Dans quelques mois, notre cher pays, toujours cité en exemple à cause du rayonnement de sa démocratie et de sa stabilité sociopolitique, partira pour des échéances électorales en 2012, fin du second mandant du président de la république, son excellence Amadou Toumani Touré. Dans cette même foulée, chaque candidat indépendant ou appartenant à une formation politique, mettra tous les atouts de son côté pour être le locataire de Koulouba. Certains ont déjà commencé à miner le terrain dans l’optique de partager leurs projets de société avec les populations rencontrées. Au nombre de ces candidats, on peut citer Soumana Sacko ancien premier ministre de la transition, qui a presque déjà sillonné le pays et a beaucoup échangé avec les populations des localités visitées, Cheick Modibo Diarra le navigateur interplanétaire dont le désir d’occuper le fauteuil présidentiel n’est caché de personne, et tous les autres encore non déclarés.
Cette nouvelle ère de candidature indépendante s’appuyant sur des associations de soutien, connaît aujourd’hui un succès retentissant au sein des populations qui croient plus en ces indépendants qu’aux partis politiques qui animent traditionnellement la scène politique. Ces populations se reconnaissent en eux parce qu’elles sont tombées sous le charme de leur patriotisme et de leur dévouement dans leur entreprise d’apporter un plus dans le développement de ce pays. Pour illustration, le président ATT a été élu président de la république en tant qu’indépendant, accompagné de l’association mouvement citoyen, aujourd’hui érigé en parti politique. Pire, ces grandes formations politiques regroupées au sein de l’A.D.P, sans être sollicitées par le candidat indépendant se sont ralliées à sa cause en 2007 pour le réélire avec le slogan ‘’takokéleen’’, dans l’optique de l’accompagner à parachever ses gigantesques chantiers. Cela, dans l’intention d’avoir à boire et à manger avec Mr le président indépendant. Ces partis politiques sans ambitions légitimes, sans projets de société, ont renié leur mission fondamentale qui est celle de conquérir et d’exercer le pouvoir. Sans véritablement jouer leur partition dans le concert de la gestion des affaires avec le président ATT, ils se mettent à crier à tort et à travers qu’ils sont aussi acteurs de la réussite du programme économique et social du président ATT et vont jusqu’à faire la guerre aux partisans du président qui revendiquent seuls la réussite du programme sur la base duquel A.T.T a une seconde fois franchi le seuil du palais présidentiel.
Un autre exemple, celui de Moussa Mara, qui en tant que candidat indépendant soutenu par des associations, a battu lors des municipales de 2009 les grandes formations de la scène politique malienne. Suite aux élections annulées pour des raisons obscures, Moussa Mara cette fois ci perché à la tête de la formation politique Yéléma, a encore battu de la plus belle manière les formations politiques adverses.
Ces exemples montrent bien que les partis politiques maliens sont en perte de vitesse par rapport aux candidats indépendants, qui aujourd’hui, jouissent d’une grande popularité auprès des populations qui voient en eux de véritable bâtisseurs. Si on ne prend pas garde en 2012, il est fort probable qu’un indépendant arrive en tête, cela pour le bien être du pays. Car les partis politiques, pour la plupart remplis d’opportunistes, sont des bombes qui peuvent exploser à tout moment.
Soumaila T Traoré
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