Pdes-Bankass :Déjà la débâcle ?

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Avec armes et bagages, trois élus de Bankass dont deux députés Urd (Tidiani Guindo et Hamidou Djibo) et Bonso Gana, maire Adema de Lessagou depuis 1999, formulaient leur vœu d’adhésion au parti pour le développement économique et la solidarité (Pdes), le 29 octobre dernier, dans la salle de l’Alliance Franco-malienne de Mopti. Mais depuis, rien. L’Urd s’est remise deux jours après de cette saignée qu’elle qualifie de « salutaire » pour le parti, selon les termes de Hamala Bathily. A l’Adema, on a laissé le temps juger. Et c’est ce qui semble payer pour eux.

Aujourd’hui, le Pdes va mal à Bankass. Et très mal, nous signale-t-on de sources très proches. Deux facteurs ternissent l’image du parti. A savoir, le bicéphalisme qui règne au sein du parti entre Elain Ernest Damango, qui a implanté le parti à Bankass dès sa création en juillet dernier et Tidiani Guindo, ‘’l’intrus venu à la dernière minute’’. Ce dernier voulant bousculer le premier pour lui ravir sa place de secrétaire général du parti. Et, depuis, aucune réunion ne s’est tenue. Les tendances ne s’entendant plus. Entre d’une part les partisans de Tidiani (les derniers arrivants) et d’autre part les partisans d’Ernest (les firsts arrived). En attendant, l’on pense que le parti saura faire la part des choses, en respectant la règle chère à nos amis anglo-saxons, selon laquelle : « the first arrived is the first served » (littéralement : le premier arrivé est le premier servi), au lieu de «  le plus offrant, le mieux servi » qui semble s’ériger en règle sous nos cieux.

 

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Bonso Gana ne serait pas le fils de « son père »

L’autre aspect et non des moindres est cette sale affaire qui plonge le maire de Lessagou dans un malaise sans précédent. Lui, cinquantenaire qu’il est. Aujourd’hui, l’affaire n’est plus qu’un secret de polichinelle. Il ne serait pas le fils de ‘’son’’ père. Un vieil homme du village de Soubala, chef-lieu de commune du même nom, revendiquerait sa paternité.  Une affaire qui le plonge dans un pétrin moral. Car, lui-même semble le reconnaître. Et l’image du Pdes est de ce fait ternie. Car, le vieil homme ne badinerait. L’affaire est au tribunal de première instance de Bankass où elle est en cours de traitement. En effet, le scandale est né d’une affaire de spéculation foncière dans laquelle le maire de Lessagou était opposé à des notables de sa commune. Ceux-ci lui ont craché la vérité en mettant en doute son appartenance à leur communauté, qu’il serait le fils d’un autre qui vit encore au village de Soubala, chef-lieu de commune du même nom et qui, lui aussi, n’a pas nié les faits. L’on pense aussi qu’il s’agit de manœuvres politiciennes visant à le déstabiliser moralement. Mais que faire ? La vie est ainsi faite. Affaire à suivre.

 

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                                                                                                 Ali Enéba


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