Nombreux étaient les observateurs qui pensent que l’Adema n’est pas dans son rôle. Selon leur raisonnement, après 20 ans de gestion des affaires du pays, il n’a sa place que dans l’opposition. Pour les moins friands de la théorie du hasard, ils pensent que l’Adema est avec la majorité par peur de raser les murs et aussi parce que l’animation de l’opposition coûte cher en temps, en énergie et surtout financièrement.
Aujourd’hui, malgré le langage officiel d’appartenance à la majorité présidentielle, la grogne se fait de plus en plus entendre au sein de la Ruche. Récemment, nous avons entendu les « Abeilles » se plaindre que leurs cadres sont en train de se faire relever par les princes du jour. Il y a aussi les déclarations de Yaya Sangaré, député Adema élu à Yanfolila, et du président Tiémoko Sangaré lui-même.
Le premier, lors d’une récente intervention en séance plénière à l’hémicycle, affirmait que tout le malheur du pays aujourd’hui se trouve au sommet de l’Etat. Selon lui, le mensonge a été érigé en mode de gestion des affaires publiques. Ces propos ne sont autres choses que le sentiment général qui règne au sein de la majorité parlementaire. Les « Abeilles » sont frustrées.
Le second, lui, affirmait que malgré la signature de la convention de la majorité présidentielle, son parti va critiquer lorsque les choses ne marchent pas, mais qu’à cause de la situation actuelle du pays, ils font profil bas. Il affirmait cela juste après avoir paraphé la convention. Comme pour lui répondre, en conférence de presse le secrétaire politique du RPM, Nancouma Keita, a rappelé les termes de la convention, qui supposent que toutes parties prenantes à la convention s’engagent à défendre le président de la République et ses idéaux en tout lieu et en toute circonstance.
Toute chose qui fait dire à d’aucuns que le divorce n’est pas loin entre l’Adema et ses alliés de la majorité. Une chose est sûre, les « Abeilles » parlementaires ont du mal à cacher leur mécontentement vis-à-vis du pouvoir en place. A cela, il faut ajouter la guerre des clans au sein même de la ruche qui met le parti dans un état de déliquescence très avancé.
Aujourd’hui, il est très difficile de savoir qui coordonne quoi dans la boîte. L’incapacité de tenir le congrès du parti tant reporté en dit long. Certains affirment même que le parti n’existe plus que de nom. Ce parti qui a pratiquement enfanté toutes les formations présentes du paysage politique malien. Les « Abeilles » ne sont pas dans leur rôle, ça c’est une certitude. La désunion est à tous les étages. En tous cas, les bras de l’opposition sont grandement ouverts et les jours à venir vont nous édifier d’avantage.
A suivre.
Harber MAIGA
Pour la construction du pays ,l’effort de tout parti est la bienvenue . Laisse les ont dit parler ;être dans la présidence est une bonne chose car cela prouve que vous vous souciez de la nation malienne par rapport à d’autre.
Continuer sur cette voix pour apporter vos aident au peuple malien .
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