Péril électoral au Mali : ATT rassurant ?

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  En recevant les participants à la 12ème édition du Forum de Bamako au palais de Koulouba, le président ATT a réaffirmé sa volonté de tenir les élections  dans les délais prévus. En fait, il a rappelé l’organisation des échéances électorales de 1992 pendant qu’on cherchait à résoudre le conflit du Nord. Certainement, le Général Président, accusé à tort ou à raison de gestion solitaire de la crise dans le septentrion malien, a une alternative crédible pour relever ce défi comme il avait réussi à le faire sous la Transition démocratique de 92.

Se prononçant sur la situation catastrophique au Nord-Mali, sa Majesté Zounzani 1er a souligné que le Mali est un pays démocratique. En cela, le Général Président a insisté sur la nécessité de tabler sur le dialogue en vue de résoudre le conflit entre l’Etat malien et le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA). Il a également souligné la complexité liée à la gestion du phénomène d’insécurité dans la sahélo-saharienne. A ses dires, notre pays reste handicapé par son étendue, partageant nombre de kilomètres de frontières avec des voisins. D’où la nécessité d’envisager une solution sous-régionale pour faire face aux défis sécuritaires.

Visiblement préoccupé, le Général Président s’est disculpé tout en clamant son innocence dans la mauvaise gestion de la crise au Nord-Mali. Comme d’habitude, il a fait un large tour d’horizon en décrivant la situation qui prévaut dans la bande sahélo-saharienne.

Par ailleurs, le Chef de l’Etat, fort soucieux de terminer son second et dernier mandat en beauté, a exprimé son souhait de voir élire un candidat de manière légale et légitime, celui qui sera accepté par tous et conformément aux règles du jeu démocratique.

En abordant le sujet du Forum à savoir le thème ” Quel Etat pour l’Afrique au 21ème siècle “, ATT a fait remarquer que le concept de l’Etat sur le continent apparait clairement complexe. En ce sens que si on est en présence de  ” moins  d’Etat “, bonjour les dérapages liés à la faiblesse de l’autorité et si on est sous la coupe de ” trop d’ Etat fort “, haro sur  la tyrannie, la dictature, les brimades, la répression sauvage.

En tous les cas, sa Majesté Zounzani 1er  pense que tout revient à l’Etat qui a le dos large, le grand encaisseur de coups. Puisque cette entité est toujours là pour décider, agir, réagir et résoudre des problèmes à tout bout champ. Même si les moyens humains, matériels et financiers demeurent insuffisants dans bien des cas.  Et  si tout marche bien, on oublie l’Etat. Ce qui signifie que l’on fait recours quand ça caille ! ATT  s’est  même amusé à dire que l’Etat est souvent interpellé lorsque  certains citoyens constatent des  trous (nids de poule) sur la voie bitumée.

Même si nous élevons que sans démentir, on peut dire qu’en 1992 le chef de l’Etat ne pouvait même pas être accusé de gestion solitaire, car les acteurs du 26 mars étaient là pour décider essentiellement et assurer le suivi des décisions de la confénationale.

 

M. Maïga

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