Les élections régionales au suffrage universel direct se tiendront le 9 juillet 2017, sur l’ensemble du territoire, si les groupes armés ne changeaient pas d’avis. Si elles se tenaient la CMA qui a triomphé par les armes grâce au soutien de la France risque d’être battue dans les urnes. Va-t-elle accepter le verdict des urnes, le doute est permis car elle vient de s’opposer à la nomination de l’inspecteur des douanes Sidy Mohamed Ag Ichrach comme gouverneur de la région de Kidal
Le dernier acte en date est la nomination de Sidi Mohamed Ag Ichrach, une figure historique de la rébellion de 1990-1991 comme gouverneur de la région de Kidal. Cette nomination a été contestée par la CMA, au motif qu’elle n’a pas été consultée par le gouvernement, comme si nous étions dans un fédéralisme. Effectivement, à travers tous les constats faits depuis 2012 sur les rapports entre le gouvernement et les mouvements armés du Nord, on se rend compte que nous sommes dans deux territoires distincts. C’est d’ailleurs la raison qui fait qu’il n’y a pas eu d’élection dans ces territoires du Nord du Mali. Dans la partie Sud chaque parti affutera ses armes pour aller sur une liste propre ou en alliance selon les forces en présence dans l’arène électorale. En se référant aux résultats des élections de novembre 2016, le RPM a effectué une percée spectaculaire. En raflant sur l’ensemble du territoire 2423 conseillers et 187 maires, alors que ses scores étaient de 773 conseillers en 2007 contre 1590 en 2004. Avec ce résultat le parti du tisserand devient la première force politique du pays. Cette percée extraordinaire est la suite logique de l’accession d’IBK à la magistrature suprême.
La deuxième force est l’ADEMA-PASJ au moment ou on s’attendait à un net recul de ce parti, jugé dans l’esprit de l’opinion, comme le parti qui a enfreint aux règles de la démocratie en 2007 au Mali, en s’alignant derrière le candidat indépendant ATT dès le premier tour. Malgré ce discrédit lancé contre l’ADEMA, elle a pu limiter les dégâts en s’adjugeant 1817 conseillers et 131 maires aux élections communales de 2016 contre 3.185 en 2009 et 3.336 conseillers en 2004.
La troisième force est l’URD, de l’honorable Soumaila Cissé qui a récolté 1.720 conseillers et 102 maires contre 1.935 conseillers en 2009 et 1.623 élus en 2004. La quatrième force demeure la CODEM qui continue son ascension depuis 2009 date de sa première participation à une élection communale.
En effet, cette montée en puissance a été révélée lors de l’élection communale de 2009, tout juste un an après sa création avec 405 conseillers. Elle a obtenu en 2016, 682 conseillers et 36 maires.
La cinquième force politique est le MPR du Dr Choguel Kokala Maiga avec 412 conseillers et 22 maires.
La sixième force est le parti Yéléma (parti du changement) de Moussa Mara le fils de joseph Mara, l’enfant terrible de l’arène politique Malienne. Il a l’habitude des grands chocs politiques et ne recule jamais s’il est convaincu de quelque chose. Le parti Yéléma se retrouve avec 381 conseillers et 12 maires lors de la dernière élection communale en Novembre 2016 devenant ainsi la sixième force politique du Mali. Toute chose qui donnera de l’ambition à son fondateur pour les futures batailles électorales de 2018.
La septième force politique du Mali est l’UDD de Moussa Balla Coulibaly avec 345 conseillers et 12 maires. Son expérience électorale n’a pas été très bien bonifiée au cours de ces dernières élections parce que son mentor a été évincé du Gouvernement et se fait de plus en plus inaudible.
La huitième force politique est un parti traité d’être de l’opposition à savoir le PVRM-Fasoko qui n’a pas sa langue dans sa poche. Elle dit haut ce que les autres disent tout bas par rapport à la gouvernance actuelle. Elle a obtenue en Novembre 2016, 310 conseillers et 4 maires.
La neuvième force politique est l’ASMA-CFP de Soumeylou Boubeye Maiga, le sphinx de la scène politique Malienne. Il a été acteur de tous les combats démocratiques. Il est resté très mal compris par ses pairs acteurs de l’avènement de la démocratie au Mali. Sinon il était le mieux placé pour remplacer en 2002 Alpha Oumar Konaré à Koulouba. A l’époque, il était l’officier le plus ancien dans le grade le plus élevé parmi les acteurs de l’avènement de la démocratie. Son jeune parti a obtenu 300 conseillers et 13 maires ce qui n’est pas mal.
La dixième force est le CNID-FYT, l’un des tous premiers partis politiques crée en 1991, après avoir participé activement à la chute du Général Moussa Traoré en Mars 1991. Malheureusement les courants composants le parti n’ont pas pu s’entendre sur son avenir. Faute de consensus, il a enfanté trois autres partis à savoir le PARENA, le BARA et l’APM-Maliko. Le score obtenu en Novembre 2016, reflète sa régression sur la scène politique nationale avec 292 conseillers et 10 maires.
La onzième force est le SADI du Dr Oumar Mariko l’homme du contre pouvoir, l’eternel insatisfait permanent de la scène politique Nationale au Mali, un parti qui a combattu, tous les régimes successifs depuis le Général Moussa Traoré. Il récolte 281 conseillers et 16 maires. Notons que ces réserves par rapport aux différents types de gouvernance se sont toujours révélées intactes au point que certains le considèrent comme un oiseau de malheur.
La douzième force politique est l’UM-RDA qui engrange 258 conseillers et 18 maires. Le manque de bailleurs de fonds à causé des préjudices à l’expansion de ce parti qui a peine à retrouver son aura d’antan.
La Treizième force politique est l’ADP-Maliba avec 207 conseillers et 7 maires. Ce parti, malgré sa jeunesse a des ambitions à la mesure de sa taille et il est décisif. Non content de la manière dont-il a été traité dans la convention pour la majorité Présidentielle (CMP), il n’a pas hésité à avertir IBK en vain sur sa mal gouvernance. Finalement, il a claqué la porte de la CMP avec le soutien de son chef Boubacar Diallo et du chérif de Nioro, le père spirituel du parti. Les populations sauront lui rendre sa gloire au moment opportun.
La quatorzième force dans l’arène politique du Mali est le PARENA, son président a été même qualifié de « petit homme » par IBK, suite à sa visite d’Etat en France en Janvier 2016. Pour lui, la politique n’est jamais un fleuve tranquille. Chaque jour que Dieu fait, il y a quelque chose à dire sur son adversaire et les autres. C’est la raison pour laquelle ce parti a toujours critiqué ouvertement IBK pour la qualité de sa gouvernance c’est ce qui fait son sérieux. Faute de cadres loyaux, il perd du terrain, au moment où il est toujours le premier à lever le lièvre de la mal gouvernance. Il est le père de l’accord d’Ouagadougou. Rendons-lui ce mérite même s’il n’a engrangé que 205 conseillers et 7 maires.
La quinzième force politique est le FARE AnkaWuli de l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé. Son domaine n’est pas la politique, ce sont les enquêtes. Il est trop sérieux pour la scène politique, car il tient tout d’abord aux relations humaines et non a l’intérêt personnel. Ce parti a reçu des coups bas lorsqu’il a opté pour aller à l’opposition en 2013, afin de respecter sa parole donnée en faveur de Soumaila Cissé au second tour de l’élection présidentielle de 2013. Sachant bien que la politique est un match dans lequel, il y a un aller et un retour, il prendra son mal en patience en attendant 2018. Son score à l’élection communale du 20 Novembre 2016 est de 183 aucune mairie conquise.
Cependant, il a damé le pion au PDES, seizième force politique qui se réclamait d’ATT fortement avant la chute de ce dernier. Tous les ténors de ce parti ont fuit à commencer par Ahmed Diane Semega, président et d’autres cadres tel que Jamille Bittar, Bakary Togola. Ce dernier se retrouve actuellement au RPM. Le PDES a subi une grande secousse en 2012, ce qui reflète son score maigre de 176 conseillers et 5 maires.
La dix-septième force est l’APR d’Ibrahim Touré, plusieurs fois ministre sous ATT et IBK. Ses différents avec Soumaila Cissé l’on contraint à créer le parti APR. Concernant ce différend, certains observateurs de la scène politique disent que Soumaila en tant qu’étoile brillante ne voulait pas voir une autre étoile montante à ses côtés, même dans la vie professionnelle selon les mêmes observateurs. Plusieurs cadres de ce pays ont payé les frais de l’aura qu’ils avaient quand il cheminait avec Soumi Champion. Pour Ibrahim Touré, la victoire est au bout de l’effort. Il a remercié ses militants pour avoir donné au parti 137 conseillers et 3 maires. C’est sa première participation à une élection communale.
La dix-huitième force est la CDS-Mogotiguiya avec 112 conseillers et 10 maires. C’est un parti considèré comme régionale. Son fief est la région de Sikasso. Ce parti aurait dû avoir des cadres compétents si ce n’était pas l’entêtement de son chef Blaise, qui du temps d’Alpha Oumar Konaré a refusé à maintes reprises de donner les noms d’autres cadres du parti pour aller au gouvernement. Alors que selon certaines indiscrétions, il a eu maille à partir avec la justice malienne, à cause de sa gestion pas très orthodoxe à la caisse de retraite.
Ivette Guindo
Monsieur le journaliste Ivette Guindo, vous n’avez pas la bonne information concernant FARE ANKAWULI. Rien que dans le cercle Yanfolila, FARE a élu au moins deux maires. Il faut bien revoir votre copie car vous racontez de n’importe quoi.
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