PDES : Le sauve-qui-peut général

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Au niveau du Parti pour le Développement Economique et la Solidarité (PDES), parti dit des amis d’ATT, rien ne va plus. C’est aujourd’hui la débandade totale, le sauve-qui-peut général.

Le Parti pour le Développement Economique etla Solidarité(PDES), se trouve aujourd’hui dans une situation confuse et incertaine. Les militants sont désappointés par les décisions des leaders du parti.

Nos anciens nous apprennent que « toute union qui se noue sur de mauvaises bases, ne peut faire long feu ». Et, c’est à cette situation que l’on assiste au PDES. Le parti de ceux qui réclament l’héritage du président dela République, Amadou Toumani Touré.

Au niveau de ce parti, les jours se suivent mais ne se ressemblent pas.

Surtout depuis que le directoire du parti a annoncé, il y a un peu plus d’un mois, que le parti ne présentera pas de candidat à l’élection présidentielle. Foulant du coup au pied, la vocation première d’un parti politique qui est la conquête du pouvoir.

Alors que nombreux sont les militants et nomades politiques qui avaient rallié le PDES, convaincus de la thèse selon laquelle, leur candidat sera le successeur de leur mentor ATT, la décision du Bureau national du parti, de ne pas présenter de candidat à l’élection présidentielle a créé un énorme froid chez de nombreux militants au niveau du PDES. Et depuis cette annonce, les défections au quotidien ne se comptent plus au niveau de ce parti, qui pourtant semblait bien parti. C’est le sauve-qui-peut général. Surtout à mois de deux mois de l’élection présidentielle dont le premier tour est prévu pour le 29 avril prochain.

L’UMAM et l’ASAS engloutissent le PDES

Selon de sources bien introduites, la décision du directoire du parti s’expliquerait par le fait que les leaders n’ont pas pu s’accorder sur une candidature. Car, il y avait plusieurs prétendants.

Notamment, Jeamille Bittar, le 1er vice-président du parti, Hamed Sow, le président d’honneur, Hamed Diané Séméga, le président du parti.

Lors de la première convention nationale du parti, tenue en décembre dernier, les leaders du parti avaient annoncé que le parti présenterait une candidature interne et que  le choix du candidat se ferait par une commission d’investiture, en mi-janvier dernier.

Mais, cette commission d’investiture présidée par l’honorable Ousmane Ba, n’a rien pu faire dans ce sens. Car, selon certaines sources, cette commission  était impuissante face à la situation qui prévalait.

Le président du parti, Hamed Diané Séméga, sans le montrer ouvertement, nourrissait l’intime ambition d’être investi comme étant le candidat du parti à l’élection présidentielle.

Alors que leur mentor ATT avait demandé à tous ceux qui avaient cette intention de quitter le gouvernement.

Pendant ce temps, Jeamille Bittar, se démarquait petit à petit du parti. Car, sa candidature à l’élection présidentielle était sollicitée par l’UMAM (Union des Mouvements et Associations pour le Mali).

Face à l’incertitude qui prévaut au niveau du PDES et à l’opposition à la quelle il faisait face au PDES, Jeamille Bittar a finalement décidé de répondre positivement à l’appel de ces associations.

Après l’annonce officielle de sa candidature, il a procédé, il y a deux semaines, au dépôt de son dossier de candidature sous les couleurs de l’UMAM.

Une autre candidature qui aurait posé problème au niveau du PDES, c’est celle de Hamed Sow. Ce dernier aussi, face à la situation qui prévaut au niveau du parti, a décidé de voler de ses propres ailes. Car, il a décidé de saisir l’opportunité, à lui offerte par l’ASAS (Association des Amis et Sympathisants de Hamed Sow).

Il vient d’ailleurs d’être investi, candidat à l’élection présidentielle par cette association, le week-end dernier.

Ainsi, ces deux personnalités du Parti pour le Développement Economique etla Solidarité(PDES), se sont démarquées de leur parti pour se présenter à l’élection présidentielle. Emportant avec eux, de nombreux militants du parti.

Pendant ce temps, les défections se font  à longueur de journée. Car, personne n’aimerait sortir de ces élections les mains vides.

Des sources indiquent aussi que le PDES a décidé de ne pas présenter de candidat, mais de mobiliser ses troupes pour soutenir un autre candidat. Un parti est plus cité. Il s’agit de l’Adéma-PASJ avec lequel les leaders du parti seraient en pourparlers.

Cependant, ce qu’il faut noter c’est que Jeamille Bittar et Hamed Sow ont quand même emporté de nombreux militants du PDES avec eux. Même si certains ne se sont pas encore affichés publiquement.

Amadou Diallo

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10 COMMENTAIRES

  1. la situation dont se trouve le mali il faut un président intégre et fort pour sa je votr zou

  2. Le problème du PDESn’est ni moins ni plus que Semaga .C’est lui qui a mis le parti dans cette situation précaire.Je pense qu’il faut le debarquer

  3. Le PDES c’est le parti des opportunistes on savait qu’il n’allait pas faire long feu:twisted: 🙄 :mrgreen:

  4. Programme de développement Economique et Social égal Parti pour le Développement Econimique et Social a été créé pour offrir à ATT un troisième mandat sachant que l’ADEMA et les autres partis satélites n’allaient plus le supporter.C’est l’exemple de Mamadou Tandja du Niger qui l’en a dissuadé.Un journaliste d’une radio privée de Bamako ne disait-il pas en bamanankan que celui qui n’aiderait pas Att à avoir un troisième mandat n’aura qu’à s’en prendre qu’à lui même en cas de victoire.Je l’ai entendu dire cela de la radio à mes oreilles.Ce parti ,sachant que la cause est perdue,chacun se positionne dans un autre parti pour tirer un profit immédiat de l’après Att.Sans quoi,pourquoi ne pas s’organiser efficacement pour aborder les autres échéances,s’ils étaient sincères.C’est leur droit.

  5. Je sais juste une chose, cette decision de ne pas briguer la magistrature supreme est tres suspecte. Allez savoir pourquoi ? le Mali se batira t-il sur du mensonge ?

  6. Quand la démocratie accouche d’un régime de généraux vauriens

    Un pays s’en sort par la qualité de ses ressources humaines et non pas seulement par ses ressources naturelles.

    En érigeant en mode de gouvernance la médiocrité, l’impunité, le manque de culture du résultat, le clientélisme, le Grin mania, l’injustice, le manque de sérieux et le mensonge, le régime moribond des généraux vauriens a reçu à mettre la corruption, le vol, la dépravation des mœurs, l’incivisme parmi les premières valeurs et pratiques de la société malienne.

    Le résultat se passe de tout commentaire pour une fois je vais laisser l’armée et la guerre du nord en paix. 

    Mes compatriotes s’en occupent suffisamment et j’ai suffisamment parlé sur le sujet pour mériter mon “repli stratégique”.

    L’enseignement supérieur public agonise et enchaine des années sans que certains étudiants puissent être  évalués sinon  suivre des cours.

    Aux grèves à répétition s’ajoute le manque de planification sérieuse pour accueillir une armée de jeunes bacheliers (amphi bombés, gestion calamiteuse des effectifs, magouille de toute sorte, violence physique et notes financièrement et/ou sexuellement transmissibles).

    L’enseignement supérieur privé est le nid d’un laisser aller suicidaire. 

    Dans ces conditions, le milieu scolaire et universitaire ne peuvent  nullement pas produire des cadres et des techniciens valables dont un pays (qui veut réellement se développer), peut compter.
     
    L’incompétence et la médiocrité qui nous envahissent déjà ne représentent que l’avant goût d’une déferlante déconfiture si on ne se ressaisisse pas à temps.

    La justice est tellement impuissante devant les crimes, les délits et autres infractions à telle point que la vraie justice chez nous est en réalité l’impunité. 

    Oui c’est une aberration mais c’est comme ça, une sorte du monde à l’envers.

    Plus quelqu’un vole plus il est apprécié par tous (ses supérieurs, ses collègues, ses voisins, ses électeurs, sa famille…) et plus il a des promotions.

     “Dougabou Den Do”; “A kèra finyé”; “Allah de ya tâ kayé”; “Wili i ka chaise da a mâ”….

    On fait même attention de ne pas les “humilier” du moment où ils sont “chefs de famille”. Elle est belle celle la.

    Alors fonds mondial, fonds japonais, fonds canadien, fonds américain, fonds banque mondiale, fonds monétaire international, même fonds malien rien ne trouve plus le moindre respect aux yeux de nos “Dougabou Den”.

    Alors paludéens, sidéens et autres malades de tuberculose, d’huicoma, de l’école, du chômage, de la vie chère, des conflits fonciers, peuvent mourir de leur belle mort. Et je m’excuse pour les malades oubliés.

    Peut importe que l’autre se met à écrire et réécrire des rapports, nous les magistrats et procureurs on n’a pas son temps surtout que le gouvernement même  trouve que son “manque à gagner” n’est pas un vrai terme d’audit. Pourquoi s’embêter?

    Alors à côté du “Dougabou Den” s’activent les “N’bè tâ gnini” par tous les moyens: vol à l’arraché, vol à main armée, cambriolage, escroquerie, abus de confiance, “Sourafin”… 

    Tous les moyens sont bon pour avoir son prix de condiment, faire plaisir à sa minette, frimer et avoir sa villa si affinité au risque  de se faire bruler vif en plein jour.

    La justice et la police anti criminalité ayant démissionné le matin, l’insécurité et la vindicte populaire s’autoproclament,  le soir, institutions de la république des généraux.

    Ah les institutions, c’est gentil de nous rappeler, mais on doit les renouveler non?
     Oui le 29/04/2012 sauf que depuis 2009 on rame sur le fichier électoral. 

    On était dans la classe Ravec on n’a échoué et on nous a rétrogradé d’une classe, maintenant on est Race amélioré. 
    Ça ne fait pas rêver mais bon si ça peut aider à renouveler les institutions d’une colline et de Bagadaji,  c’est l’essentiel. 
    Ah Oui!  Ça c’est vrai, on est en démocratie consensuelle depuis 10 ans, je ne vois pas comment on ça changer quelque chose qui marche pour des gens qui soufflent presque tous dans la même direction depuis le début. 

    Je lance ici, un avis de recherche d’une opposition malienne pendant les 10 dernières années et au sein de la CENI.

    Alors, tous pour le Race amélioré, à vos référendum, présidentielles, législatives et communales prêt! partez!!

    Je vous assure qu’au point où nous en sommes je voterai même “Fatôkèni n’toutourou” pourvu que la page de ce régime des généraux vauriens puisse être tournée et qu’un nouveau vent souffle enfin pour le Mali.
    Et puis  ce serait sans rancune.

    • Merci pour cette analyse limpide de la situation actuelle du Mali.
      Voici quelques corolaire de tout cela :
      -des villes poubelles pires que les bidons villes à ailleurs : constructions anarchiques, des quartiers qui puent vraiment, aucune hygiène dans les habitations parce que les gens vivent sur les puisards plein de mer… ; voir les caniveaux (quand ils existent) à ciel-ouvert …
      – la malaria fait des ravages en décimant des populations entières (tous les malien sont porteurs de palu) ; comme si c’était normal. D’ailleurs les maliens en rigolent quant leur pose la question !
      – la racket des populations est devenu le sport national des porteurs d’uniforme (quelle honte !). Il suffit de faire un tour dans la rue où ils se trouvent, je veux dire sur les axes stratégiques pratiqués par des honnêtes gens qui vont travailler pour survivre. Les policiers constituent maintenant le noyau dur de la catégorie des personnes que vous avez nommé « N’bè tâ gnini ». L’explosion de ce phénomène sert à couvrir un peu les pratiques érigées en système par la catégorie des du « Dougabou Den »
      – la majorité des jeunes issus des classes populaires se sont tournés par les religions notamment l’islam comme seule issue possible et passent tout leur temps à la mosquée à la recherche du ciel puisqu’ils n’ont aucune perspective du bonheur sur terre. Une aubaine pour les charlatans qui peuvent ainsi les utiliser à leur bon vouloir comme fonds de commerce. Pourquoi ne pas constituer doucement et sûrement une armée des djihabistes, il parait que cela rapporte bien et de plus en plus !
      – mendier est devenu la norme dans un pays où il n’y a pas si long temps on préférait mourir plutôt que de manger le « Fa den tôt ». Pour preuve l’expression la plus branchée aujourd’hui est «partenaire s techniques et financiers» ! cet état d’esprit est particulièrement flagrant au niveau de la population.
      – etc.
      Bref, ce pays va vraiment mal !

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