PDES à Ségou : La chasse aux Bittariens

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Le PDES vient de reporter à nouveau  la  date   de la tenue de sa convention nationale qui était prévue le 29 octobre.  Plus le temps passe, plus la situation se complique et les équations deviennent  difficiles à résoudre.   Les divisions au sein de ce parti  montent d’un cran. En effet, aujourd’hui deux camps s’affrontent pour contrôler ce parti à Ségou. Séméga qui est hors jeu  depuis  son entrée dans le gouvernement actuel  cherche à faire ombrage à la 2ème personnalité du parti Jeamille  Bittar qui ne demande autre chose que son droit à défendre les couleurs de son parti pour satisfaire ses ambitions  considérés comme  légitimes par ses partisans.

A Ségou la situation est particulière. Cette particularité  est due surtout à une tentative  d’expropriation des militants de la première heure par les fuyards venus d’horizons divers. La complication de la situation tient en le fait que ceux qui ont planté et entretenu l’arbre PDES à Ségou depuis l’association Mouvement Citoyen soutiennent  majoritairement Jeamille Bittar. Et pourtant      consigne aurait été donnée d’écarter par tous les moyens les proches de Jeamille Bittar des structures du parti. Un nouvel arrivant ne sachant ni lire ni écrire disait qu’ils allaient  tout mettre en œuvre pour que les pros Bittar ne franchissent pas les portes du siège du parti. Cette décision intervenait à quelques jours seulement de la mise en place d’une certaine coordination locale. Aux dires de nombre de gens qui ont participé à cette opération nocturne, c’est une liste taillée sur mesure qui a été   élaborée au mépris des règles élémentaires de la démocratie. Beaucoup de gens dont les noms figurent sur cette liste ne connaissent même pas le poste qu’on leur a attribué. Un militant surpris   a demandé  à son voisin «  Il parait que je suis membre de droit.  Qu’est ce que cela  veut dire ?  ». La réponse   du voisin était simple puisqu’il lui a dit de s’adresser plutôt à ceux  l’ont nommé. Des supplications ont été faites pour amener des participants à accorder des places à des absents considérés plus utiles. Même si  ceux- ci   n’ont aucune base électorale à Ségou.  C’est effectivement la  chasse aux  bittariens qui a engendré la mort d’un bureau naissant à Sébougou. Dans cette commune Monsieur Cissé qui fut l’un des premiers animateurs du PDES  et qui d’ailleurs a été à la base de la recherche d’un siège devant  abriter le parti a été évincé à cause de son attachement à l’UMAM. Des proches du camp adverse ont  fait venir des gens dans sept villages sur les dix de la commune  de Sébougou pour dégager une majorité de fait pour écarter   Cissé. Il semble que les représentants des villages ne relèveraient d’aucune structure du parti parce que le PDES  n’est pas implanté dans les villages en question. Frustré et mécontent de voir ses efforts anéantis, Cissé pour montrer son mécontentement  a démissionné du parti. En quittant, Cissé est parti avec une vingtaine de membres  sur 31 du bureau naissant.  Tous ceux qui ont rejoint  Cissé ont fait une démission collective puis des démissions  individuelles.  Parmi les démissionnaires  certains affirment qu’ils vont soutenir Jeamille Bittar. D’autres au contraire, déclarent qu’ils vont observer en attendant de voir clair. Pour ces derniers le  PDES  ne ressemble pas du tout à ce qu’ils pensaient. C’est le cas de Mohamed AG qui déclare que le PDES  est un parti anti démocratique fondé uniquement sur des considérations personnelles. Si cette chasse aux proches de Bittar devaient continuer, c’est évident que la convention nationale du PDES  moult fois reporté sera fait  difficilement. Les dernières informations   indiquaient la   déclaration de la candidature de  Bittar  avant la convention du PDES.   Ces reports multiples s’expliqueraient par le désir des adversaires de Bittar  de mettre en place des pseudos coordinations qui seraient  des représentants  susceptibles de faire barrage à Jeamille Bittar lors de la fameuse convention.  Jeamille Bittar et ses proches ne sont pas prêts à se laisser faire. Déjà un QG de campagne est installé au cœur de Ségou.   Et la rencontre du samedi devait permettre à chacun de savoir à quoi s’en tenir.

La liste des 20 demissionnaires du PDES

1 Boureïma Cissé

2 Sékou Diarra

3 Mohamed AG Baye

4 Seydou Konaté

5 Balla Niambélé

6 Ramata Sangaré, présidente des femmes

7 Mama Babadji , vice présidente des femmes

8 Mamadou Traoré

9 Agne Dackouo

10 Moussa Camara

11 Balla Maïga

12 Lassina Diarra

13 Chaba Dembélé

14 Batoma Diarra

15 Mamadou Tangara

16 Kadiatou Konaté

17 Doudou Bouaré

18 Maïmouna Mallé

19 Badian Coulibaly

20 Baba Maïga

Bandiougou     DANTE

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