La campagne électorale a commencé dans la paix et finira dans la paix par la grâce de Dieu. Le peuple béni du Mali a témoigné son attachement aux valeurs de simplicité plutôt que de l’extravagance. Il a démontré son adhésion à l’idée que la politique c’est résoudre les problèmes du peuple et non les phraséologies et les verbiages.rn
ATT a démontré et dégagé une énergie inégalable pour visiter le Mali de bout en bout, au lieu de se focaliser sur les résultats d’une élection qui n’a pas encore lieu, en se gardant de menacer les autres adversaires qui sont des adversaires et non des ennemis.
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Le Malien sait faire la différence entre son avenir et l’avenir d’une personne. Le Malien n’acceptera pas, et rejettera les propos pouvant mettre ses concitoyens en danger ou, compromettre la stabilité et la quiétude à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.
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Bref, penser que si un candidat ne gagne pas, que les autres payeront le prix fort est un dérapage verbal malheureux et de l’esprit qui est inacceptable. On ne changera pas les résultats des élections au Mali, parce que X ou Y n’est pas élu.
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Mieux, ces discours guerriers, si le président ATT les avaient acceptés, nous serions en guerre en ce moment au nord parce que le pacte de paix signé avait été rejeté par cette même personne et pourtant ce n’est ni lui, ni les responsables de son bureau qui allaient partir au front, ni mourir au nom d’un conflit qui pouvait être réglé sans aller à un quelconque affrontement entre les Maliens. Autre précision nécessaire, les Maliens se rappellent de la sortie du même leader (alors membre de l’ADEMA), qui pensait qu’il était devenu président de la République, et qu’il fallait s’attendre à la réaction de Alpha pour l’éjecter de l’ADEMA PASJ. Cette politique de l’auto victimisation a atteint ses limites.
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Parlons des faits : comment aujourd’hui, peut-on s’atteler à condamner un bilan qu’on a soi même contribué à réaliser ? Cela nous mène au fameux consensus malien tant décrié par ceux là même qui ont contribué à le mettre en place et à le faire vivre jusqu’à ce jour.
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Le consensus, dans sa forme actuelle, n’est pas d’ATT seul mais des Maliens et de la classe politique. Le premier bénéficiaire de ce consensus juste après l’élection de ATT n’est-il pas IBK ? Sinon il ne serait jamais président de l’Assemblée nationale. Mieux, il est encore dans le consensus car son parti est au gouvernement, après avoir déclaré qu’il est dans l’opposition. Comment faire pour être dans l’opposition à l’Assemblée nationale et dans la mouvance présidentielle au sein du gouvernement ? Allez y comprendre quelque chose ! Voilà, on veut faire comprendre qu’on porte un boubou tout blanc, alors qu’il est orange devant tout le monde sous le soleil.
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Personne ne menacera personne ici. J’ai l’habitude de dire que nous avons tous tué des lions, soit pendant les années d’indépendance, soit après. Je voudrais juste dire aux Maliens d’aller voter librement et tranquillement en mettant de coté les faux débats sur fichier électoral, car ceux qui le décrient aujourd’hui étaient au gouvernement ou, sont encore au gouvernement et personne ne les avait entendu solliciter un audit du fichier. C’est dire que ce vieux réflexe est connu : à défaut de convaincre, il faut brouiller les pistes.
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Nous resterons vigilants jusqu’aux bout.
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Démocratiquement vôtre.
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Dr. Modibo SOUMARE
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Le Pouce du 27 Avril 2007
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