Il y a seulement quatre mois des responsables de grandes formations politiques en général, et ceux du parti de l’abeille en particulier, minimisaient la capacité de nuisance du nouveau parti pour le développement économique et la solidarité, mais aujourd’hui, ils sont nombreux, y compris Dioncounda et camarades, à être anxieux de la progression rapide du PDES à occuper les coins et re-coins du pays profond. Trafic d’influence au nom du mentor ATT et l’utilisation des moyens de l’Etat y sont pour beaucoup, comme l’ADEMA en a abusé, surtout lorsque le puissant Premier Ministre d’alors IBK était aux affaires.
Si au début des années 1990 l’Alliance pour la Démocratie au Mali – PASJ a copté les cadres versatiles du régime de l’Union Démocratique du Peuple Malien – UDPM n’aimant pas chômé, à l’orée des échéances électorales de 2012, le Parti pour le Développement Economique et la Solidarité – PDES, crée avec la bénédiction du Président Amadou Toumani TOURE, est entrain débaucher aussi les militants de première heure de certains grands partis de l’échiquier politique malien, dont l’avenir politique reste incertain. Il faut se positionner coûte que coûte pour ne pas perdre les privilèges et avantages acquis sous l’ère ATT. La bataille a déjà commencé pour l’implantation du PDES à l’intérieur du pays. Et tous les coups sont permis pour vu qu’on le but final soit atteint.
Le PDES s’inspire de la stratégie ADEMA de 1992-1997
Le PDES regroupe majoritairement en son sein de cadres sans expériences véritables dans la lutte politique, et, ayant amassé beaucoup de sous dans de postes institutionnels et administratifs importants de notre pays, en moins de dix ans de règne ATT. Il s’agit également d’individus n’ayant pas pu obtenir une position confortablement dans une formation politique, ou des cadres militants d’autres partis sentant le changement de la direction du vent, sont décidés à en découdre avec leur parti. Justement, ce sont ces opportunistes qui n’hésitent pas à utiliser les moyens multiformes de l’Etat, pour contribuer au rayonnement du PDES tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. C’est la même stratégie mise en œuvre par l’ADEMA de 1992 à 1997, pour s’implanter solidement. Un parti inquiet de nos jours de la vitesse exponentielle avec le parti de ATT se renforce sur le terrain. De nouveaux sièges du parti sont inaugurés à des coûts de millions de francs CFA par ci, et des nouveaux adhérents y atterrissent par là. Le soleil PDES brille à tel enseigne la vision de l’ADEMA et partis dérivés tels que le RPM, l’URD est troublée.
Mais, cependant d’où vient cet argent des petits de ATT ? Il ne s’agit pas pour nous de faire l’applaudimètre en faveur de x ou de y. Mais, de décrire un fait politique qui est entrain de se reproduire près de vingt ans après, quand l’ADEMA était le parti Etat. Même si de nos jours le contexte diffère largement.
Dioncounda cherche à négocier, pour bien se positionner face au PDES
En déclarant le samedi 13 novembre dernier lors d’une conférence, que Modibo SIDIBE n’est pas militant de l’ADEMA, et qu’il ne peut être son candidat, Dioncounda et clan veulent se rendre incontournables dans le choix du candidat de son parti pour 2012. Donc, il s’agit d’une stratégie politique destinée à semer le désordre dans le camp adverse. En tout cas, le président le moins charismatique des présidents de l’ADEMA a intérêt que cette sortie médiatique n’entraîne pas pour lui des conséquences facheuses. Car, le rouleau compresseur du PDES est impitoyable, comme l’Adéma l’a été pendant ses dix années passées au pouvoir.
ABZ