Autant ils ont fait feu de tout bois se réclamant à cor et à cri de l’opposition, autant leur silence de mort étonne au moment où la classe politique est relayée au second plan dans la conduite de la politique nationale.
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Il n’y a pas de doute au fait que certains partis politiques disparaissent et réapparaissent au gré des événements. Cela est d’autant plus clair que les partis représentant l’opposition à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), dans le cadre des élections générales de 2007, ne tiennent pas le langage de leur rôle.
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Pourtant, en septembre 2006, en vue de la désignation des membres de la CENI, de nombreux partis se bousculaient au portillon du département de l’Administration territoriale se réclamant de l’opposition. Il s’agit du Morena, du Pds, du Faso et du Bara entre autres. Au moment où le Rpm se retirait de la Ceni mal constituée, ces autres partis invisibles en voulaient au ministre Kafougouna Koné qui devait jouer son rôle d’arbitre pour départager tous ces prétendants au titre. Cependant, il n’y avait qu’un seul siège pour représenter l’opposition à la Ceni.
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tre opposant était devenu soudainement intéressant. C’est ainsi que des formations politiques, sorties de nulle part, ont clamé haut et fort leur statut d’opposant. Il y avait en fait une bataille rangée de positionnement pour les prébendes de la CENI. Et au rang des tirailleurs, on notait surtout des partis peu représentatifs sur l‘échelle politique nationale. Le Morena, le PDS et d’autres formations politiques ont mené la vie dure au ministre de l’Administra-tion territoriale. Ces petits partis, pour le seul siège dévolu à l’opposition, en voulaient à des formations qui ont publiquement affiché, bien avant, leur statut d’opposition comme le Bara, parti du professeur Yoro Diakité qui n‘avait jamais fait de sa position un mystère.
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Plus d’une année après ce tiraillement entre les partis d’opposition, le paysage politique malien a certainement changé profondément. Mais aujourd’hui un silence étrange s’est emparé des partis qui ont fait du bruit en 2006 pour se faire entendre par le ministre de l’Administration territoriale. La situation mérite une réflexion. Quel rôle ces opposants du dimanche jouent-ils réellement ?
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En réalité, le statut d’opposition de ces partis n’est que de nom. D’une part, ces partis ne se sont jamais assumés comme opposants . De l’autre, ils n’en ont pas l’étoffe à cause de l’absence de ressources en tous genres. Les vraies et courageuses formations politiques d’opposition parmi les partis qui ont pris part aux consultations du groupe des opposants en vue de créer la CENI étaient le Bara et le Faso du professeur Issa N’Diaye.
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Pourtant, c’est bizarre que le Faso n’ait pas réagi jusqu’à présent à la situation politique actuelle du Mali. Le président philosophe du parti qui est connu pour avoir plusieurs fois taillé en charpie ses « camarades » politiques a sûrement sa conception de l’opposition. S’il n’a pas pour l’instant rejoint le camp Rpm-Parena-Sadi, ce n’est pas surprenant. Ceux qui l’ont côtoyé le considèrent comme un homme versatile qui fausse toujours compagnie à ses camarades politiques au moment où ils ont le plus besoin de lui. Ainsi, personne ne s’attend à voir le professeur N’Diaye dans un appareil politique où il devra composer avec Ibrahim Boubacar Keïta contre qui il avait des dents, il y a quelques années.
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