Les partis politiques pour une transition réussie ont organisé un meeting samedi dernier. Dans leur déclaration, ils se disent pour le respect des délais.
Qu’il s’agisse de la révision exceptionnelle des listes électorales, de l’audit du fichier électoral, de la tenue du scrutin référendaire ou encore des actes devant être posés dans le cadre des préparatifs des élections présidentielles et législatives de février 2022, le gouvernement de Choguel Kokala Maïga n’a posé aucun acte pouvant rassurer l’opinion nationale et internationale sur sa volonté de respecter le délai de la transition. En lieu et place, il brandit les Assises nationales de la Refondation comme la panacée aux maux qui minent notre pays et la réponse aux engagements pris par notre Nation.
Après avoir écarté le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, légalement compétent pour l’organisation matérielle des élections, après avoir ignoré tous les actes posés (ateliers, réunions du cadre de concertations MATD-Partis politiques, élaboration d’un projet de loi électoral consensuel) par ce département, le gouvernement Choguel a décidé de la création et la mise en œuvre d’un Organe unique de Gestion des Élections contre la volonté de la majorité de la classe politique et de la société civile ainsi que des techniciens du MATD (Cf. atelier des 29 et 30 juillet 2021). Ainsi, le scrutin référendaire prévu le 31 octobre 2021 n’a bien sûr pas eu lieu.
La mise en œuvre de l’Organe en charge des élections devant se terminer le 10 octobre 2021, s’est muée en une série de propositions issues d’une table ronde, les 24, 25 et 26 septembre 2021, contestée pour son manque d’exclusivité :
Création de l’Autorité indépendante de Gestion des Elections (AIGE) dont le mandat des 9 membres, désignés par appel à candidatures, a été fixée à 7 ans non renouvelables ; Transfert des prérogatives de la Cour constitutionnelle à l’AIGE en matière de gestion des élections, sauf la gestion des contentieux avant d’appeler à procéder à la révision constitutionnelle avant la fin de la transition ; Support du ministère de l’Administration territoriale, le ministère de la Justice, à travers les Cours et Tribunaux, sans oublier la Cour constitutionnelle, les Départements en charge de la Défense et de la Sécurité, le Département de la Communication à travers le Comité de l’Egal Accès aux Médias d’Etat, et du ministère des Finances (Réf ministre de la Refondation) ; Nous avons assisté à des déclarations à travers les médias, spécifiant que « les élections ne sont pas une priorité » et que tous ces « détails » de chronogramme électoraux seraient donnés au Peuple malien et à nos partenaires par les conclusions des Assises nationales de la Refondation dont les conclusions seront connues en janvier 2022.
Ainsi, Nous, Partis politiques et Regroupements de Partis politiques du Cadre pour une Transition Réussie au Mali, ne comprenons plus la logique totalement contradictoire du gouvernement mettant en danger l’évolution de la transition et les relations avec nos partenaires concernant le Chronogramme électoral, les réformes institutionnelles et la révision des textes.
La majorité de la classe politique et de la société civile, rejette toujours le type d’Organe unique de Gestion des Elections du gouvernement envisagé au forceps par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga.
En effet, son indépendance, son autonomie, sa transparence, le type de structure, la composition, l’organisation, la désignation de ses membres, restent Toujours flous et clivants et le temps imparti est insuffisant pour sa mise en place, en tenant compte des protocoles pertinents de la Cédéao a/sp1/12/01 auxquels notre pays est partie prenante.
Au regard de tout ce qui précède, les Partis du Cadre d’Échange pour une Transition Réussie au Mali exigent du gouvernement malien le respect de ses engagements vis-à-vis du Peuple malien et de la communauté internationale. Ainsi, nous enjoignons le gouvernement, dans les plus brefs délais, à se ressaisir et faire le réalisable et prioritaire dans les délais impartis pour le bien de notre peuple et lui rappelons : Son obsolescence programmée pour la fin de la transition de 18 mois ; les engagements pris envers le peuple à travers le Programme d’Action gouvernemental (PAG) et les serments prêtés ; La forte volonté d’inclusivité et de consensus du peuple et du Président de la Transition ce qui, pour le moment, n’est pas palpable dans les paroles et les actes ; qu’aucune nation ne s’est construite sur le mépris, la revanche et le favoritisme ; que l’inconstance décisionnaire crée un manque de confiance et prouve une carence de compétences ».
Ces politiciens véreux ne sont autres que des maliens qui ont frauduleusement amassé le plus de ressources financières depuis 1991 et ils sont prêts à injecter ces sous dans la future bataille électorale. Question de survie politique ! Des fonctionnaires en activité ou retraités, tous milliardaires qui font tout pour revenir aux affaires. Tous des voleurs !
Mais, de toute façon, le Mali continue et continuera sa marche de manière responsable que souveraine pour le changement. Car les Autorités ont décidé de maintenir le cap, malgré les injonctions et pressions extérieures : Désormais, les solutions maliennes vont primées sur celles longtemps imposées de l’extérieur. Ce, afin que le « Mali Kura » puisse devenir une réalité.
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