Pays du sahel : L’échec des gouvernements

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Interrogé sur la situation céréalière de notre pays, vendredi dernier, Sourakata Bangoura, chargé de sécurité alimentaire à la Fao, avait déclaré: ‘’ il y a eu un arrêt brusque de la pluviométrie et les quantités d’eau tombées cette année sont nettement insuffisantes  d’après toutes les données enregistrées dans le pays. Au cours de nos visites sur le terrain, nous avons rencontré des agriculteurs qui ont tout perdu.

 Ce qu’entraîne cette carence en pluviométrie, c’est que les rendements seront nettement en deçà des besoins des populations, d’où la nécessité de prendre des dispositions diligentes pour venir en aide à ces populations sinistrées. ‘’ C’est dire que le Mali, à l’image des pays de la sous région traverse une période difficile qui risque de nous conduire à une catastrophe alimentaire. De ce point de vue, les programmes de sécurité alimentaire visant le sahel ont révélé toute leur pertinence tout en mettant à nu la gouvernance de ces pays.

 En effet, lors des  récentes concertations sur les crises du sahel, Hashim Ismaïl, Chef de la délégation des Nations unies avait bien attiré l’attention sur les problèmes économiques du sahel. Il avait effectivement posé la question du développement de cette zone. Outre, les problèmes économiques, les débats s’étaient focalisés sur l’aspect sécuritaire. En effet, comme l’a signalé le Parena, la fin des activités des groupes dissidents de l’ex-rébellion n’a pas entraîné l’accalmie, la paix et la sécurité attendues dans les régions septentrionales du Mali.

En réalité, a soutenu le parti du Bélier blanc : ‘’ les répercussions des évènements de Libye aggravent considérablement la situation dans l’espace sahélo-saharien, notamment avec le retour de centaines de milliers de ressortissants de pays voisins vivant depuis plusieurs années en Libye, parmi lesquels des centaines, voire des milliers d’hommes armés, revenus avec des moyens militaires importants. ‘’ Vu ces problèmes cruciaux, aussi bien du point économique que sécuritaire, il est question de se poser des problèmes sur la gestion des gouvernements des pays du sahel qui sont encore interpellés, notamment à travers les alarmantes prévisions de périodes de soudure alimentaire. D’autant plus que parmi les motifs de la grève des commerçants, à Bamako, lundi dernier, figurent la hausse des prix des denrées de premières nécessités : riz, viande, sucre…                                                                 

Baba Dembélé

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