tout prix, jouer un rôle de premier rang.
Malgré leur situation d’impuissance connue d’avance, ces partis s’en donnent à longueur de journée, à des jeux de spéculation et de vanité de tout genre pour justifier qu’ils ont leur mot à dire au moment des choses les plus sérieuses. Ces partis dépourvus de base sûre, certaine, sinon inexistante, veulent faire croire eux- aussi, qu’ils ont le secret pour accéder au trône. Disons que le scrutin politique n’est pas un jeu du hasard, mais plutôt une stratégie murement préparée et réfléchie.
Profitant de quelques dissensions internes qui sévies au sein de certains grands partis, ils croient déjà à la victoire finale comme dans un rêve somptueux où le lièvre se voit octroyer le poste de roi de la jungle et avec tous les honneurs dus. Cette imagination prématurée de ceux-ci et ceux-là prouve à suffisance que la moutarde leur est déjà montée à la cervelle. Même s’il n’est pas un crime de rêver, d’oser, ou d’espérer, notons que ni le BARA, le CNAS Faso-Hèrè, le CDS, le RDS, encore moins le FAMA, le PSP, l’UM-RDA, l’ADN, le PIDS, le MPlus-RAMATA etc. n’ont la capacité suffisante et nécessaire de relever le défi, celui de prendre le pouvoir. On n’a pas besoin de faire une autre argumentation sur ce sujet, car le parcours et la vie quotidienne de chacun de ces partis l’attestent.
C’est pourquoi il est bon et important de se demander, quel poids pour les petits partis lors des échéances à venir. Quelle chance ont-ils face aux grands ténors afin de renverser la tendance à leur faveur, à moins qu’ils s’engagent dans les histoires d’alliances qui peuvent aussi leur réserver des surprises désagréables.
En tout cas, ces gros outsiders, aux ambitions démesurées auront du mal à émerger. Il est donc temps de voir les choses en face et d’accepter ses limites au lieu de se mentir soi-même.
Jean GOÏTA