Après sa création, le Parti pour le développement économique et la solidarité (PDES), est victime de querelles intestines qui commencent à entacher sa crédibilité pour 2012. Les concepteurs du nouveau parti ont sciemment écarté des cadres valables qui auraient pu être leur candidat à l’échéance électorale de 2012. Aussi, des affrontements à l’interne entre belligérants sont monnaie courante au moment où des télescopages mettent, dos à dos, cadres de tout bord qui ont accouru vers la nouvelle formation politique.
Chacun sait que Djibril Tall actuel ditecteur de l’ONT, considéré comme un enfant de la famille Bittar, convoitait la région de Ségou laquelle est tombée dans l’escarcelle de Jeamille Bittar qui cumule la présidence de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM) et du Conseil économique social et culturel (CESC).
A Kayes, le marquage à la culotte entre l’ex-CNIDEN N’Diaye Bah et le nouvel arrivant sur la scène politique suite à sa nomination comme ministre de la Jeunesse et des Sports Hamane Niang, est bien visible.
Au sommet de l’instance dirigeante de la formation politique, le plomb a pété car récemment des informations faisaient état que le poste de Bittar était convoité par N’Diaye Bah. La même source indique que la première vice – présidence est un poste politique et qu’il a été abusivement attribué à l’enfant de San. Dans le camp de N’Diaye Bah, on affirme que Bittar ne maîtrise plus le monde des commerçants depuis sa bataille électorale avec Guitèye, candidat malheureux de la dernière élection de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali. Si un homme est déçu aujourd’hui ne pas avoir été récompensé au sein du PDES, c’est bien N’Diaye Bah qui a trahi le parti qui lui a tout donné : le CNID. Cette situation ne surprend donc guère.
On affirme aussi que ATT a concentré tous les pouvoirs entre les mains de Bittar sous prétexte qu’il n’est pas « malien ». « Bittar n’est pas libre de ses mouvements pour mieux travailler au sein du parti… » a affirmé un membre du PDES. Donc rien ne va entre membres du PDES. Le semblant d’implantation de la formation politique à l’intérieur serait une fascination, selon notre source. C’est dans cette chienlit que le PDES se prépare pour 2012.
Au finish, beaucoup de cadres réclament la paternité du PDES. Chacun pense qu’il est plus valable que l’autre. Or, la plupart d’entre eux n’acceptent pas d’aller au charbon pour mobiliser l’électorat. D’autres en mal de popularité dans le Mali profond hésitent à descendre au niveau de leur base. A ce rythme, il sera impossible de déloger les grandes formations politiques mieux implantées et mieux structurées.
Issiaka Sidibé