La démocratie malienne entame enfin sa phase de jeunesse on peut le dire. En effet un courant politique qui entend apporter le changement autrement a été porté sur les fonts baptismaux le lundi 27 février 2017 à la maison des ainés. L’objectif de ce regroupement qui est composé de 5 partis politiques qui sont respectivement l’UPD de Tieman Sangaré, le PIDS de Daba Diawara, le FUAC de Moussa Sissoko, le PRDDN de Modibo Sidibe junior et les FARES AN KA WILI de l’ancien premier Ministre Modibo Sidibé est sans doute la conquête du pouvoir en 2018.
Dans une déclaration lue devant la presse et les militants des différents partis politiques qui ont décidé de se regrouper pour le meilleur et le pire afin que le Mali retrouve le chemin de la paix et de la cohésion le président du parti UPD Amadou Tieman Sangaré a tracé les sillons qui doivent être les lignes directrices du regroupement.
Dans cette déclaration le NPP a d’abord fait un diagnostic sans complaisance de la situation actuelle du Mali qui n’incite pas à l’optimisme. « C’est ne pas un hasard si cette cérémonie intervient au moment où le pays brûle de toute part, après que notre Gouvernement eu choisi de mettre les forces vives de la nation en compétition électorale, totalement inopportune et affaiblissant davantage le tissu social et la cohésion nationale », a lancé d’entrée de jeu Tieman Sangaré. Pour le courant politique les dernières élections ont été bâclées fragilisant un plus les entités concernées. Les dites élections ont eu lieu alors que les conditions sécuritaires étaient des plus dramatiques dans les régions du nord, du centre et dans d’autres localités du territoire national. Pour venir à bout de tous ces problèmes qui minent le Mali le nouveau pôle économique a décidé de partir sur cette base : contribuer au renouveau africain des idéaux, valeurs et objectifs politiques de la gauche démocratique ; œuvrer activement à la formulation d’un programme fondé sur les idéaux, valeurs et objectifs politiques de la gauche démocratique et en faire un instrument de conquête du pouvoir par la voie des urnes. Il s’agit pour ces leaders qui ont accepté de faire cause commune de se prononcer sur toutes les grandes questions qui concernent la nation malienne, la sous-région et l’Afrique en général. « Au niveau sous-régional africain et mondial, nous voulons assurer une coopération étroite et un partenariat actif et efficace entre partis politiques, mouvements, regroupements et associations signataires en vue de la formulation et de la mise en œuvre de toute action politique , à court , moyen et long terme en contribuant à l’encrage de la démocratie au Mali en Afrique , au progrès socio-économique du peuple ainsi qu’ à la consolidation de l’unité et de la concorde », a martelé le fils de Gabou Diawara. Les signataires de ce regroupement ont affirmé que la porte est grandement ouverte à tout regroupement ou courant politique qui partagent les mêmes idéaux. Ils n’ont pas manqué de manifester leur ferme volonté de séparer la religion de la politique.
Badou S. KOBA