Lancé, il y a seulement une année, le Parti pour le Développement Economique et la Solidarité (PDES) connait aujourd’hui et depuis un certain temps une crise sans précédent. Une situation qui ne cesse de faire la « Une » des journaux de la place. Elle est le principal sujet de conversation des Bamakois intéressés par la chose politique. En réalité, les fondements de cette crise demeurent et restent flous et imprécis. Mais, ce qui semble être précis, c’est la guerre de leadership qui oppose farouchement les deux premiers responsables du Pari. En l’occurrence, le président du Parti, Diane Séméga et le1er Vice- président du Parti, Jeamille Bittar. Si tout ce que l’on dit est vrai, alors, disons que le PDES n’a plus son destin entre ses mains.
A la naissance du Parti, l’espoir d’un avenir pour un Mali nouveau avait été prôné. Et en son temps, d’aucuns voyaient au parti qui se dit au pouvoir, l’une des forces politiques à l’horizon. Mais aujourd’hui, les choses semblent donner une autre orientation à la vision que l’on avait pour ce parti dès le départ. Cela, d’ailleurs, à la surprise générale des Maliens. Ce qui démontre toute l’inexpérience et tout le manque de cohésion des fondateurs de ce jeune parti. Hier, amis, aujourd’hui, ennemis ? On se demande qu’est-ce qui a pu créer cette mésentente interne au point d’amener le parti au bord de l’implosion. Les ambitions personnelles, certes. Mais si les « héritiers » du président ATT veulent garder le pouvoir afin de poursuivre son œuvre, ils ont intérêt à s’unir. Car l’union, dit-on, fait la force.
L’objectif affiché au départ, à savoir, s’implanter et devenir vite une force politique à l’horizon 2012, est en berne. L’enthousiasme des militants laisse place au combat de « coqs », que dis-je, des chefs. Une guerre feutrée qui mine chaque jour le PDES et l’empêche de s’envoler. Si rien n’est fait, le gagnant du duel (à mort ?) risque de ne plus voir des militants derrière lui. Et ce sera la faute à qui ?
Jean GOÏTA