David Baché / RFI
Meeting de l’opposition au Palais de la culture, signature d’une convention par les partis politiques de la majorité présidentielle au CICB, le week-end dernier a été marqué par une mobilisation exceptionnelle des partisans et adversaires du régime en place à Bamako. Comme pour dire que : quand l’opposition grince les dents, les partis politiques de la majorité présidentielle resserrent les rangs.
Va-t-on assister à de vives empoignades entre l’opposition malienne et les partis de la majorité présidentielle dans les jours à venir. La question mérite d’être posée. Pour cause, le week-end dernier les deux camps se sont livrés à un duel de démonstration de force dans la capitale. Pendant que l’opposition avait appelé ses militants à un meeting pour critiquer le bilan d’IBK au bout de ses 365 jours à tête du pays, les partis politiques de la majorité présidentielle, quant à eux, ont procédé à la signature d’une convention de soutien à l’action gouvernementale.
La tactique est dormais connue, quand l’opposition grince les dents, les partis politiques de la majorité présidentielle resserrent les rangs. Le paysage politique malien était marqué, jusque-là, par une crise de leadership au sein des partis politiques de la majorité présidentielle, pendant que l’opposition semblait se battre en rang dispersé. Mais, le week-end dernier, cette situation a connu une évolution dans les deux camps. Le dimanche 7 septembre 2014, ils étaient dix partis politiques de l’opposition malienne, à organiser un grand meeting dans la salle Bazouma Ba Sissoko du Palais de la culture de Bamako. Il s’agit de : l’Urd de Soumaïla Cissé, le Parena de Tiébilé Dramé, le Prvm Fasoko de Mamadou O. Sidibé, l’Afp Beje Fanga de Hamey Traoré, le Fcd de Djibril Tangara, le Pdes de Amadou A. Diallo, le Pids de Daba Diwarra, le Ps Yeléen coura de Amadou Koïta, le Psp de Oumar Hamadoun Dicko et le Parti lumière pour l’Afrique (Pla) de Seydou Diawara etc. L’objectif principal de ce meeting était d’inviter le gouvernement à améliorer la gouvernance au Mali par des méthodes saines.
Le bilan étant jugé désastreux par ces derniers. Pendant ce temps, au CICB, la majorité présidentielle forte de 62 partis politiques avec à leur tête le RPM et l’Adema, a procédé à la signature d’une convention dite de la majorité présidentielle. «La signature de ce document n’est ni un consensus, ni un code d’éthique mais plutôt la signature d’une même vision que partage ses signataires et le président de la République pour le bonheur des maliens», selon ses organisateurs. Seul bémol, tous ne sont pas signataires de cette convention, notamment le SADI qui a soutenu l’élection de IBK à la tête du Mali.
Abdoulaye Ouattara
