Un atelier d’échanges et d’informations s’est ouvert le 21 juillet 2016, au Grand Hôtel de Bamako entre les membres des Organisations de la société civile (Oscs) et les députés. C’était sous la coprésidence du directeur résident de l’Institut national démocratique (Ndi) au Mali, Dr Badié Hima et le vice président de la commission travail et emploi de l’Assemblée nationale, Moussa Diarra. Le dite atelier, initié par le Ndi et financé par le Royaume du Danemark au Mali entre dans le cadre de la collaboration entre les Oscs et la législature avec comme objectif de valider les domaines choisis par les cibles pour rédiger les propositions de lois ou amender la législation existante parce qu’elle semble incomplète ou ne répondant pas aux normes au regard des droits humains.
La législature actuelle (2014-2018) de l’Assemblée nationale, indique Dr Badié Hima, a bénéficié de l’appui des Partenaires Techniques Financiers pour élaborer et adopter son Plan stratégique de développement institutionnel de l’assemblée national (Psdian) 2015-2025. Le Ndi, ajoute Dr Badié Hima, à travers le programme Recan financé par l’Ambassade du Danemark au Mali, a joué un rôle clé dans la préparation de ce plan. Ce plan, dit-il, a été bâti autour des trois grandes missions du parlement que sont la représentation, le contrôle de l’action gouvernementale et la législation. Ainsi, indique Dr Badié, le consortium NDI/NIRAS en collaboration avec l’assemblée a entrepris d’accompagner, de façon graduelle, la mise en œuvre du Psdian à travers son programme de renforcement de la capacité de l’Assemblée nationale malienne dans l’accomplissement de ses missions constitutionnelle en matière de législation, de surveillance de l’exécutif et de représentation des citoyens. Dans cette optique, souligne Dr Badié, il est prévu de créer des passerelles de collaboration avec les Oscs, les chercheurs, les instituts de recherche pouvant contribuer à améliorer la législation existante, à faire des suggestions pertinentes devant aider les députés à rédiger des projets de propositions de lois ainsi que pour la transparence dans la gestion publique, surtout dans les industries extractives. «C’est pour matérialiser cette volonté de part et d’autre affirmés et attendue, que cette réunion est tenue au cours de laquelle, d’une part, des commissions cibles, à savoir la commission travail, et, d’autre part, une dizaine d’Oscs identifiées comme actives dans les domaines d’intérêts des groupes cibles vont se rencontrer pour déterminer les domaines dans lesquelles seront matérialisées ces collaborations», martèle le directeur résident du Ndi au Mali.
Le vice président de la commission travail et emploi de la l’assemblée nationale, Moussa Diarra, a salué ce cadre de concertation qui permet de rapprocher les députés aux Oscs. «On est dans une assemblée nationale de post- crise. On est obligé de travailler avec les Oscs pour les écouter, comprendre leurs préoccupations pour nous aider dans notre travail de contrôle parlementaire. Bref, pour nous permettre d’agir promptement afin de trouver des solutions aux défis à relever», a déclaré l’honorable Moussa Diarra.
Hadama B. Fofana